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<I>Confidences du week-end</I> : Paramanga Yonli devra démissionner au plus tard le 4 juin

Publié le lundi 28 mai 2007 à 08h43min

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La page des législatives est en train d’être tournée avec la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, en principe, cet après-midi à 16h. Les spéculations sur l’identité du prochain Premier ministre vont repartir ou reprendre (c’est selon) de plus belle.

Si on n’est pas en mesure de donner les noms de ces futures personnalités de la République, l’on peut au moins être sûr d’une chose : l’actuel Premier ministre, Ernest Paramanga Yonli, rendra sa démission avant le 4 juin prochain, date d’investiture, en principe, de la nouvelle Assemblée. Ce jour, lui et les autres élus seront à l’hémicycle pour ce qui s’apparente à une rentrée des classes. Or, jusque-là, et sauf omission de notre part, le Premier ministre rend sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’Etat avant cette rentrée du législatif.

C’est également, et généralement, à l’issue de l’installation de la nouvelle Assemblée qu’un nouveau Premier ministre est nommé (ou renommé). A son tour, ce dernier forme son gouvernement. Si tout se déroule comme on a coutume de le voir, Ernest Paramanga Yonli rendra son tablier au plus tard le 4 juin. Toutefois, la prudence est de mise car tout dépend du chef de l’Etat, seul maître à bord et du jeu, qui peut tout chambouler à tout moment. Comme disent les Anglais, c’est le wait and see.


PAI : un militant menacé ?

Pour Oscar Akotogué, directeur de la campagne du PAI tendance Soumane Touré, la fin des élections législatives (où son parti s’en est sorti avec un seul député) est doublement difficile à vivre. En effet, celui qui est chargé des relations avec la presse avait été fortement courtisé par Alphonse Bonou, Toundoum Sessouma et d’autres dissidents du PAI, pour intégrer leur nouveau parti. On lui aurait fait des propositions alléchantes s’il acceptait de se séparer de Soumane Touré. Aujourd’hui, pour avoir décidé de rester fidèle au PAI, Oscar Akotogué fait l’objet, selon ses dires, de menaces de mort au niveau de son service (au ministère des Sports) et par téléphone. L’intéressé, qui craint pour sa vie, a déposé une plainte à la police et à la gendarmerie.


Législatives 2007 : les "Italiens" saluent la victoire du CDP

Les Burkinabè résidant en Italie et militants du CDP se réjouissent de la victoire de leur parti aux législatives. C’est ce qui ressort de la lettre de félicitations ci-dessous de la section CDP/Italie au président du parti. La lettre est signée par Ernest Sawadogo, le secrétaire général de cette organisation.

"Monsieur le Président,

Le 6 mai 2007, le corps électoral burkinabè était convoqué pour les quatrièmes élections législatives de la quatrième République. Ces élections qui, de l’avis de tous les observateurs avisés, se sont déroulées dans la transparence, consacrent l’enracinement de la démocratie sous la houlette de notre parti dont vous êtes le premier responsable.

C’est pourquoi, nous, Burkinabè vivant en Italie et militants du Congrès pour la démocratie et le progrès, adressons nos vives félicitations à vous et à toute l’équipe de campagne qui avez oeuvré à l’atteinte de ces résultats très satisfaisants. Nous sommes d’autant plus contents au regard du fait que le peuple burkinabè qui avait déjà accordé son suffrage au président Blaise Compaoré à 80,30% lui confère, à travers ces élections, une majorité parlementaire pour lui permettre de mettre en oeuvre le programme sur la base duquel il a été élu : "Le progrès continu pour une société d’espérance." Convaincus de l’engagement de notre président pour un développement harmonieux du

Burkina Faso, nul doute que ces résultats constituent un levain pour plus d’actions.

