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Conseil municipal de Dô : Le budget en légère hausse

Publié le lundi 9 juillet 2007 à 08h10min

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Le Conseil municipal de l’arrondissement de Dô a clos, le 4 juillet 2007,
sa session ordinaire débutée la veille. Les conseillers municipaux ont, entre autres, adopté le budget supplémentaire 2007 de leur arrondissement.

Le budget supplémentaire 2007 de l’arrondissement de Dô a été équilibré en recettes et en dépenses à 177 612 000 F CFA. Il connaît une légère hausse de 3 millions environ de francs CFA, par rapport au Budget primitif. Au niveau des investissements, les prévisions se chiffrent à 102 593 000 F CFA.

Ce montant est prioritairement destiné à l’équipement, à l’assainissement et aux travaux de voies. Avant l’adoption de ce budget supplémentaire, les conseillers municipaux de l’arrondissement de Dô ont eu droit à deux communications de l’Ordre des pharmaciens, conduit par la présidente du Conseil régional de l’Ouest, Mme Guiguemdé Solange sur : « Les médicaments prohibés et les médicaments de la rue » et : « Les conséquences des médicaments illicites en dermatologie et en vénérologie ». La première communication a été présentée par le Dr Issa Tarpaga de la pharmacie Médine. Elle a permis à l’auditoire de connaître davantage l’ampleur du marché des médicaments de la rue, les principales formes de contrefaçon, les conséquences du fléau et les perspectives dans la lutte contre celui-ci.

Le communicateur a présenté les médicaments de la rue comme des « produits frauduleusement introduits sur le marché burkinabé et qui ne présentent aucun intérêt thérapeutique pour la population ». Il a précisé qu’« ils font partie des médicaments illicites tout comme les médicaments contrefaits ». Le Burkina Faso, de par sa position géographique, est « un pays de transit et de consommation de produits prohibés de toutes sortes », a-t-il affirmé. Ces médicaments illicites arrivent du Ghana, du Togo et du Nigeria principalement et sont disséminés sur tout le territoire burkinabé par un réseau de vente aux ramifications tentaculaires.

Les conséquences de ce trafic d’un autre genre sont ressenties sur les domaines sanitaire (émergence de résistances aux antibiotiques, inefficacité d’antipaludéens, problèmes de santé publique), social (drogue, délinquance), déontologique (le médicament reste le monopole du pharmacien), économique (un chiffre d’affaires de 1,3 milliards de francs CFA par an au Burkina, mettant en péril les officines légales) et juridique (entorse à la Convention 182 du Bureau international du travail sur les pires formes de travail des enfants). Quant aux perspectives dans la lutte contre le fléau, le Dr Tarpaga les situe au niveau des pharmaciens eux-mêmes et de celui de l’Etat et des collectivités locales.

Les pharmaciens estiment qu’ils doivent accentuer l’information et la sensibilisation sur les dangers de ce commerce et de l’automédication, assurer la disponibilité des médicaments, promouvoir l’utilisation rationnelle des médicaments et rationaliser la prescription médicamenteuse.

Ils attendent de l’Etat et des collectivités locales un renforcement de la répression des trafiquants, la dynamisation des structures de contrôle et de répression, le renforcement des mutuelles de santé, la dynamisation du système de sécurité sociale pour appuyer la population sur la prise en charge médicale. C’est pourquoi, ils souhaitent l’implication effective de l’administration décentralisée et l’organisation d’un forum national sur la lutte contre les médicaments de la rue parce que, dit-il : « il s’agit d’une épidémie silencieuse qui touche les couches les plus vulnérables qui en paient le plus lourd tribut ».

Quant à la seconde communication, elle a été présentée par le Dr Patrice Tapsoba, dermatologue à la direction régionale de la santé des Hauts-Bassins. Selon lui, la dermatologie est la spécialité de la médecine la plus touchée par ces médicaments illicites qui portent atteinte à l’intégrité de la peau et du reste de l’organisme. Photos à l’appui, le communicateur a expliqué toutes les conséquences sanitaires et esthétiques des dermocorticoïdes, des dépigmentants, des antibiotiques, des antalgiques et des anti-inflammatoires.

En divers, le maire Moustapha Tinto a fait le point de la participation de l’équipe de son arrondissement à la coupe du Faso. Elle a été éliminée par l’ASFA-Yennega, une équipe de première division. Le maire de Dô a également parlé des perspectives de son équipe, notamment la participation de celle-ci à la Coupe de l’unité du ministre Boureïma Badini à Ouhahigouya. Le curage des caniveaux et le financement des commissions permanentes de l’arrondissement ont également été évoqués pendant cette session.

Urbain KABORE

Sidwaya

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