LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Francophonie : Améliorer l’accès des plus pauvres aux énergies modernes

Publié le mardi 11 mai 2004 à 09h23min

PARTAGER :                          

L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) organise un séminaire international sur le thème : "Accès à l’énergie et lutte contre la pauvreté" . Les travaux se déroulent les 10, 11 et 12 mai 2004, à l’hôtel Relax de Ouagadougou. Cinquante (50) participants venus de vingt deux (22) pays du monde francophone prennent part à cette rencontre.

Comment amener les décideurs à prendre en compte les énergies renouvelables, dans les politiques énergétiques ? Comment rendre les énergies renouvelables ou locales (solaire, éolienne, etc.) accessibles aussi bien aux populations rurales qu’aux entreprises ? Ce sont entre autres, des questions sur lesquelles se penchent les experts au cours de ce séminaire. Il s’agit pour les participants de partager leurs expériences et de renforcer l’espace de solidarité pour la lutte contre la pauvreté par le biais de l’énergie renouvelable.

De l’avis du directeur adjoint de l’IEPF, M. Sibi Bonfils, ce séminaire s’inscrit dans le prolongement des réflexions conduites une dizaine d’année plus tôt à Marrakech (Maroc), sur une thématique similaire. Ce séminaire se place ainsi dans une perspective d’action concertée et se définit comme un espace de débats structurés où les acteurs de l’énergie de l’espace francophone vont faire le point de la situation et dresser de nouvelles perspectives.

Le rôle de l’énergie

Selon le secrétaire général du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie, M. Ouandé Sylvain Domboué, l’énergie apporte une série de réponses dans les domaines du pompage d’eau, de l’éclairage, des télécommunications, de la réfrigération médicale et alimentaire ainsi que de la force motrice. Et tout cela, dans l’ensemble des domaines de la société : vie familiale, éducation, culture, santé, agriculture, artisanat, etc.

En revanche, M. Domboué a souligné que de nombreuses personnes n’ont pas accès à la part d’énergie nécessaire à leur subsistance et à leur développement. "Pourtant, elles aspirent légitimement à une sécurité énergétique tout comme elles aspirent à la sécurité alimentaire", a-t-il dit. M. Domboué a également révélé que les milieux ruraux des pays du Sud qui comprennent l’essentiel de la frange défavorisée, présentent des traits communs. Ces traits préfigurent la manière d’aborder la problématique de leur développement énergétique. Ces milieux se caractérisent par une forte dépendance de la biomase (utilisation de bois, de charbon, etc.), une faible pénétration des énergies modernes et une demande énergétique très dispersée.

De l’avis de M. Domboué, les contraintes liées à la faiblesse du niveau de revenu, au manque de main d’œuvre qualifiée et aux conditions économiques d’ensemble ne sont pas des facteurs pouvant favoriser une évolution significative de cette situation. Et c’est ce qui justifie la pertinence de ce séminaire dont les conclusions permettront de jeter les bases d’une coopération énergétique consacrée au développement durable du monde rural par l’énergie.

Dans ce sens, la presque totalité des pays du Sud a élaboré un document-cadre de réduction ou de lutte contre la pauvreté.

Ainsi les échanges sur la contribution de l’énergie à la lutte contre la pauvreté pourraient permettre à chaque participant d’apporter des réponses directes aux exigences énergétiques découlant de la mise en œuvre des politiques de développement telles qu’elles sont définies dans leur document-cadre de lutte contre la pauvreté.

Aimée Florentine KABORE (kaborette @ yahoo. fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV