Les dégâts matériels sont importants : un mur et une maisonnette effondrés, l’élévation en béton du pont, rasée, un poteau de l’ONATEL arraché, le véhicule lui-même méconnaissable à l’avant avec les 10 roues en l’air. A cette liste s’ajoute une quarantaine de caprins et d’ovins tués sur le coup. Quant aux dégâts humains, ils se chiffrent à trois blessés légers dont une fracture au bras. Ceux-ci ont été médicalement pris en charge illico puisque, coïncidence heureuse, l’incident s’est produit à quelques encablures du CMA de Yako.

De l’avis de l’apprenti du camion, le conducteur du véhicule n’a pas eu la maîtrise du volant au moment de négocier le virage. "Dieu merci, nous ne déplorons aucune perte en vie humaine", conclut-il. Ces propos sont confirmés par des témoins qui évoquent une course-poursuite entre camions de marchandises de bétail de Djibo. Selon eux, deux autres camions avaient devancé celui accidenté, à une vitesse inquiétante.

S’il est vrai que le conducteur de ce camion est un habitué de cet axe routier toujours selon l’apprenti, il faut néanmoins relever qu’aucune plaque de signalisation n’indique ce virage de près de 70 degrés, quand on vient de Gourcy. Les services compétents en la matière sont donc interpellés.

Le camion, venu de Djibo, transportait 15 personnes et plus de 200 têtes de chèvres et de moutons.

Voilà un fait qui relance le débat sur la limitation de la vitesse en ville et le transport mixte.

Abdoulaye Dianda (Collaborateur)

Le Pays