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Matiacoali "déclasse" la pièce de 250 F CFA

Publié le mardi 21 août 2007 à 08h49min

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Il y a quelques années, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) procédait au retrait de coupures telles celles de 10 000 F, 5 000 F, 1 000 F et 500 F. De nos jours, les citoyens ont pris de nouvelles habitudes et se sont familiarisés aux nouveaux billets.

Le seul hic, selon certains Burkinabè, c’est qu’avec la disparition du billet de 500 F, les enveloppes glissées lors des baptêmes et autres mariages sont de plus en plus rares car il faut maintenant un minimum de 1 000 F. Mais là n’est pas l’intérêt de notre propos du jour.

Lors d’un déplacement sur Matiacoali (province du Gourma), un homme n’a pas vraiment compris ce qui se passait dans cette partie de l’Est du Burkina. En effet, il a tenté en vain, et ce, durant toute la journée, de dépenser les pièces de 250 F CFA qu’il avait sur lui. Alors qu’il se posait mille et une questions sur le refus des commerçants de prendre sa pièce, l’un d’eux a fini par lui avouer qu’en fait, la pièce de 250 F CFA a été déclassée depuis des lustres à Matiacoali.

Par qui et pour quelles raisons, personne ne saura le dire. Ce qui est sûr, si vous n’êtes qu’en possession de cette pièce, vous risquez de mourir de faim ou de soif car vous ne trouverez pas preneur dans tout Matiacoali.


Pont endommagé de Tilonti : Le fric en fin de pluie !

On se rappelle que le mardi 7 août 2007, aux environs de 18h30, un camion remorque ghanéen transportant du sucre et en partance pour le Niger était entré en collision avec un camion citerne malien rempli de gasoil. L’accident, qui n’a pas enregistré de victimes mais des blessés a eu lieu sur un pont à Tilonti vers Diapangou (à une vingtaine de km de Fada).

Ce qui a, du reste, endommagé la passerelle nécessitant ainsi une déviation afin de permettre de maintenir le trafic. Avec la saison pluvieuse qui bat son plein, des véhicules (trop chargés apparemment) finissent leur course sous le pont. C’est le cas de deux camions que nous avons aperçus lors de la visite du ministre délégué chargé de l’Agriculture le 15 août dernier à l’Est.

Avec de tels désagréments, les jeunes de Tilonti ne se sont pas fait prier pour se faire du fric pendant et après les pluies. En effet, le 17 octobre 2007, pendant que la pluie a entraîné une montée d’eau au niveau du pont, un groupe d’habitants essayaient de guider les rares véhicules (des dizaines de camions avaient été bloqués par la barrière de pluie) qui tentaient de traverser l’étang. Il fallait donc remercier ces « sauveteurs » d’une matinée en espèces sonnantes et trébuchantes. En attendant que le pont de Tilonti soit remis en bon état, les cauchemars des uns semblent faire l’affaire des autres.


Il y a maire et maire

Comparativement aux conditions de travail et les opportunités qui s’offrent aux maires des communes urbaines ou semi-urbaine, celles des premiers responsables des communes rurales sont peu enviables. Cet avis de permutation que nous avons vu affichée au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, bien que badin, témoigne de cette réalité : "Un maire d’une commune rurale désire permuter avec un maire d’une commune urbaine ou semi- urbaine ; contact : 18".

Cet avis de permutation était écrites en caractères plus visibles que les avis qui inondent les poteaux des deux (2) ministères de l’Enseignement. L’auteur de l’écrit n’a fait que révéler le secret espoir des 302 maires des communes rurales de notre pays. Seulement il faut travailler dur pour y parvenir.

L’Observateur

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