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Pot-Pourri : Mariam Sankara dit merci au peuple burkinabè

Publié le vendredi 19 octobre 2007 à 06h26min

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Depuis Bamako, Mariam Sankara a publié le 16 octobre dernier le communiqué de presse ci-dessous, pour dire merci au peuple burkinabè.

"Peuple du Burkina Faso, camarades sankaristes,

chers amis du Burkina Faso,

c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai foulé le sol de mon pays après ces 20 ans d’exil et que j’ai vu l’enthousiasme et la ferveur populaires avec lesquels vous avez commémoré le 20e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara. Au moment où je vous quitte après un si bref séjour pour des contraintes indépendantes de ma volonté, j’ai l’agréable plaisir de vous adresser à toutes et à tous, mes remerciements et ma gratitude pour l’accueil plein d’enthousiasme que vous m’avez réservé ainsi que pour votre soutien qui me sont allés droit au coeur.

En témoignant toute ma connaissance au peuple burkinabé et à ses amis du monde entier, je puis vous assurer de ma solidarité dans votre refus de l’oubli et la lutte que vous entretenez depuis 20 ans. Je vous invite instamment à unifier vos forces car l’union fait la force et votre victoire sera certaine. Enfin, je vous invite à méditer cette pensée du président Thomas Sankara : "Là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants".


Cri de désespoir des agents sur titre

Des "agents sur titre indignés" sont les auteurs de cet écrit qui évoque des bizarreries dans les recrutements à la Fonction publique.

"Suite à la décision du conseil des ministres de procéder à des audits sur les concours de recrutement à la Fonction publique, nous profitons demander de nous rendre justice au ministère de la Santé. En effet, nous sommes nombreux à être formés dans les ENSP et à solliciter l’intégration à la Fonction publique. Au lieu qu’un test soit organisé comme c’est le cas des élèves sortant des ENEP, nous constatons amèrement et injustement que des recrutements parallèles ont été faits de 2004 à nos jours. A notre connaissance, il y a eu un test en 2004 et en 2006 de façon officielle ; mais il y a des éléments qui ont été recrutés et affectés dans des centres de santé publique. Aussi, nous demandons à la Fonction publique de nous éclairer sur cette situation."


Revendications de militaires : le peuple veut savoir

Selon Jacques Ilboudo du secteur 30, "le militaire est un civil en tenue" (titre initial de son écrit) et c’est pourquoi le peuple a le droit de connaître certaines choses sur son statut.

"Depuis un certain temps, ce sont les militaires qui revendiquent avec à la fin la satisfaction de leur doléances. Cela ne peut continuer. C’est pourquoi :

- Le peuple du Burkina Faso veut connaître la grille de solde des militaires et celle de la Fonction publique ;

- Le peuple du Burkina Faso ne veut plus être pris en otage ; - Le peuple du Burkina Faso veut comprendre les revendications car il a son mot à dire.

Chacun de nous est concerné, car c’est l’argent du peuple qui est en jeu et non d’un individu."


15 octobre 2007 : les bus n’ont pas circulé à Ouaga

Il a été donné de constater que les bus SOTRACO n’ont pas assuré leur trafic quotidien à Ouagadougou le 15 octobre 2007. Si des communiqués ont été publiés dans la presse pour prévenir de cette absence de bus pour ce jour, c’est la raison véritable qui n’est pas justifiée. D’aucuns avaient murmuré qu’il s’agissait de mettre les bus à l’abri d’éventuels actes de vandalisme. Mais comment comprendre que le même jour, certains bus de la SOTRACO soient stationnés avec des cars privés devant des mairies et le site de l’ex-camp fonctionnaire pour convoyer des populations à des manifestations du pouvoir ? Faut-il priver ainsi les citoyens de la ville de bus pour des raisons politiques ?


Leaders sankaristes : un devoir d’unité

Cet adepte du sankarisme appelle ici les leaders du mouvement à une unité d’action.

"15 octobre 1987, 15 octobre 2007. Cela fait exactement 20 ans que le camarade président, le capitaine Thomas Sankara et douze de ses compagnons tombaient sous les balles assassines de l’impérialisme international et de ses larbins locaux. Pour marquer ce douloureux anniversaire, les partis sankaristes et certaines organisations de la société civile ont organisé un symposium pour parler sankarisme. Ce qui a retenu notre attention et a suscité cet écrit, c’est l’unité d’action des principaux partis sankaristes à savoir l’U.P.S. et l’UNIR/MS pour l’organisation de ce symposium et ce malgré les multiples tentatives d’empêchement de la tenue de cet événement de ceux-là même qui ont nagé dans le sang du capitaine pour se hisser à la tête de notre pays. Nous souhaitons que cette vision unitaire du sankarisme soit maintenue par les leaders sankaristes pour aboutir enfin à la création d’un parti qui réunira tous les courants sankaristes.

C’est à ce seul prix que l’alternance sera possible dans notre pays si les élections sont libres et transparentes. Mais tant que les sankaristes seront divisés, nous assisterons impuissants aux célébrations des trente ans, peut-être quarante ans de dictature, pardon de renaissance démocratique. Chers leaders sankaristes, vous avez une grande responsabilité à jouer dans l’histoire du Burkina Faso. Vous n’avez pas le droit de décevoir la jeunesse burkinabè. Donc sachons taire nos divergences internes et allons à l’essentiel pour écourter la souffrance de la population. Notre pays se trouve dans une situation de pauvreté endémique généralisée.

Les maigres ressources dont dispose le pays sont accaparées par une oligarchie politico-économique au détriment de la masse populaire qui broie du noir quotidiennement. Il est grand temps de mettre fin à cette chienlit et la responsabilité des sankaristes est engagée. Pour terminer, nous demandons à la camarade Mariam Sankara de peser de tout son poids pour une unification du sankarisme au Faso. Gloire éternelle au peuple" !


Sarkozy est un "clandestin"

Des Togolais sont convaincus que les choses changeront au Togo sous l’ère Sarkozy. Ceux-ci affirmant que la France de Jacques Chirac n’a pas du tout arnaqué le Togo. "Nicolas Sarkozy est un clandestin et nous aussi, ont-ils affirmé, voulons sans doute dire que le chef d’Etat français est fils d’immigré (Hongrois selon ses origines) comme nombre d’Africains vivant en France. Comme ça, on est sûr qu’on va s’entendre, car nous avons les mêmes problèmes", ont relevé ces électeurs qui venaient d’accomplir leur devoir civique le 14 octobre 2007.


Samedi, Journée nationale de la liberté de presse

Dans le cadre de la journée nationale de la liberté de presse célébrée le 20 octobre de chaque année, le centre national de presse Norbert Zongo organise des activités commémoratives le samedi 20 octobre prochain autour du thème "Solidarité et professionnalisme des journalistes". Cette journée sera marquée le matin à 9h par une conférence animée par Luc Adolphe Tiao, le professeur Serge Théophile Balima, et le juge Hervé Kam. Dans l’après-midi, il est prévu à partir de 16h sur le terrain René Monory, un match de football et de volley-ball entre la presse écrite et la presse audiovisuelle.


Les génies lâchent les Eperviers du Togo

Avant d’élire le 14 octobre 2007, les 81 députés qui doivent les représenter à l’Assemblée nationale, les Togolais avaient un autre rendez-vous très important. En effet, pour leur dernier match qualificatif pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le Ghana abrite à partir du 20 janvier 2008, les Eperviers du Togo rencontrait les Aigles du Mali, le vendredi 12 octobre. La pression qui a précédé la rencontre a dû être trop forte pour les joueurs togolais qui ont été méconnaissables devant Frédéric Kanouté, Mamadou Diarra, Bassala Touré et leurs camarades. Résultat, Shéyi Adébayor et les siens ont été défaits sur leurs propres installations par 2 buts à 0. Des violences ont été perpétrées par la suite sur des joueurs et supporters maliens. Selon un jeune électeur qui a procédé à une analyse mystique du match, c’est à cause des élections législatives que le Togo a perdu. De son point de vue, les génies qui protègent les Eperviers étaient absents au stade de Kégué le jour du match contre le Mali. "Le Togo ne joue pas vendredi mais samedi", a signifié le jeune homme, lui-même habillé en sportif.


Les militaires votent avant tout le monde

Si les législatives anticipées se sont déroulées le 14 octobre dernier au Togo, les hommes de tenue ont quant à eux voté depuis le jeudi 11 octobre. Une disposition du code électorale permet en effet à l’armée de voter par anticipation. Ainsi, ils sont mieux disposés à assurer la sécurité des électeurs et des élections dans leur ensemble. C’est dans ce cadre que les éléments de la FOSEL (Forces de sécurité des élections) ont pu se déployer après dans tous les centres de vote, débarrassés du souci de chercher à voter d’abord.


Faure Gnassingbé à la mosquée

Les musulmans du Togo ont célébré la fin du Ramadan le samedi 13 octobre 2007, juste à la veille des législatives. L’Aïd El Fitr a été commémoré sur toute l’étendue du territoire avec des prières essentiellement pour des élections apaisées et de façon générale pour la paix au Togo. Faure Essozimna Gnassingbé qui est allé apporter son soutien aux musulmans de Lomé a assisté à la grande prière du 13 octobre. Toutefois, n’étant pas de confession religieuse musulmane, le chef de l’Etat togolais était en costume et a été installé avec certains de ses collaborateurs, sous un apatam dressé pour la circonstance sur le terrain du lycée de Tokoin. A la fin, tout comme dans les autres lieux de prières du Ramadan, le Grand Imam central a couvert Faure E. Gnassingbé de bénédictions et appelé tous les Togolais à se rendre massivement aux urnes.


Mauvais accueil dans l’Administration publique : et si le Premier ministre prenait des mesures correctives ?

L’accueil laisse à désirer dans plusieurs services de l’administration publique burkinabè. Les mauvaises humeurs et altercations sont des scènes récurrentes. On a l’impression que certains agents de l’Etat déportent leurs problèmes personnels et mauvaises humeurs de leurs domiciles au service. Ces agents manquent peut-être de formation en relations publiques, toute chose qui rend difficile une bonne communication entre agents de l’Etat et usagers de leurs services. Actuellement, on observe des scènes déplorables à l’université de Ouagadougou entre agents publics et étudiants pour les formalités d’inscription.

Il en est de même dans les ministères où sont programmés les concours professionnels. Les guichets de la SONABEL, de l’ONEA et de l’ONATEL ne sont pas en reste. Pendant que le gouvernement même se soumet à des séminaires de formations en management, il est aussi temps que le Premier ministre prenne des mesures correctives pour lutter contre la médiocrité de l’accueil dans l’administration publique par des formations en relations publiques et des sanctions disciplinaires pour les cas exagérés. Le Premier ministre n’a-t-il pas dit qu’il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut et que ceux qui ne veulent pas bien travailler cèdent la place à d’autres plus aptes ?


Pelé et la renaissance démocratique

Annoncé comme l’un des invités vedettes de la commémoration des 20 ans de renaissance démocratique, le mythique footballeur brésilien, Pelé, n’a pu effectuer le déplacement. Selon nos informations, une contrainte de dernière minute l’a retenu. Mais à Ouagadougou, son image a plané sur les commémorations, à travers les projections du film sur sa vie, qui ont fait courir les Ouagalais, et la signature d’accords dans le domaine sportif entre le Brésil et Burkina.


Equilibre de l’information : lettre ouverte au Président du CSC

Dans cette lettre ouverte, ci-dessous adressée au président du CSC, Nabi Yamba se plaint du traitement de l’information par la TNB à l’occasion de ce 15-Octobre.

"M. le président, à chaque fois que notre pays est confronté à des événements nécessitant une médiatisation, votre institution attire l’attention des organes de presse sur l’importance de l’équilibre de l’information et des comportements responsables des médias dans un contexte de démocratie.

Et pourtant, à l’occasion de la célébration des vingt (20) ans de démocratie pour les uns et de l’assassinat du père de la Révolution pour les autres, nous constatons que notre Télévision nationale manque de professionnalisme. En effet, depuis le 13 octobre, la TNB ne diffuse que du "Blaise Compaoré", mettant ainsi en marge l’autre partie qui, pourtant, du point de vue mobilisation, a rassemblé aussi du monde.

Nous, Burkinabè de l’autre bord, nous demandons si vraiment le CSC ne prêche pas dans le désert ?

Sinon comment comprendre qu’un événement aussi majeur que la première visite de la tombe de son époux par Mariam Sankara après 20 ans, ne soit médiatisée ?

Nous sommes d’accord que M. Blaise Compaoré célèbre les 20 ans de son pouvoir mais il faudrait à l’avenir permettre à nous autres de célébrer, à travers les médias d’Etat, notamment la TNB, le décès de notre idole Thomas Sankara.

