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Un entrepreneur en conflit avec l’ambassade de France

Publié le jeudi 24 mai 2007 à 07h47min

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Les Etablissements Diabaté et fils ont obtenu un marché d’implantation de barrières autour de l’ambassade de France. Mais les travaux furent arrêtés sur injonction d’un membre de l’Ambassade. Dans la lettre ouverte ci-dessous, à l’Ambassadeur de France, l’entrepreneur cherche à comprendre pourquoi.

"Excellence,

Après avoir tenté à plusieurs reprises de vous rencontrer, et ayant été confronté à des tirs de barrage m’empêchant d’arriver jusqu’à vous, je vous adresse cette lettre par voie de presse en espérant qu’elle vous parviendra.

Il s’agit d’un litige que j’ai avec vos services depuis Avril 2006 concernant des travaux que j’ai exécutés selon les instructions reçues de votre SAF (service administratif et financier) et en accord avec les services techniques de la Mairie de Ouagadougou. Lesdits travaux consistaient à poser des glissières de sécurité autour de l’ambassade.

Pour se faire, il m’a été adressé une lettre de commande, un bon de commande visé par la Direction générale des impôts confirmant la lettre de commande et une copie de la lettre de monsieur le maire de la ville de Ouagadougou autorisant les travaux.

Tous ces documents sont signés en bonne et due forme.

C’est pendant l’exécution des travaux qui devaient durer 2 mois, et qui, au bout de 3 semaines étaient réalisés aux 3/4 que je reçus, suite à un appel téléphonique venant du SAF, l’ordre d’arrêter les travaux.

Plusieurs mois après, j’ai constaté qu’une autre entreprise faisait la peinture d’une partie des travaux faits par mes soins.

Non seulement je suis victime d’un préjudice financier mais aussi un préjudice moral car, lésé dans mes droits.

Prenons pour exemple l’Ambassade du Burkina Faso à Paris (notre plus grande représentation à travers le monde), commandant des travaux à un entrepreneur français et que le premier conseiller sous le prétexte qu’il est protégé par l’immunité diplomatique décide d’une façon unilatérale et arbitraire d’arrêter ces travaux. Je n’ose imaginer les conséquences d’un tel sans gène pour notre ambassadeur.

Excellence, au vu des activités que vous avez menées auprès de l’entreprise burkinabè depuis votre arrivée et qui ont été suivies par les médias, je suis sûr qu’en diplomate averti et autorité représentant une si grande nation, je suis sûr dis- je que vous accorderez une attention particulière à cette lettre afin d’aboutir à une issue juste ; car voyez-vous, je ne tiens pas à rentrer dans certains détails qui, présentés par voie de presse ne feraient pas honneur à votre institution."

Etablissements Diabaté et Fils

Le Pays

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