LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Transfert de compétences aux collectivités locales : Les maires de l’espace UEMOA mènent la réflexion

Publié le jeudi 30 août 2007 à 07h35min

PARTAGER :                          

La Fondation Konrad Adenauer organise du 29 au 31 août 2007 à Ouagadougou, un colloque sous-régional sur la problématique du transfert des compétences et des ressources aux collectivités locales au profit des maires de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

La question du transfert des compétences et des ressources aux collectivités locales préoccupe les maires de la sous-région. Venus de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les maires vont pendant trois jours échanger, faire le bilan du processus de la décentralisation, du transfert des compétences dans leurs pays respectifs.

L’objectif étant de faire la synthèse des différentes pratiques et formuler des propositions aux différents Etats pour la mise en œuvre effective des transferts de compétences et de ressources aux collectivités locales. Cette opportunité de réflexion leur a été offerte par la Fondation Konrad Adenauer qui appuie le processus de la décentralisation dans la sous-région.

Pour le représentant de la Fondation, David Robert, la problématique du transfert des compétences et des ressources est un thème actuel, d’une importance capitale pour l’avenir des collectivités locales : "Ce diptyque, compétence et ressources, constitue la clé de voûte de la réussite de la décentralisation en ce sens que de sa maîtrise dépend le sort de la gestion des affaires locales par les élus locaux". A l’ouverture des travaux, la représentante de l’ambassadeur de la République d’Allemagne, Steinhauer Gerhild, a montré l’attachement de son pays au processus de la décentralisation.

Pour elle, aucune politique de décentralisation ne peut être un modèle si elle ne s’accompagne pas d’un transfert effectif des compétences et des ressources aux collectivités décentralisées."Il est possible de qualifier la décentralisation de réelle si les collectivités territoriales sont véritablement maîtresses de leurs finances en plus des compétences juridiques que leur accorde l’Etat. La décentralisation ne doit pas être un effet de mode mais un véritable choix par les pays qui s’y sont engagés pour favoriser la participation et l’implication effective des populations à la prise de décision et à la gestion des affaires locales", a-t-elle précisé.

Le président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), Simon Compaoré et le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo ont salué l’initiative de la Fondation Konrad Adenauer permettant aux maires de partager leurs expériences et de rechercher des solutions au problème du transfert effectif des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités décentralisées.

Boureima SANGA


Le ministre en charge de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo s’exprime
Au Burkina Faso, nous sommes sur le dossier de la question de la problématique des transferts de compétences, l’un des dossiers de fond de la décentralisation. Avant d’opérer des transferts de compétences et de ressources aux collectivités, il fallait les installer et de s’assurer qu’elles peuvent exercer leurs nouvelles compétences.

Quand on parle de compétences, ce sont des activités essentielles pour la population. Je vais parler prioritairement de la santé, de l’éducation de base, des sports et loisirs, la culture. Ce sont des domaines qui devraient passer à la région et à la commune.
Au Burkina, nous pensons que les conditions minimales sont crées, il reste à les renforcer. A l’heure actuelle, nous sommes en train d’adopter une série de textes pour favoriser les transferts de compétences.

Aujourd’hui, les communes urbaines exercent déjà en partage avec l’Etat, certains domaines notamment l’éducation et la santé. Par exemple la commune de Ouagadougou gère des établissements scolaires, des Centres sociaux et de promotion sociale (CSPS). Tout ce qui est enseignement de base, préscolaire, des infrastructures culturelles, appelé bloc de compétences seront désormais passés à la commune. Et l’Etat qui ne s’en lave pas les mains jouera plus un rôle d’accompagnement que de gestion.

Propos recueillis par Boureima SANGA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km