Tout ce remue-ménage est lié à une affectation. Tout serait parti de la nomination d’un nouveau responsable à la tête de l’URCPO. En effet, le directeur général de la Fédération des caisses populaires du Burkina Faso, Daouda Savadogo a nommé comme nouveau directeur de l’URCPO Hervé Beirèlar Hien, précédemment responsable de l’antenne technique des caisses populaires de la Boucle du Mouhoun.

Celui-ci doit donc remplacer à ce poste Hamidou Sidibé qui lui, est affecté à la Fédération des caisses populaires à Ouagadougou. Ces différentes affectations devraient prendre effet à partir du 1er octobre 2007. Mais à cette date, M. Hamidou Sidibé refusa de libérer les bureaux. Le jeudi 4 octobre, le nouveau directeur qui a devancé au bureau celui qu’il doit remplacer et a fait barricader les entrées pour empêcher l’autre d’accéder aux locaux.

Celui-ci, Hamidou Sidibé que nous avons rencontré sur place, le portable constamment collé à l’oreille, nous explique, entre deux appels, le refus de son départ en ces termes : « Le Conseil d’administration de l’URCPO m’avait nommé comme directeur de l’Union. Mais le directeur général a nommé un autre directeur alors que selon nos statuts et règlement intérieur, c’est le conseil d’administration qui doit le nommer. Quand j’ai reçu la décision d’affectation, je me suis référé à mon Conseil d’administration pour les dispositions à prendre. Celui-ci m’a recommandé de ne pas passer service parce que c’est lui qui doit me nommer. Je n’ai fait que suivre les instructions du conseil d’administration. C’est un problème de respect de textes. C’est aussi simple que ça ».

Le président du conseil d’administration de l’URCPO, Oumarou Ouédraogo a ajouté que la décision du directeur général enfreint aux principes d’affectation parce que M. Hamidou Sidibé avait été nommé par le Conseil d’administration de l’URCPO en 1999 et que c’est cette instance qui est habilitée à désigner un nouveau directeur. Nous n’avons pas pu rencontrer Hervé Hien parce qu’il était à l’intérieur pour les constats avec les structures compétentes.

Mais selon certains membres de l’URCPO, c’est le directeur général qui nomme les directeurs des unions. Le conseil d’administration ne fait qu’entériner. Yacouba Dao, premier président de l’URCPO explique : « M. Sidibé a reçu une affectation et il refuse de partir, prétextant que c’est le conseil d’administration qui devait le nommer. Tous les directeurs des unions sont nommés par le directeur général. Le Conseil d’administration ne fait qu’entériner la nomination en le reconnaissant comme le gérant de l’union. Le directeur nomme et affecte qui il veut. C’est comme cela que ça se passe ».

Selon les statuts de l’URCPO, notamment l’article 70 : « La gestion quotidienne de l’union régionale est confiée à un gérant appelé directeur nommé par le Conseil d’administration sur recommandation, le cas échéant, de la fédération à laquelle l’Union régionale est affiliée ». L’affaire est en justice et doit en principe être à l’audience ce vendredi 5 octobre.

Adaman DRABO

Sidwaya