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<I>On Murmure </I> : LNSP : le représentant des travailleurs persona non grata au conseil d’administration

Publié le mercredi 6 juin 2007 à 06h59min

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Il a été rapporté à Kantigui que le conseil d’administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP) s’est tenu vendredi 1er juin dernier sans le représentant des travailleurs. Ce dernier élu en mars 2007 par ses camardes n’a pas été autorisé à participer aux travaux bien qu’il ait officiellement reçu les documents y afférents.

Kantigui a ouï dire que c’est la deuxième fois consécutive que le représentant des travailleurs n’a pas été admis à cette instance capitale à la bonne marche de leur entreprise.

Les responsables du LNSP expliqueraient leur refus par le fait que le choix de celui-ci n’a pas été entériné en conseil des ministres. La nomination en conseil de ministres ne dépendant pas des travailleurs, ceux-ci estiment que leur représentant peut siéger au conseil d’administration en tant qu’observateur, d’autant plus que des textes en la matière le permettent.

Il est parvenu à Kantigui que la non-admission du délégué des employés au dernier conseil d’administration a alimenté la suspicion au sein de l’entreprise étant donné qu’il était consacré à l’adoption des rapports d’activités et des comptes. "Qu’est-ce que le conseil d’administration veut cacher aux travailleurs en refusant la participation de leur représentant à ses travaux ?", se demandent les employés du LNSP.

Kantigui se souvenant que la non-représentativité des travailleurs au conseil d’administration avait entraîné des remous au sein des établissements publics à caractère scientifique (EPS) appelle tous les acteurs impliqués dans la gestion du LNSP à plus de concertation pour un climat apaisé dans cette entreprise si précieuse pour le bien-être des populations.


Bien-être des Burkinabè : des dons du Mogho Naaba

Il est parvenu à Kantigui qu’au-delà des nombreuses actions qu’il mène en faveur de la stabilité politique et sociale du Burkina, sa Majesté le Mogho Naaba Baongho vient de faire don d’importants lots de matériels sanitaires à des hôpitaux et à la ville de Ouagadougou...

Plateaux dentaires, couveuses, reprographie d’imagerie, pousse-malades, échographe, électrocardiographe, topographe, grues pour soulever les malades, etc, font partie du lot de matériel offert par le Mogho Naaba. Selon nos informations, les dons en question sont d’une valeur de plus de 100 millions.


* Chasser la désunion dans le Sud-Ouest

Il est parvenu à Kantigui une réflexion d’un ressortissant du Sud-Ouest sur l’union des fils de la région. Pour lui, ce serait malhonnête de dire qu’ils sont unis, solidaires, sans haine et tolérants. Alors, il propose de créer des cadres qui transcendent les frontières ethniques et départementales. Kantigui vous donne à lire in extenso la réflexion.

La région du Sud-Ouest doit transcender tout ce qui contrarie son développement. Il y a très longtemps, les gens ont l’illusion que la population du Sud-Ouest est unie et solidaire, sans haine et tolérante, franche et intelligente...

Mais tout ça, c’est des mots, des qualificatifs flatteurs. A Ouagadougou, par exemple, on voit se tenir périodiquement des « marchés » Dagara, Lobi, Djan, Wilé et surtout l’organisation de funérailles. C’est certainement sur cette base qu’on cite en exemple le Sud-Ouest comme modèle en matière de cohésion sociale. Partout, dans les bars, dans les cabarets, on ne fait que flatter l’ego de l’homme du Sud-Ouest. Alors, il se glorifie ! Mais question : est-ce vrai que nous sommes unis et solidaires, sans haine et tolérants ? Répondre par l’affirmative serait malhonnête.

Analysons cette prétendue cohésion sociale des populations ressortissantes du Sud-Ouest à l’échelle de la ville de Ouagadougou. A Ouagadougou, comme je l’ai dit plus haut, il y a des cadres de rencontre de Dagara, de Lobi, de Wilé, de Djan... Il y a également des cadres de rencontre pour les ressortissants d’un département donné et c’est ainsi qu’on entend parler de réunion des ressortissants de Dano, de Dissin, de Tiankoura, de Ouessa, de Diébougou pour ne citer que ces départements-Ià. En somme, des cadres de rencontre dont l’objectif est de réussir un cloisonnement.

Créer de tels cadres est en soi une chose louable, si tant est qu’ils sont des tribunes pour parler de questions liées au développement.

Cependant, ce qu’il faut retenir, c’est que la région du Sud-Ouest est un ensemble, ce qui, à mon sens, devrait nous amener à créer des cadres qui transcendent les frontières ethnique, départementale. Au lieu de nous entêter à créer des chapelles, créons plutôt une basilique ou, moins ambitieusement, une cathédrale qui puisse nous contenir. Refusons donc de nous aligner derrière des murs de haine, d’intolérance mais prêtons-nous main forte afin d’extirper la misère de la région. Pour donner une illustration parfaite de cette inintelligence qui prévaut au Sud-Ouest, je prendrai uniquement le cas de Dissin et de Dano. Deux départements "voisins et frères", mais qui, malheureusement sont alignés derrière des murs de haine.

Je ne sais pas ce qui peut être à la base d’une telle situation. Mais ce qui est sûr, c’est que certains hommes politiques tiennent des propos sans nuances lorsqu’ils se trouvent en face des populations. C’est cet aspect négatif de l’homme politique que nous devons combattre. Il est difficile de faire savoir à un ressortissant de Dissin qu’un député élu et ressortissant de Dano soit "son député" , et vice-versa.

Cette situation est telle que dans la région, on ne trouve aucun homme politique qui incarne la population du Sud-Ouest !

Quand vous prenez la région du Nord, on voit Salif Diallo ; le Sahel, on voit se profiler le nom de Kader Cissé, le Boulgou, on voit Alain Yoda, à l’Est, il y a Paramanga Ernest Yonli. Vous me direz que j’ai cité des leaders CDP. Mais ils ont eu le mérite d’avoir rétabli la confiance de la population. Au Sud-Ouest quel nom on peut citer ? Christophe Dabiré ? Jean de Dieu Somda ? Claude N. Somda, Fidèle Hien ? Hien Mutan ? Jean Marc Palm ? Ouali Armand ? ...

C’est donc dire qu’il y a problème au Sud-Ouest et il faut une solution.

J’invite la population du Sud-Ouest dans son ensemble, les autorités politiques, coutumières, religieuses et surtout la jeunesse à apporter leur contribution de quelque nature que ce soit afin que la région puisse émerger comme les autres régions.

Kussiélé KPODA. S. Rodrigue (rodikpoda@yahoo.fr)


Un troupeau de boufs volés cherche propriétaire à Manga

Une bande de voleurs de bétail a été démantelée dans la soirée du 4 juin 2007 à Manga par la Brigade de recherche de Manga. C’est l’information que Kantigui a apprise hier matin. De sources très bien renseignées, la BR de Manga qui avait reçu de récurrentes déclarations et pertes était sur la brèche.

La bande qui serait venue de la commune de Bindé, attendait dans les environs de Manga, la nuit, pour conduire le troupeau à destination du Ghana via la forêt Nazinon. Et c’était sans compter avec la vigilance et la perspicacité des éléments en patrouille dont le flair professionnel a permis l’audition des bergers qui seraient vite passés aux aveux.

Sur quatre malfrats, 2 ont été appréhendés et leurs compagnons sont actuellement en cabale. Les seize boufs retirés sont gardés à la fourrière municipale en attendant que les éventuels propriétaires se signalent.

KANTIGUI

Sidwaya

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