Selon les témoignages de la famille du jeune éleveur, le défunt ne conduisait jamais de troupeau important en brousse. Ses seules tâches étaient de faire paître autour des concessions les vaches qui venaient de mettre bas et dont les petits ne pouvaient pas suivre le rythme des autres animaux.

C’est ainsi que, comme d’habitude, il est sorti avec les animaux un matin ; et au coucher du soleil, ni lui, ni les animaux n’ont regagné le domicile. Les recherches de la famille resteront vaines jusqu’au troisième jour où elle a été alertée par un autre éleveur qui a aperçu le petit groupe d’animaux que gardait le jeune regretté.

Non loin des animaux se trouvait le corps dont l’état de putréfaction était avancé au niveau de la tête. Le major du CSPS (centre de santé) fut saisi pour le constat et selon toute vraisemblance, le petit a été assassiné. La présence de sang dans les environs et d’un caillou également ensanglanté, une blessure au pubis constituent les signes selon lesquels une lutte a d’abord opposé le jeune et son ou ses probables bourreaux.

A ce stade des recherches, la gendarmerie n’a pas encore mis le grappin sur le ou les éventuels assassins. A Tiéfora, la population se pose toujours des questions sur les raisons de cet acte crapuleux. Qu’a pu faire un enfant de 13 ans qui puisse lui coûter la vie ? En attendant, la gendarmerie poursuit ses recherches.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays