Toujours est il que bon nombre de personnes se sont demandé où étaient les ressortissants de la Boucle du Mouhoun. A l’heure où la décentralisation est en train de s’enraciner au Burkina, le développement endogène est une base solide pour un décollage économique de nos régions.

Ce retour à la source n’est pas encore dans les moeurs de certains. Sinon comment comprendre qu’une journée organisée pour récompenser et encourager les élèves et les acteurs les plus méritants de l’enseignement de base ne connaisse ni la participation physique, financière encore moins matérielle des fils de la région ? Et pourtant selon nos sources, ces derniers ont reçu chacun une invitation. Ailleurs, il suffit d’un petit message pour sonner la mobilisation et la participation.

Cette situation est déplorable quand on se réfère aux discours mielleux tenus lors de la campagne électorale des législatives. Il est temps que les fils et filles de la région de la Boucle du Mouhoun se responsabilisent davantage avec plus d’amour et de patriotisme pour un meilleur développement de la région. Point besoin de rappeler qu’au moment où les compteurs du développement des autres régions sont en marche, celui de la Boucle du Mouhoun est grippé et attend une force centrifuge.

* Bac 2007 : 43,49% de succès dans la Boucle du Mouhoun

43,49%, c’est le taux de succès enregistré par la région de la Boucle du Mouhoun au bac dans les séries A et D. Sur 1267 candidats qui se sont présentés, 551 ont décroché le 1er diplôme universitaire (358 au 1er tour et 193 au second tour. Par ailleurs 54 candidats de la série G2 sur les 96 candidats ont également réussis à leur examen.

Ces résultats qui sont nettement supérieurs à ceux de 2006 (28,38%) satisfont Joseph Kouaman directeur régional du ministère des Enseignants secondaires de la Boucle du Mouhoun. Selon lui, malgré le déficit en enseignants, des dispositions ont été prises pour assurer les cours dans toutes les classes. Un fait notable dans cette session est l’admission d’une candidate à 42 ans. Institutrice de formation, l’heureuse candidate avait échoué au bac en 1984. Depuis lors, des contraintes professionnelles ne lui avaient pas permis de essayer une seconde fois.

Mais depuis le début de l’année, elle nourrissait l’ambition de décrocher ce diplôme. C’est ainsi qu’elle s’est inscrite alors aux cours du soir à l’EDP (Ecole démocratique et populaire). Sa volonté, son courage et sa détermination lui ont valu des lauriers. Il faut noter que bon nombre de travailleurs qui se sont inscrits à ce diplôme (réforme de l’administration publique oblige) ont fait des fortunes diverses. 21 des 70 candidats de l’EDP sont admis.

* Dédougou : la 1re édition de "Terminus Battle 2007" lancée

"Terminus Battle 2007" est une activité culturelle et sportive. Initiée par le club fan de Dédougou sous le parrainage de la député Korotimi Koté, cette 1re édition dont le top de départ est prévu pour le 4 août prochain est une passerelle pour la jeunesse de Dédougou de communier à travers des activités culturelles et sportives. Pendant 3 semaines, les jeunes rivaliseront en danse et en football (maracana). Quand on sait que généralement rien n’est fait pour amuser la jeunesse pendant les vacances, cette initiative est louable. Pourvu que ces activités récréatives aient un dénominateur commun : transparence, camaraderie et fair play.

* Certaines rues de Dédougou enfin bitumées

Enfin Dédougou a son goudron", s’est exclamé un Bankuivillois. Débutés depuis plus de 3 années, les travaux de bitumage des 1,8 km à l’intérieur de la ville avaient été suspendus pour des raisons diverses. Depuis lors, personne à Dédougou ne croyait plus à la réalisation de ce projet de bitumage du fait de l’achèvement des travaux dans les autres localités concernées.

Fort heureusement, ceux qui étaient septiques se réjouissent depuis le 23 juillet de constater un enduit superficiel gravillonné sur les 1,8 km. En effet, c’est l’entreprise OK qui exécute les travaux. Reste maintenant aux autorités municipales de prendre des mesures coercitives pour l’entretien de ces routes qui ont coûté cher. Car il n’est pas rare de voir des véhicules stationnés anarchiquement dont le gasoil et les huiles se versent n’importe comment, les restauratrices et autres grilleurs n’hésitent pas eux aussi un seul instant à verser les eaux usées sur les voies.

Tous ces comportements contribuent à dégrader les routes. Aussi, il est impérieux de songer à doter ces voies bitumées de feux tricolores pour assurer une certaine sécurité routière. Autrement, l’incivisme de certains usagers pourrait être irréparable.

Par Serge COULIBALY

Le Pays