LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Sanmatenga : Pour du fourrage, il empoisonne deux bœufs

Publié le samedi 21 juillet 2007 à 12h04min

PARTAGER :                          

Bamogo Noraogo est originaire de Bangasso. Selon ses déclarations, il avait stocké du fourrage dans son champ et chaque fois qu’il s’y rendait, il constatait que des animaux s’en étaient servis. Alors, il alla acheter du produit toxique dont il aspergea les tiges de mil. Un matin, Sondo Moussa, vit son veau sans la vache. Il se mit à la recherche et trouva la vache et un taureau morts dans le champ de Noraogo.

Au village, les personnes-ressources furent mises à contribution afin que Sondo qui avait déposé plainte, ne se constitue pas partie civile, ce qu’il fit à la barre. Néanmoins, Noraogo fut condamné à trois mois de prison et à une amende de 50 000 francs assortis de sursis. Le cas de Dissa Diallo et de Zackaria Diallo était plus patent.

A la barre, ils ont nié en bloc les faits. De quoi s’agit-il ? Dissa et Zackaria sont bergers. Ils ont reconnu à la barre qu’ils savaient que leur oncle et Noaga ne s’entendaient pas car Noaga aurait retiré le champ de culture de leur oncle. Dans la nuit du 11 avril 2007, la jument de Noaga qui était entravée se rend chez Zackaria où il y avait un étalon.

Le lendemain matin, la jument sera retrouvée morte car ces bourreaux après l’avoir frappée lui avait mis des bois tordus dans l’anus et l’utérus, ce qui avait occasionné une hémorragie. En suivant les traces de sang, Noaga se retrouva chez les Diallo et alla avertir la police. La police, au constat, remarqua des traces de chaussures qui suivaient la jument. Dissa et Zackaria reconnaîtront être les leurs car aucun ne portait ce genre de chaussures au village.

A la barre, ils nient tout en bloc. Pourtant, des maraîchers qui surveillaient leurs plants dans la nuit, ont affirmé avoir entendu les coups qui provenaient de chez les Diallo et qu’on assénait à la jument. Ce qui est sûr de certain, ceux qui ont tué la jument ne sont pas allés de main morte. Les prévenus ont été relâchés pour insuffisance de preuve.


* Relaxée pour 5 055 000 francs de chèques émis sans provision

Pascal Ouédraogo s’occupait de la construction de pistes rurales à haute intensité de main d’œuvre. N’ayant pas assez de moyens ou véhicules pour le ramassage des agrégats, il fait appel à des prestataires qui lui louaient des camions. Selon Pascal, lors de la première phase, il émettait des chèques, les prestataires étaient ensuite invités par lui à se présenter à la banque pour entrer en possession de leur dû.

C’est lors de la seconde phase quand le contrat a été résilié et les travaux exécutés non payés que les prestataires se sont présentés à la banque et ont vu les chèques rejetés. Entre-temps, Pascal avait promis de vendre son camion pour désintéresser ses créanciers, ce qu’il n’a jamais fait puisque le camion avait été vendu bien longtemps avant. Ainsi, Jean Tagnan et Issa Tiendrébéogo saisiront d’abord un huissier et ensuite, le procureur.

Or, la loi dit que quand on signe un chèque, il faut s’assurer que la provision est disponible et suffisante. Les deux parties s’étant attaché les services d’avocats, les débats ont traîné et en définitive, le tribunal a relaxé Pascal Ouédraogo pour infraction non constituée. Cette affaire rappelle celle des barrages où des marchés sont attribués sans qu’on s’assure de la fiabilité des entreprises.


* Un cocu condamné à payer 262 500 francs ou guet apens de 262 500 francs

Adama Ouédraogo est chauffeur de profession. Il a déposé plainte contre Ousmane Ouédraogo, boutiquier à Pibaoré pour coups et blessures volontaires ayant occasionné une incapacité totale de travail de cinq mois et pour dégradation de bien privé. Ousmane Ouédraogo vit en concubinage avec Bibata.

La sachant volage, il l’envoie au village chez ses parents afin qu’ils lui remontent les bretelles. Ousmane était certain que ses malheurs provenaient de Adama. Quand il fut sûr que Adama allait chercher Bibata chez elle, venait passer la nuit chez lui et qu’il la ramenait au petit matin, il décida de lui tendre un piège. Ainsi dans la nuit du 26 février 2007, Ousmane mit son plan en exécution.

Au petit matin, il vit Adama arriver avec Bibata. Armé d’un gourdin, il brisa un bras de Adama qui ne dut son salut que dans la fuite ainsi que Bibata.
Alors Ousmane s’acharne sur la P50 Ninja dont il cabossa le réservoir et le capot. Il alla signaler avoir pris sa concubine en flagrant délit d’adultère à la gendarmerie.
Les débats ont démontré qu’il y avait une envie manifeste de nuire. Aussi, Ousmane a été condamné à payer à Adama 262 500 francs pour coups et blessures volontaires, le tribunal n’ayant pas retenu la dégradation de bien privé.


* Un CSPS à moitié fonctionnel

En dehors du CHR, Kaya peut se targuer d’avoir des CSPS aux secteurs n°1, 7, 6 et n°3. Il se trouve que tous ne fonctionnent pas normalement comme par exemple le CSPS de secteur n°4. Selon le informations recueillies, quand une périturiente vient et qu’elle est reçue, elle devra rentrer parce que le CSPS ne dispose pas d’électricité.
Ainsi, les gardes ne sont pas assurées et ceux qui sont pris de malaise, la nuit, doivent réjoindre le CHR ou le CSPS du secteur n°1.

Par exemple, pendant l’épidémie, les cas suspects ont été dirigés vers le CHR. Quand on sait que dans les CSPS qui sont dans les villages et sont sans électricité fonctionnent souvent au solaire, pourquoi ne pas le faire pour le CSPS du secteur n°4 ?.


* A quand l’occupation de l’abattoir

La commune de Kaya a bénéficié d’une somme de 1 110 607 790 F CFA pour construire un abattoir et une gare routière dans le cadre du Programme de réduction de la pauvreté au niveau communal. Les deux bâtiments sont achevés mais ne sont pas fonctionnels. Pour ce qui concerne l’abattoir, selon les services, il sera difficile à l’utiliser car le sol a été carrelé. Déjà que sur du ciment avec le sang coagulé, les gens glissent, qu’en sera t-il d’un sol carrelé ? Question à mille ....

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga
AIB/Sanmatenga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km