Ce dernier prenait les numéros de portable des filles et leur faisait croire qu’il leur avait attribué de bonnes notes ; par la suite, il les appelait pour faire des avances avec à l’appui la menace de revoir les notes à la baisse pour celles qui refuseraient. Sur 25 filles, 02 seraient tombées dans son filet. Dénoncé par une des candidates, l’enseignant à la moralité douteuse avait d’abord été suspendu de ses activités d’examinateur au cours de l’examen.

Interpellé par la police, cet artisan des "notes sexuellement transmissibles" a été conduit à la Maison d’arrêt et de correction de Ouahigouya. Une de ses victimes, qui se plaignait de maux au bas-ventre, a été examinée à l’hôpital de Ouahigouya. A ce qu’on dit, le professeur abusait seulement de la naïveté des filles, sinon sa notation n’avait rien d’exagéré.

Ecole nationale de santé publique : Elle redouble pour avoir insulté son maître de stage

Une élève accoucheuse auxiliaire, qui était presque au terme de sa formation, a été traduite devant le conseil de discipline le 03 juillet dernier. Non satisfaite de sa note de stage en milieu rural, elle aurait adressé par SMS un message sarcastique au responsable du CSPS où elle a fait son stage. En voici le contenu : "Je ne savais pas qu’on mangeait les notes".

Son encadreur, qui n’a pas digéré le contenu du SMS, s’en est plaint à la hiérarchie de l’Ecole nationale de la santé de Ouahigouya. La stagiaire a payé cash son écart de comportement. Après qu’elle a été convoquée en conseil de discipline, il a été décidé de son redoublement, pourtant elle avait une moyenne lui permettant de boucler sa fin de formation haut la main.

De fortes pluies causent d’importants dégâts matériels

Le début de l’hivernage à Ouahigouya s’est caractérisé par des vents violents et de fortes pluies. Tenez, au cours du mois de juin, sur l’axe Ouahigouya-Ouagadougou, précisément entre Gourcy et Yako, le vent a plié quatre poteaux électriques de la SONABEL (interconnexion Ouahigouya-Yako).

Les villes de Gourcy et de Yako sont restées dans l’obscurité une semaine durant. Au même moment à Gourcy, les toitures de trois écoles nouvellement construites ont été arrachées par le vent. Au cours de cette même période, après une forte pluie, le véhicule du maire de Ouindigui, province du Lorum, a été emporté par un courant d’eau à 10 km de la ville de Titao.

Le bourgmestre a eu le réflexe d’abandonner le véhicule pour se tirer d’affaire par la nage. Dans cette dernière localité, la toiture d’une école a été emportée. Le 1er juillet 2007 à Gourcy, une autre pluie torrentielle (86 mm) a mis à terre plusieurs concessions. Un pont situé à 10 km de la ville, sur la route bitumée, a été envahi par l’eau, ce qui a bloqué quelques heures durant les usagers de la voie. Cette même pluie a emporté les digues du barrage de Minima-Douré.

A Ouahigouya, en dehors du cas de l’école de Kéké, dont nous avons fait cas dans une de nos précédentes éditions, les tôles d’un nouveau bâtiment construit dans l’enceinte de la maison des jeunes et de la culture ont été arrachées. Ces cas, pour le peu que nous en savons, posent de nouveau la délicate question de la construction de nos bâtiments. On ne peut pas comprendre qu’à la moindre pluie, ou par la suite d’un simple coup de vent, tout soit à refaire. N’est-il pas temps de prendre les choses au sérieux pour éviter de tels gâchis ?

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur Paalga