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Petite irrigation dans la Boucle du Mouhoum : Des installations modernes au profit des paysans

Publié le lundi 4 juin 2007 à 07h01min

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Le conseiller du ministre en charge de l’Agriculture, Souleymane Ouattara, a conduit une équipe de suivi-évaluation des chantiers d’aménagement de cinq sites de la petite irrigation villageoise dans la Boucle du Mouhoun les mardi 29 et mercredi 30 mai 2007.

Les travaux avancent à grands pas et la réception des ouvrages d’un coût global d’environ cinq cent millions de FCFA au profit de plus de 1500 paysans est prévue pour le mois d’octobre 2007.

Une mission de suivi-évaluation conduite par le conseiller du ministre en charge de l’Agriculture, Souleymane Ouattara, a visité les sites Tiogo Mouhoun, Zanzaka, Koumana, Lolonou et Tinlikouere, tous en aménagement pour la petite irrigation villageoise. C’était les mardi 29 et mercredi 30 mai 2007. Les différents entrepreneurs sont à pied d’œuvre et les travaux de ces sites d’environ 50 hectares chacun à l’exception de Lolono (144 hectares) sont exécutés à plus de 50%.

Les tuyaux qui devront approvisionner en eau les différents périmètres à partir du fleuve Mouhoun sont déjà installés sur chaque site, les techniciens mettent les bouchées doubles. mais de l’avis de l’ingénieur-conseil, Georges Tapsoba, le manque de personnel qualifié et l’inorganisation sur les chantier ont retardé les travaux. En guise d’exemple, sur le plus grand site, à savoir Lolonou, les travailleurs de l’entreprise Wend-Panga sont à couteaux-tirés avec leur patron de chantier, en l’occurence Yacouba Tiemtoré.

Selon les employés, ils y travaillent depuis 54 jours et attendent d’être payés par ce dernier afin de pouvoir assurer leur subsistance et acheter des médicaments. « Les femmes refusent de nous vendre de la nourriture tant que nous ne payons pas nos crédits. La grande majorité d’entre nous est malade. Il n’ y a aucune boîte à pharmacie et notre patron a confisqué nos cartes d’identité. Nous reprendrons le travail que si nous sommes satisfaits », martèle Moctar Ouédraogo avec l’assentiment du groupe des mécontents.

Si les agents déplorent leur condition de logement, de travail, M. Yacouba lui, n’est pas du même avis. « Ils étaient 121 et 48 ont finit avec l’avance de 20 000FCFA qu’ils ont reçue avant de venir. Et puis pour les autres, ils doivent patienter. Ailleurs certaines personnes font six mois avant d’être payées » , se défend-il. Un tel climat n’est pas fait pour favoriser l’achèvement des travaux.

Mais que ce soit à Lolonou ou sur les autres sites, les entrepreneurs ont rassuré la délégation. Les ouvrages pourront être réceptionnés dès la fin du mois d’octobre comme prévu afin que les paysans mettent les terres en valeur dès la prochaine saison hivernale. Au terme des travaux, l’aménagement des cinq sites coûtera plus de cinq cents millions de FCFA et environ 1500 paysans pourront bénéficier de lopin de terre.

Intégrer les femmes dans la gestion des périmètres

Le directeur du développement de l’irrigation, Alphonse Ouédraogo estime qu’avec ces infrastructures modernes, les agriculteurs vont changer de système de production et accroîtront leur revenu. « Les pluies obligeaient les agriculteurs à renouveler leurs système d’irrigation chaque année » , se réjouit -il.

Les autorités du ministère en charge de l’Agriculture ont recommandé aux paysans sur chacun des sites, d’assurer la pérennisation des infrastructures et d’associer les femmes à leurs activités. « Elles doivent bénéficier des terres au même titre que les hommes et prendre une part active aux différents comités d’irriguants », a insisté le conseiller Ouattara. La réponse des agriculteurs a été partout la même.

Les femmes sont bien intégrées dans les systèmes de gestion des périmètres. Ils ont promis de cultiver ensemble une diversité de cultures : manioc, igname, maïs, gombo, oignon....Quant à l’écoulement de leurs productions, Alphonse Ouédraogo a fait remarquer que des mesures sont déjà prises. « Les postes qui mènent sur ces sites sont en train d’être aménagés. Les cultivateurs pourront facilement transporter leurs productions.

Ils sont également concernés par la stratégies nationales d’écoulement des produits locaux que le ministère du Commerce élaboré », a-t-il laissé entendre. Le problème des postes est une préoccupation car pour cette visite, la quasi-totalité des véhicules de la mission a connu des crevaisons à cause de la mauvaise qualité des pistes. Par ailleurs, M. Ouédraogo a indiqué que les périmètres aménagés sont succesptibles d’extension.

Ceci se fera grâce au barrage de Samandéni qui « devrait permettre de réhausser le niveau d’eau du fleuve Mouhoum ». Selon lui, cinq mille hectares seront aménagés dans les cinq années à venir à travers le pays grâce au financement de la Banque mondiale. « Des tracteurs et d’autres outils seront bientôt distribués aux comités d’irriguants. Je vous exhorte au travail en attendant ces outils », a conclu le conseiller Ouattara.

Hamadou TOURE


800 hectares en aménagement

Le ministre en charge de l’Agriculture est en train d’aménager 27 sites à travers l’étendue du territoire et ce, au profit de la petite irrigation villageoise. Ce sont au total, 800 hectares qui seront cultivables grâce à 210 retenues d’eau, 424 forages, 25 bassins... qui sont en cours de réalisation. L’opération coûtera deux milliards 300 millions de FCFA.

Ce projet de développement de la petite irrigation a été financé à 88,76% par le Fonds koweitien et à 11,24% par l’Etat burkinabè. Il est axé sur la réalisation d’ouvrages de mobilisation de l’eau à faible coût, l’appui à l’émergence de groupements d’irriguants structurés capables de gérer et de rentabiliser les investissements...

De l’avis de l’ingénieur-conseil, Georges Tapsoba, le coup d’aménagement d’un hectare est estimé à environ deux millions de FCFA. Cinq fois moins que le taux de dix millions nécessaires pour les grands périmètres. Ils se veut être également rassurant. L’organisation des paysans sur le terrain et les statistiques démontrent que les investissements seront rentabilisés.

A.T


Communiqué de presse

Les ministres des Finances et de l’Intégration de la CEDEAO échangent sur les défis du développement et de l’intégration.

Une retraite conjointe des ministres des Finances, des ministres de l’Intégration et de la Banque mondiale aura lieu du 1er au 3 juin 2007 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture sera présidée par le président Blaise Compaoré, président du Faso et président en exercice de la CEDEAO.

Cette retraite a pour objectif d’échanger avec les hautes autorités de l’Afrique de l’Ouest et les partenaires au développement sur les questions relatives à l’intégration régionale et au processus de développement.
Les différentes séances porteront sur la vision stratégique de la CEDEAO, le plan stratégique de la CEDEAO pour la réduction de la pauvreté, l’harmonisation des politiques et les perspectives des partenaires au développement.

Les présentations seront axées sur le Document de stratégie de réduction de la pauvreté, la situation du programme des infrastructures de la Communauté, le financement du développement en Afrique de l’Ouest, la politique fiscale et monétaire ainsi que la politique commerciale et les défis de l’APE.

Participeront à cette retraite, le secrétaire exécutif de la CEA, des hauts fonctionnaires du FMI, du PNUD de la BAD et de la Banque mondiale.

Publié par le Département de la Communication,
Secrétariat exécutif de la CEDEAO

Sidwaya

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