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Conseils villageois de développement : Pour une conception du développement à la base

Publié le mardi 2 octobre 2007 à 07h23min

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Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a organisé les 20 et 21 septembre dernier un séminaire d’information à l’intention des journalistes. Durant 48 heures, les hommes de médias ont pris connaissance des Conseils villageois de développement (CVD) que le ministère va bientôt lancer.

Le ministre Clément P. Savadogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a invité les journalistes à faciliter la compréhension et l’esprit des CVD qui veut que les communautés locales s’approprient leurs programmes de développement.

Venus de différents horizons du Burkina, environ 80 journalistes des secteurs privé et public ont assidûment participé à cette formation qui s’est tenue au Centre de formation cardinal Paul-Zoungrana (CFPZ) à Ouagadougou.

La formation a pris en compte les aspects suivants des CVD :
- les textes réglementaires, le rôle dans la maîtrise d’ouvrage communal et mécanisme de financement ;
- la démarche méthodologique de la mise en place des CVD etc.

Les CVD comme des indicateurs de progrès

La politique de décentralisation amorcée au Burkina en 2004 a pour but de rapprocher l’administration de l’administré. C’est dans la continuité de cet esprit qu’au plan organisationnel, outre les différentes commissions spécialisées du Conseil municipal, il est institué dans chaque village un Conseil villageois de développement (CVD).

Leur rôle étant de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans communaux de développement. C’est en prélude au lancement de ces CVD que le ministère a trouvé utile d’impliquer les hommes de médias pour une meilleure campagne d’information et de sensibilisation des populations. Ce qui du reste justifie la mise à niveau des journalistes sur les capacités des CVD. Les formateurs, M. Jean Martin Ki et M. Boureima Ly, ont amplement développé les objectifs poursuivis par les CVD.

Il ressort ainsi que :
- le CVD est la structure chargée de l’animation et la mise en œuvre du développement local au niveau du village ;
- c’est un regroupement de l’ensemble des forces vives du village ayant au moins 18 ans (des deux sexes) ;
Sur le plan organisationnel, le CVD est dirigé par un bureau élu pour un mandat de trois ans renouvelable deux fois. Cependant, le CVD est chargé sous l’autorité du président du Conseil municipal de :

* contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des plans communautaires de développement ;

* contribuer à la promotion du développement local dans le village ;

* participer aux activités des différentes commissions mises en place par le Conseil municipal pour la gestion et la promotion du développement local.
Au-delà de cette généralité, le CVD a des domaines d’intervention prioritaires dont les points focaux se fondent sur la gestion quotidienne des activités du village, notamment ; assurer l’ordre et la paix sociale dans le village, organiser la conciliation en premier ressort entre agriculteurs et éleveurs en cas de dégâts de champs, contribuer en relation avec les personnes ressources nécessaires au règlement à l’amiable des conflits entre les différents groupes socio-professionnels nés de l’utilisation de l’espace, veiller à la promotion des meilleures conditions de salubrité et d’hygiène. De même, le CVD doit jouer sa partition dans la gestion des ressources naturelles, le développement économique, l’entretien des infrastructures sociocommunautaires etc.

Avec cet élan de décentralisation du processus de développement à la base, le gouvernement vise à impliquer chaque citoyen burkinabè dans la conception et la mise en pratique des programmes de développement.

L’engagement des hommes de médias dans ce processus permettra de mieux faire comprendre davantage le message à la population et inviter les communautés rurales à s’approprier de l’opportunité pour bâtir le devenir de leur village.

Théodore ZOUNGRANA

L’Hebdo

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