Nous ne saurons terminer notre propos sans vous signifier notre admiration pour le rôle capital que joue notre pays, sous la clairvoyance du président Blaise Compaoré, dans la résolution des crises sous-régionales. Hier le Togo et aujourd’hui la Côte d’Ivoire, le président Compaoré s’est personnellement investi pour ramener la paix entre ces frères ennemis, confirmant ainsi ses talents d’humaniste et ses ambitions panafricaines. Puisse Dieu lui accorder encore plus de force pour mener à bien ses activités pour le bonheur du peuple burbinabè en particulier, et africain en général."


CEDEAO-APE : les paysans encore dans la rue

Décidément, toutes les tribunes sont des occasions de faire entendre le refus des producteurs ouest-africains de voir signer les Accords de partenariat économique avec l’Union européenne. A l’occasion de la rencontre des commissaires de la CEDEAO à Ouagadougou début juin, les organisations paysannes de l’Afrique de l’Ouest ont battu le rappel de leurs troupes pour une marche de protestation contre les Accords dans leurs dispositions actuelles. Elles estiment que ces Accords vont fragiliser l’agriculture africaine à travers l’ouverture des frontières à tous les produits du Nord. La marche est prévue en principe pour le 1er juin.


Lutte contre la prolifération des armes légères : l’harmonisation régionale

Avec la prolifération des armes légères en Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’est décidée à harmoniser la méthodologie d’enquête sur les armes légères et de petit calibre. C’est ce qui ressort de cette dépêche de l’agence ALTERCOM.

Ainsi, des plans d’actions nationaux seront élaborés.

Mis en place en juin 2006, ECOSAO est un programme quinquennal qui s’appuie sur le moratoire de la CEDEAO sur les armes légères, la Convention de la même Organisation sur les armes légères, ainsi que le Protocole de prévention, de gestion et de résolution des conflits.

A ce titre, ECOSAO est un mécanisme qui contribue à la paix et à la sécurité dans l’espace communautaire.

Le programme ECOSAO a été conçu, comme un mécanisme régional, en vue de promouvoir la sécurité des personnes et des biens, grâce à l’adoption d’une approche exhaustive et harmonisée, qui place "les défis posés par les armes légères et de petit calibre dans le contexte plus large de consolidation de la paix".

Le Secrétariat exécutif de la CEDEAO envisage de mettre ensemble les potentialités des pays membres de la Communauté en matière de lutte contre la prolifération des armes légères, "car, si la paix a effectué des avancées dans la sous-région ces dernières années, la prolifération des armes légères demeure une préoccupation, avec les rebellions touarègues au Mali et au Niger, la guerre civile en Côte d’Ivoire, au Liberia et en Sierra Léone, sans compter le grand banditisme au Bénin et au Burkina Faso, tout comme l’insécurité persistante dans les zones pétrolières du Nigeria.


Un nouveau bureau pour les Burkinabè de Washington

Notre confère de la Radio nationale Ouezen Louis Oulon nous a fait parvenir cet article sur le renouvellement du bureau des Burkinabè de Washington.

La communauté des Burkinabè de la région de Washington compte sans doute parmi les associations de la diaspora burkinabè les plus dynamiques. Au terme de deux mandats, le président de l’Association des Burkinabè de la région de Washington (ABURWA), Alexandre Bambara, et son équipe ont convié leurs compatriotes le 6 mai dernier à une Assemblée générale.

Pour se conformer au règlement de l’association, qui n’autorise pas plus de deux mandats consécutifs, ils ont, naturellement, présenté leur démission (contre le gré de certains membres de l’association qui souhaitaient les voir continuer). Au terme de 4 ans d’activités, le bureau sortant a fait son rapport d’activités qui est évalué sur le plan financier à un avoir d’environ un million de francs CFA ($2000) dans son compte.

Sur les plans socioculturel et politique, le bureau sortant s’est illustré à travers l’organisation des fêtes de l’indépendance du Burkina au pays de l’oncle Sam, par la promotion du cinéma burkinabè au pays d’Eddy Murphy. Au temps fort de la crise ivoirienne, l’ABURWA avait volé au secours de nos compatriotes rapatriés par le truchement de l’opération Bayiri. Elle a aussi travaillé à conseiller et orienter les Amis du Burkina qui regroupe des Américains solidaires d’avec le pays des hommes intègres.

