« Depuis début janvier, la radio « la Voix du Sanguié » a été dévolue à la commune de Réo. Avant, on était rémunéré sur le budget provincial. Donc depuis janvier cette tâche revenait à la commune. En janvier et février nous n’avons pas été payés. On nous a versé les salaires de mars et d’avril et depuis avril rien. Ce qui fait un cumul de cinq mois sans salaire. Pourtant on nous appelle chaque fois pour avoir la situation du paiement des frais des communiqués et autres et pour nous donner les injonctions.

Nous nous sommes concertés et on a adressé une note à l’autorité communale, lui demandant la régularisation de notre situation et le versement de nos cinq mois d’arriérés. On leur a donné trois jours pour réagir, soit jusqu’au mardi 14 août, mais on n’a pas eu de réponse. A 21 heures ce mardi nous avons arrêté d’émettre, croyant les faire fléchir, mais rien.

Nous avons rouvert notre antenne pour ne pas pénaliser la population, qui n’est en rien responsable de la gestion calamiteuse des premiers responsables de la commune. En outre, nous ne voulions pas qu’on politise notre revendication en l’assimilant à la situation de crise qui prévaut actuellement à Réo. Si on a rouvert, c’est en raison de la promesse du PDG de Forage Burkina de nous verser notre dû. Nous sommes au total quatre agents et depuis janvier nous dépendons de la commune ».

Recueillis par Cyrille Zoma

L’Observateur