LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Conflit agriculteurs-éleveurs dans le Zoudwéogo : Une émissaire du MATD sur le terrain

Publié le vendredi 10 août 2007 à 07h11min

PARTAGER :                          

Dramane Diara, directeur général des Circonscriptions administratives et des frontières

L’actualité dans la province du Zoundwéogo, voire dans la région du Centre-Sud, est marquée par la gestion du conflit ayant opposé agriculteurs et éleveurs dans les communes de Gogo et Bindé.

La dernière action en date est la descente hier sur le terrain du directeur général des Circonscriptions administratives et des frontières (DGCAF), Dramane Diara.

« J’ai été instruit par le ministre délégué pour venir m’enquérir de la réalité sur le terrain, indépendamment des rapports fournis par nos structures déconcentrées. J’ai également été chargé de transmettre les encouragements et les félicitations des hautes autorités pour les actions et les initiatives développées par les autorités locales ».

C’est en ces termes que le DGCAF a situé l’objet de sa mission à Manga. Pour revenir sur les faits, le secrétaire général de la province, Christophe Traoré a été invité à faire un résumé du déroulement des événements et des actions entreprises.

Dans la présentation de la situation, M. Traoré s’est appesanti sur les actions engagées pour un retour au calme. L’implication des forces de sécurité, des autorités communales, des sages des villages impliqués a constitué, selon lui, un catalyseur dans la maîtrise de la situation. Au niveau régional, une rencontre des responsables tenue le 7 août dernier a dressé un schéma directeur avec à la clé l’institution d’une commission ad hoc en charge de gérer le conflit. La première sortie de cette dernière a permis de rencontrer le chef de canton de Bindé en vue de solliciter son implication active dans la gestion de la crise.

Des difficultés néanmoins

Pour la gestion des centaines de déplacés, des dons composés de vivres, couchettes, du matériel de première nécessité ont été faits par l’action sociale, mais restent infimes au regard de l’entendue des besoins. Pour le gouverneur, les actions à entreprendre visent d’une part à calmer les esprits et à recaser les déplacés d’autre part. Par rapport à cette préoccupation, le haut-commissaire de la province, Mme Fatimata Coumba Touré a relevé que trois zones pastorales existent dans la province et pourraient éventuellement constituer des sites d’accueil provisoire. Les difficultés dans la mise en œuvre de la stratégie de résolution ont été portées à la connaissance du directeur général.

L’insuffisance des moyens matériels et financiers, l’inaccessibilité de certains villages concernés, le gardiennage des troupeaux abandonnés ont été évoqués. Selon les dernières informations, quelques éleveurs ont commencé à retirer leurs animaux. Seulement, les frais sont jugés élevés et la commission a souhaité que la mairie tienne compte de la particularité de la situation. Pour l’instant, a-t-on rassuré l’émissaire du gouvernement, la sécurité est assurée sur les lieux par des patrouilles de la police et de la gendarmerie pour qui, le gouverneur a demandé un appui.

En guise de réponse, M. Diara a promis de transmettre les requêtes à qui de droit. Mieux, il a souligné que les ministères seront dans leur ensemble invités à s’impliquer dans la quête de solutions idoines. En présentant les condoléances aux familles éplorées, le directeur général a rappelé que « l’Etat reste garant des libertés publiques » et a invité les populations à faire recours aux compétences légales dans de pareilles situations. « Les agriculteurs et les éleveurs sont et resteront interdépendants », a justifié M. Diara.

Pour le gouverneur de la région, cette mission est l’expression de l’attention qu’accordent les hautes autorités à la crise que vit sa région. Au moment où nous bouclions (Ndlr : 17 h 30) cet article, nous apprenions qu’une assemblée générale avec toutes les personnes ressources sur le foyer des événements en vue d’enterrer définitivement la hache de terre. Vivement que cet objectif noble se réalise.

Zackaria BAKOUAN
AIB/Zoundwéogo

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km