Les médias d’Etat sont-ils, comme leur nom l’indique, d’Etat ou simplement une propriété de l’aile dirigeante ?

Parlant de la TNB, je voudrais attirer votre attention sur le fait qu’on a trop vu Blaise Compaoré et ses réalisations

Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de notre profonde considération."


Radio "Proxima" arrive

Une nouvelle station de radio émettra d’ici le premier trimestre de l’année 2008 dans les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso. "Radio Proxima" est le nom de baptême de ce nouveau support médiatique dont l’autorisation d’émission a été accordée par le Conseil supérieur de la communication le 18 octobre dernier. Le promoteur de cette radio d’information et de sport est notre confrère Alpha Barry, correspondant de RFI. Ce professionnel de la radio promet des informations de première main aux auditeurs des deux villes et de leurs environs.


Projet de soutien de femmes écologistes burkinabè du RDEBF

Une rencontre pour des échanges à bâtons rompus a eu lieu mercredi 17 octobre 2007 de 19h à 23h entre la fondation suédoise "Green forum" et des jeunes et femmes du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Cette rencontre suivie de dîner s’est tenue au domicile du secrétaire général du RDEBF, Adama Séré. La délégation suédoise était conduite par Eva Goes, présidente de la fondation écologiste Green forum, assistée de Walter Moutt. Toussaint Hinvi, président du parti écologiste Bénin-nature, coordonnateur du réseau des écologistes africains, était également de la partie. Les échanges ont essentiellement porté sur les voies et moyens d’une meilleure implication des jeunes et des femmes dans la politique. Il a été demandé aux jeunes et femmes du RDEBF d’élaborer des projets de soutien à leurs activités socio-politiques qui seraient pris en compte dans le programme régional 2008/2011 de la fondation. Des contacts seront également facilités entre jeunes et femmes écologistes du RDEBF et ceux de la Suède. La délégation suédoise a quitté Ouagadougou pour Bamako, au Mali.


Théatre : "Kuma kura" en soirée spéciale

L’espace du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO) a accueilli le 18 octobre 2007, les premiers responsables et des agents de la société Ludic Lydia, en soirée spéciale de représentation de sa première comédie musicale et 11e création majeure baptisée "Kuma kura". Après la soirée spéciale de la pièce à succès du CITO, "L’os de Mor Lam", organisée l’année dernière, cette société marque encore l’intérêt qu’elle accorde à la promotion de la chose culturelle burkinabé et surtout à l’art dramatique. Les hôtes dont l’accompagnement a été une fois encore salué par l’équipe dirigeante du CITO, se sont laissés séduire par ce spectacle de musique et de chorégraphie de 55 mn, mis en scène par l’un des maestros de la scène, Alain Héma.


Scolarisation de la jeune fille : SOS pour un centre d’alphabétisation

L’Association Beog-Neeré, une initiative des jeunes, basée à Kaya, est connue pour son utilité publique depuis 2006. Objectif : voler au secours des jeunes filles déscolarisées et en difficulté. Son programme de formation est spécifique et basé sur la couture, la mécanique, l’alphabétisation, l’élevage, la culture de contre-saison, le théâtre-forum dans la lutte contre les IST-Sida. Fonctionnant sur la base des cotisations de ses membres, l’ABNSK a pour cadre d’activité, la maison de la femme à Kaya et croupit sous le poids de son effectif pléthorique. Plus d’une quarantaine de filles ont été inscrites pour cette rentrée scolaire 2007-2008, selon l’Association qui manque de moyens pour leur accueil. Salif Naré, président de ce centre, ne sait plus à quel saint se vouer et lance un SOS en vue de satisfaire à la demande de plus en plus croissante, et de répondre aux besoins didactiques et pédagogiques.


BLOC-NOTES

* A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la pauvreté, une cérémonie commémorative de l’événement aura lieu le vendredi 19 octobre 2007 à Léo, province de la Sissili. Coorganisée par le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale et le Représentant résident a.i. du PNUD, cette cérémonie est placée sous le haut patronage de Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat.

* Finale de la 4e édition de la coupe Meteba le samedi 20 octobre 2007 à 15 h au Stade Batiébo Balibié de Koudougou.

Le Pays

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