Il faut croire avec le remake servi par la commune de Banfora que décidément les mauvaises habitudes ont la peau dure. Le Burkina de la communilisation intégrale a la manie de feindre l’oubli.

Celui qu’une majorité, même courte, faible ou étriquée, qu’importe le terme, a vocation à gouverner. Et que pour cela, elle mérite le respect. Que de temps et d’énergie perdus à mettre en place des comités de médiation pour tenter de résorber des crises proprement inutiles. On leur demande de siéger pour amener la paix alors qu’une majorité est sortie des urnes et qu’un maire a été installé dans les règles de l’art.

Au lieu de bonne chance et au boulot M. le maire, chacun y met du sien pour que la commune fasse du surplace et que Banfora soit la reine des dernières de la classe. A supposer comme le disaient les protagonistes de cette comédie, que leur action s’inscrit dans la recherche du bien pour la commune, était-il si difficile de laisser le maire élu faire ses preuves ?

Parce que ces boycotts à répétition des sessions cachent mal des pratiques visant à instrumentaliser la politique de proximité. Débaucher un conseiller pour semer la zizanie, s’il n’y est pas mis un terme aussi sec peut se transformer en fait banal. Le paysage va se muer en jungle si tous les partis qui comptent se mettent en tête d’en faire leur jeu favori. Les petits intérêts en politique n’ont à aucun moment de l’histoire été rentables.

Souleymane KONE

L’Hebdo