Le mercredi 20 juin 2007 dans la matinée, un corps sans vie a été retrouvé à l’entrée du village de Toudoumzougou à la sortie nord-ouest de Tenkodogo à quelque 5 km du centre ville. Le corps était exposé au soleil à quelques mètres de la voie menant à Ouéguédo.

La victime, les deux mains ligotées au dos, des blessures à la tête, aux pieds et aux genoux, avait une grosse plaie ouverte saignante à la gorge. Visiblement, Issa Diallo, la victime a été froidement égorgé.

Cette découverte macabre a indigné plus d’un et cela rappelle l’assassinat odieux de Mahamadou Kéré en juin 1999 dans cette même ville. La banalisation de la vie humaine est devenue le quotidien de certaines personnes qui s’adjugent le droit de vie ou de mort sur des citoyens.

Nous condamnons fermement et sans retenue cet ignoble et horrible assassinat qui ne fait la fierté de personne. Cela va à l’encontre des bonnes mœurs et des valeurs morales de notre société. Cela constitue une atteinte grave au droit à la vie de la personne humaine, le droit de toute personne à la présomption d’innocence et le droit de se faire entendre par la Justice. Contrairement à ce qui est dit çà et là, il y a de sérieux doutes sur la qualité de coupeur de route ou de braqueur de la victime. En effet selon les parents, la victime qui résidait au Ghana serait revenu en compagnie de son oncle dans la nuit du mardi 19 juin et partait à Pouswaka pour rendre visite à sa mère malade. Qu’à cela ne tienne, rien ne saurait justifier cette bassesse et ce crapuleux assassinat et nul n’a le droit de se faire justice soi-même.

L’insécurité grandissante dans la zone ne devrait pas nous aveugler, mais nous interpeller tous sur le rôle que chaque citoyen doit jouer pour endiguer ce fléau, interpeller les autorités administratives, judiciaires et policières sur le rôle qui est le leur de sécuriser la population dans le strict respect des droits de la personne humaine tels que mentionnés dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, dans la Constitution et autres textes de lois du Burkina Faso.

En tout état de cause, nous voudrions ici :
 réaffirmer notre ferme condamnation de cet acte barbare ;
 présenter nos sincères condoléances à la famille de la victime face à cette bassesse et au crapuleux assassinat ;
 rappeler aux uns et aux autres le strict respect de la dignité et de la vie humaine ;
 exiger toute la lumière sur cet horrible assassinat ;
 exiger que les auteurs soient identifiés, jugés et condamnés conformément à inviter la population à la loi, dénoncer auprès des autorités toute personne liée de près ou de loin à cet odieux assassinat.

MBDHP = Rigueur et Constance dans la Protection, la Promotion et la Défense des Droits Humains.

Pour le bureau de la section

Le président,
Lamoussa Daboné