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Zone pastorale de Sidéradougou : Après le déguerpissement, l’aménagement

Publié le mardi 24 juillet 2007 à 07h05min

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Le ministre des Ressources animales, Sékou Bâ, a poursuivi sa tournée dans la région des Hauts-Bassins pour constater l’état des installations pastorales et s’entretenir avec les acteurs de la filière élevage. Il s’est rendu le 20 juillet dans la zone pastorale de Sidéradougou et a échangé le 21 juillet à Bobo-Dioulasso avec les producteurs de ce secteur.

Le ministre Sékou Bâ s’est rendu dans la zone pastorale de Sidéradougou pour s’imprégner de l’état d’exécution du programme de déguerpissement des agriculteurs anarchiquement installés sur les 50 000 hectares exclusivement réservés à l’élevage des 300 000 hectares de forêt de cette zone.

Avant ce déplacement, M. Sékou Bâ a rencontré la veille le comité de déguerpissement à Bobo-Dioulasso qui lui a fait le bilan de l’opération. Sur les 6 000 paysans recensés, environ 5 000 ont déjà libéré volontairement les lieux. Le ministre s’est réjoui que leur départ ait eu lieu sans recours à la force publique. C’est à Marbagasso, un village situé dans la zone, que le ministre des Ressources animales a rencontré les éleveurs.

Il leur a livré le message des autorités gouvernementales qui veulent faire de cette zone pastorale un centre d’approvisionnement du pays en bétail, en volaille, en lait et en d’autres produits dérivés. Pour y arriver, le gouvernement entend la réhabiliter en lui redonnant sa vocation pastorale. Après donc le déguerpissement, l’Etat va procéder avec l’aide de ses partenaires à son aménagement par la construction des points d’eau, des pistes pastorales.

Sékou Bâ a invité les occupants de la zone pastorale à éviter les attributions frauduleuses de parcelles aux agriculteurs, la culture du coton, l’aménagement de vergers et les feux de brousse. Il a exhorté les éleveurs à améliorer leurs élevages pour arrêter la divagation de leurs animaux. Il a invité les agriculteurs encore présents dans cette zone à la quitter dans des délais raisonnables.

Les éleveurs ont quant à eux souhaité la vulgarisation de la loi d’orientation sur le pastoralisme, le suivi sanitaire des animaux, l’acquisition d’équipements conséquents, de semences de fourrage, la délimitation précise de la zone où, selon le ministre, il sera pratiqué un élevage intensif. Il en a profité pour y visiter des fermes et des champs de plantes fourragères.

De retour à Bobo-Dioulasso, il a visité le parc à bétail et le site du futur abattoir de cette ville. M. Sékou Bâ a ensuite rencontré les regroupements d’éleveurs, de commerçants, de transformateurs pour échanger avec eux sur leurs préoccupations. Celles-ci portent sur le manque de points d’eau, et de pistes à bétail, la cherté des intrants vétérinaires, la mévente du lait, le manque de financement, la formation des acteurs, les problèmes fonciers.

Le ministre Sékou Bâ et les techniciens qui l’ont accompagné pendant son périple dans les Hauts-Bassins disent avoir pris bonne note des difficultés des acteurs de la filière élevage. En attendant d’y trouver des solutions, le ministre des Ressources animales les a invités à mieux s’organiser.

A l’issue de cette tournée, le ministre a affirmé qu’elle lui a permis de mieux comprendre les attentes des producteurs. D’autres tournées seront organisées par le ministre des Ressources animales dans les autres régions du Burkina Faso.

Adaman DRABO

Sidwaya

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