Le nouveau bureau est dirigé par Mouni Kouda qui a déjà travaillé pendant deux ans dans le bureau précédent. Un homme averti des contraintes liées aux activités associatives qui a, d’entrée de jeu, promis de "travailler à regrouper les Burkinabè autour de leurs intérêts dans la société américaine". L’agitation de jeunes Burkinabè dans la salle qui exigeaient ici et maintenant du nouveau bureau un programme en dit long sur ce qui attend Mouni Kouda et son équipe.

La composition du nouveau bureau de l’ABURWA est la suivante :

Président : Mouni Kouda

Vice-président : Guy Lingani

Secrétaire générale : Habata Diallo/ Barry

Trésorier : Hervé Kaboré

Trésorier adjoint : Drissa Dao

Secrétaire aux affaires culturelles : Gaelle Ouédraogo


Cohésion au sein de la famille burkinabè : "la régionalisation comme flèche empoisonnée"

Réagissant aux déclarations de Pascaline Tamini, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la famille du 15 mai dernier, ce lecteur nous a fait parvenir cette déclaration.

"Si on devrait classer les pays en matière d’élaboration de "beaux textes" quelle que soit leur nature, y compris les thèmes des différentes rencontres et autres manifestations, le Burkina sera sans doute bien classé, contrairement au rang qu’il occupe au niveau du classement PNUD.

Mais le hic dans tout cela est que ces textes ne collent en rien avec la réalité. Il suffit de lire les textes des différentes institutions républicaines.

Bref, revenons à nos moutons. Je veux parler de la situation de la famille dont la dernière journée a été célébrée le 15 mai dernier. "Harmonie et stabilité au sein de la famille ; quelles mesures d’accompagnement appropriées ?"

C’est très beau comme thème, sujet de réflexion. Cette journée s’est déroulée sous le haut patronage de la vaillante ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini.

Dans le quotidien "Le pays" n°3870 du 16 mai, il est écrit, en substance : "... les mutilations multiples et multiformes que subit la famille burkinabè entraînent de nouveaux comportements sociaux qui fragilisent certaines valeurs positives et ébranlent sérieusement la stabilité et l’harmonie au sein de cette institution essentielle pour le maintien de l’équilibre dans la société." Plus loin, on lit : "... des familles se fondent, s’éclatent au mépris total des règles coutumières ou traditionnelles, religieuses et juridiques."

Toutes ces déclarations sont celles de Mme la ministre, et je suis totalement en accord avec elle. Ma préoccupation est de savoir si Mme la ministre est vraiment sûre et convaincue de ce qu’elle dit. Si oui, alors je lui pose la question suivante : comment se fait-il que le même gouvernement dont elle-même fait partie prenne certaines décisions qui portent atteinte aux familles cellules, surtout les fonctionnaires ? Je veux parler de la régionalisation qui est venue comme une flèche empoisonnée décimer des vies.

Il faut le dire, beaucoup de foyers en ont payé les frais. Pourquoi en prenant cette décision, des "garde-fous" n’ont pas été posés ne serait-ce que pour protéger (épargner) les couples légalement mariés ?

Si tant il est vrai que l’engagement de Mme la ministre pour le bien-être de la famille est réel, alors elle doit être en mesure de convaincre le gouvernement de revoir la copie, car beaucoup de couples sont séparés par des centaines de kilomètres, laissant généralement les pauvres enfants avec la pauvre femme. Cette situation engendre les mêmes problèmes que Mme la ministre a relevés lors de cette journée .

Je m’en réjouis déjà, car, dans le même numéro du journal, on apprend que le département de Mme la ministre a entrepris des actions parmi lesquelles la création d’une direction générale chargée de la promotion et de la protection de la famille.

En attendant, il faut déjà agir vite, car d’autres familles sont sur le point de s’éclater (pour reprendre les termes de Mme la ministre) à cause de cette décision. Alors, Mme la ministre, la balle est dans votre camp. Jouez !"

LE Pays

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