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Brèves du Sanmatenga : 6 moutons, 6 mois, 23 moutons, 18 mois

Publié le samedi 25 août 2007 à 07h43min

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Barry venait de purger sa peine de prison pour le vol de six moutons. Une fois sorti de prison, il se rend dans son village, vole vingt-trois (23) moutons qu’il conduit à Damesma. Le propriétaire ne voyant pas ses moutons revenir le soir, se rend chez les parents de Barry mais l’énergumène reste introuvable.

Après plusieurs jours de recherche, il sera pris avec cinq moutons, les autres ayant été liquidés. Selon les déclarations de Barry, lorsqu’il était à la maison d’arrêt et de correction aucun de ses parents n’est venu lui rendre visite. Il en est sorti et a voulu se procurer de l’argent en allant voler des moutons pour les vendre. Il a écopé de 18 mois de prison ferme et devra payer à Landaogo 140 000 francs.


Une dispute le dévoile

Boukaré est pépiniériste et s’est vu offrir un vélo par le service de l’Environnement et du Cadre de Vie. Un vélo neuf. Un jour son fils prit le vélo pour aller au marché de Yilou. là le vélo a été volé. Pendant deux ans de recherches, Boukaré n’a pas retrouvé son vélo. Son voleur après une dispute avec son grand frère, sera dénoncé et reconnaîtra les faits car ils sont du même village. Selon Adama, le voleur, le vélo a été depiécé pour remplacer les pièces défaillantes de son vélo. Les faits étant reconnus et avérés, Adama a écopé de deux mois de prison ferme et devra payer à Boukaré 35 000 francs. Comment vont-ils se regarder à sa sortie puisqu’étant du même village ?


* Ce n’était pas du vol mais de l’escroquerie

Oumarou est berger à Tampelga. Une fois de retour du pâturage il ne trouve pas son oncle et saisit trois moutons pour aller les vendre. C’est ainsi qu’il sera pris par les vigiles de Mané et conduit à la gendarmerie. Pour son oncle Abdoulaye, les bêtes sont un bien commun et c’est parce qu’il n’était pas à la maison que cette affaire est arrivée puis que revenu de son voyage il a su que ce n’était pas du vol.
Seulement son neveu a pris les moutons, sans son consentement ce que le tribunal a qualifié d’escroquerie et Oumarou a écopé de six mois avec sursis. Hassane lui voit un mouton venir se mêler à son troupeau. Il ne prévient personne ni le délégué ou le chef peulh et l’extirpe pour aller le vendre. Il sera lui aussi arrêté par les vigiles de Mané et conduit à la gendarmerie de Kaya. Il en a pris pour deux mois fermes.


* Aide vendeur voleur

Idrissa voit un camion dix tonnes chargé de mangues et propose son aide pour la vente, ce qui est accepté. Ainsi, il triait les mangues dans le camion à côté de celui qui détenait le sachet où étaient jetées les pièces de monnaie et les billets. Entre temps ce fut l’heure d’arrêter la vente, de descendre du camion pour manger. Idrissa disparut et ne revient que vingt minutes plus tard. Quand les gens remontèrent dans le camion, point de sachet. Soupçonné, Idrissa dira qu’il s’était rendu chez lui et avait surpris quelqu’un qui tentait de fermer sa porte et l’avait conduit à la gendarmerie. C’est justement là-bas qu’il fut conduit et son alibi fut du bidon. Dernier à descendre du camion, pourquoi n’est-il pas resté manger avec les autres. Six mois de prison ferme ont été requis contre lui.


* Pris lors du marchandage

Salif Ouédraogo est apprenti-soudeur. Profitant d’une nuit, il coupe la tôle du toit, pénètre dans la boutique de leur voisin et emporte des cylindres, des paquets de piston, des roulements et l’argent qui était dans la caisse. Dès le lendemain il se rend au marché pour bazarder le butin volé et sera pris sur-le-champ. Six mois fermes tel a été le verdict du tribunal.
Hassène va voler treize chèvres à Barsalogo et décide de les conduire au marché à bétail de Kaya. Au niveau du barrage de Kaya, compte tenu des prix proposés, il fut dénoncé à la gendarmerie et invite à séjourner pendant douze mois derrière les murs de la maison d’arrêt et de correction.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

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