Le "pont" du secteur n°28 ne constituera plus un danger pour les usagers, selon le directeur des infrastructures et du transport de la commune de Ouagadougou, Arzouma Zombré. La commune a débloqué plus de quatre (4) millions de F CFA pour la réalisation des ouvrages de protection, afin de parer au plus pressé. Le radier, l’appellation approprié de ce passage du secteur n°28, est long de 65 m sur 4 m de large.

Au deuxième passage de "Constat", à ce lieu, les ouvriers étaient à pied d’oeuvre pour sa réfection. L’amont du radier sera protégé par un cordon de moellon et l’aval par un enrochement.

Les balises, les garde-fous dégradés sont en train d’être reconstruit. Les barres de fer servant de garde-fous et soustraits frauduleusement par des individus mal intentionnés sont remplacés par des gardes-fous en béton. "Après le renforcement du radier, les usagers seront en sécurité car nous avons fait quelque chose de très efficace en attendant l’ouvrage définitif", rassure Saïdou Nassouri, chef du projet de réhabilitation du radier du secteur n°28 rencontré sur les lieux.

Par ailleurs, selon les riverains, l’année passée, des gravillons, du sable (...) ont été déposés par les services techniques de la mairie pour renforcer le pont et après plus rien..."c’est faux", a rétorqué, M. Zombré. Pour lui, l’année passée, les travaux du renforcement du radier ont été exécutés sous la pluie et pendant un mois. "C’est l’incivisme des usagers qui nous a conduit dans cette situation, malgré que le passage soit restreint aux véhicules, en détruisant les balises", regrette M. Zombré.

Des usagers foulent aux pieds certaines règles de précaution et d’interdiction à eux imposées, renchérit le maire de Bogodogo, Zénabou Drabo. "Nous avons, l’année passée, fait mettre des balises de part et d’autre pour déterminer les limites du radier. Nous avons mis une barrière de pluie.

En temps de pluie, il y a des usagers qui refusent de respecter celle-ci. Ils forcent le passage en insultant les riverains chargés de sa gestion", a précisé Mme Drabo. Elle pense peut-être mettre un cadenas et dès qu’il pleut les riverains responsabilisés à cet effet, bouclent et s’en vont. Cela pourrait, selon elle, contraindre les usagers à s’arrêter et traverser après la pluie. Pour le directeur des infrastructures et du transport de la commune de Ouagadougou, Arzouma Zombré, la réalisation du pont de Goundri (secteur n°28) est intégré dans le projet d’aménagement et de développement des quartiers périphériques.

Un nouveau pont en début 2008

A en croire M. Zombré, d’ici à fin septembre, les travaux de construction du nouveau pont débuteront : "Quand le projet va commencer, le radier en délabrement sera détruit complètement pour faire place au nouveau pont", a expliqué M. Zombré, Il coûtera à la commune de Ouagadougou et à ses partenaires, la bagatelle de 75 millions de F CFA. Le financement est acquis et l’appel d’offres a été lancé. Logé dans les grands projets de la commune, l’urgence du pont du secteur n°28, fait qu’il aura une exécution rapide avant les autres projets d’aménagement des quartiers périphériques.

Selon M. Zombré, hormis la réalisation de ce pont, un autre situé sur le même ruisseau, sera construit afin de faire la jonction des secteurs n°29 et n°30 à Dassasgho. Le deuxième pont vise à permettre à la population d’avoir une seconde sortie en cas de difficulté sur le premier pont. Selon ses explications, ces deux ponts d’un coût de 150 millions de FCFA comporteront chacun quatre ouvertures de 3 m de large, chacune permettant d’évacuer facilement l’eau des pluies.

Mme le maire et M. Zombré demandent à la population d’être prudente et de respecter la barrière. Car les réfections peuvent tenir le radier en bon état en attendant un ouvrage définitif. "II faut que les riverains nous aident à les aider. Le bien-être de tous exige que chacun fasse un minimum de sacrifice. Il ne faut pas que certains construisent et d’autres détruisent", a conclu le maire de Bogodogo, Zénabou Drabo.

Boureima SANGA
Véronique NIKIEMA
(Stagiaire)

Sidwaya