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Commune de Meguet : La retenue d’eau ne disparaîtra pas

Publié le jeudi 12 juillet 2007 à 06h58min

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L’espoir s’était envolé à Meguet quand la digue de l’unique retenue d’eau de la commune a cédé. Malgré, qu’il tarissait aux mois de février-mars il permettait grâce aux puits que l’on creuse dans son lit de faire du maraîchage en amont. Mais cette année, c’est le désespoir total. La digue a cédé, son lit est devenu désertique et comble de malheur, l’eau occupe la voie en cas de pluie et rend Meguet inaccessible.

Pour palier au problème, le maire de la commune a pris le taureau par les cornes en engageant depuis le 3 mai dernier des travaux de réfection sous la supervision technique de M. Adrien LAFEUILLE, ingénieur du génie civil français en stage à l’ASDC (Association Solidarité pour un Développement Communautaire) évoluant dans le domaine de la protection des sols et des eaux.

Quels sont les problèmes rencontrés sur le barrage ? Pourront-il tous trouver solution ? La population peut-elle espérer reprendre ses activités de maraîchage ? Telles sont des questions que nous avons posées à M. LAFEUILLE.

Pour M. LAFEUILLE le fait que le déversoir soit situé directement sur le lit du fleuve, à la pointe même du courant d’eau, constitue un risque énorme pour la suivie de la retenue d’eau.

Le deuxième problème qui est le tarissement précoce des eaux a trouvé une solution par le creusage d’un bassin de 18 000m3 dans le lit du barrage. Pour s’assurer de la stabilité de l’eau, le fond de ce bassin fut tapissé par de l’argile et compacté. De plus le déversoir était construit sur du sable ce qui laissait suinter l’eau par le bas. Là encore un raccordement en béton entre la base du déversoir et une couche argileuse souterraine fut faite pour palier à ce problème. Le gros problème sur lequel M. LAFEUILLE et son équipe sont confrontés est la cassure de la digue.

La première réparation faite s’est avérée inefficace dès la première pluie car une fuite d’eau continuait d’arriver au cœur de la digue mouillant la terre et la transformant en boute facilement emportable par l’eau.
Maintenant il s’agit de canaliser cette fuite d’eau à l’extérieur de la digue.

Dans tous les cas le technicien français rassure que le barrage ne disparaîtra pas et il sera même pérenne pour le bonheur des maraîcheculteurs et de toute la population. Toutefois, il suggère le changement de la position du déversoir pour que le barrage ait longue vie.

Par Lavoisier

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