Arrivé à la tête du conseil municipal en octobre 2006, c’est la première visite officielle du maire de la commune de Banfora, Souleymane Soulama chez ses amis du Nord. Durant deux semaines, le bourgmestre de la capitale de la cité du Paysan noir a travaillé entre le département de la Vienne (France) et la ville de Tino (Italie) pour convaincre ses homologues afin d’aider les populations de sa cité.

Ce périple a été couronné par la signature de trois protocoles. « Cette visite officielle marque un tournant décisif dans l’histoire associative française d’aide à l’Afrique. Les trois protocoles de coopération décentralisée signés avec les communes poitevines sont la conséquence directe d’une loi votée le 16 février 1992 sur l’organisation de cette coopération décentralisée, laquelle n’avait, jusqu’alors, jamais été appliquée... », dixit le quotidien français La Nouvelle République.

Le partenariat entre Bounouna (secteur n°9 de la ville de Banfora situé au carrefour de Sidéradougou) et Mauprévoir, dure depuis dix ans. « On aura compris que jumelage ne signifie pas simplement voyage. Quand Mauprévoir envoie une délégation à Banfora et plus précisément à Bounouna (3500 habitants), l’un des 15 quartiers de la 3e ville du Burkina, c’est pour mettre en place une coopération dont chacun tirera une richesse, et pour apporter des aides. Le partenariat est d’ordre culturel, économique, sanitaire et éducatif », a relevé le quotidien français Centre Presse. En effet, ce partenariat a des produits palpables à Bounouna dont l’aménagement de l’école primaire, la construction d’un logement de fonction et de latrines ventilées, la dotation de 800 livres scolaires...

En plus de ce qui a été fait en faveur des habitants de Banfora en général et de Bounouna en particulier, Mauprévoir a pris un nouveau pari. Cet engagement, qui a été matérialisé à travers la signature d’un protocole d’accord, concerne la construction d’un marché à Bounouna. D’un coût d’environ vingt mille euros, soit 13 millions de F CFA, ce projet qui s’étale sur une période de trois ans, a pour objectifs, dira le maire de Mauprévoir, Jean Michel Clément, de « sensibiliser les villageois aux productions agricoles, rapprocher consommateurs et producteurs, et valoriser les productions de proximité ».

L’ami de longue date s’engage pour six classes R+1

Compte tenu de la situation géographique de ce secteur comparativement aux autres secteurs de la ville, l’acquisition de ce marché semble être une source d’espoir pour le bourgmestre de la capitale de la cité du Paysan noir.
Depuis 1974, Banfora et Chauvigny sont unis par un protocole d’amitié. Cette coopération d’amitié a beaucoup évolué avec le temps et a été bénéfique pour les deux villes. En effet, par le truchement de ce jumelage, Banfora a bénéficié d’un lycée, d’une maternité, d’un centre multimédia, de bacs à ordures...

« L’arbre ne doit pas cacher la forêt, s’il y a eu des succès, il y a eu aussi des ratés », a reconnu le maire de Banfora. C’est pourquoi Souleymane Soulama a rassuré les amis quant à la bonne réalisation des projets. Pour les trois années à venir, un protocole de coopération a été signé, le samedi 10 mars, dans la salle des fêtes de la mairie de Chauvigny par le maire de Chauvigny, Gérard Herbert et son homologue de Banfora, Souleymane Soulama.
Cette cérémonie a été beaucoup appréciée par la présidente du comité local de jumelage de Chauvigny, Nelly Teyant, toute chose qui « nous permettra de travailler sur des bases plus sereines », a-t-elle déclaré.

Le présent protocole comprend trois engagements à savoir l’accompagnement de la décentralisation, l’appui au développement économique et la promotion de l’éducation au développement. Plusieurs autres projets sortiront de ce protocole tels que la réalisation de six salles de classe R+1 au niveau du lycée communal.

S’agissant du troisième engagement, c’est « voir et agir autrement » avec la promotion de l’éducation comme outil de la coopération décentralisée. C’est une approche de développement durable dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par les deux villes.
Le séjour de Chauvigny a permis au maire de Banfora de nouer d’autres contacts. C’est peut-être le cas dans le domaine de la culture où il pourrait y avoir des échanges culturels avec la Compagnie Plein Vent de Jean Olivier.

Après Chauvigny, le maire de la commune de Banfora, Souleymane Soulama et son homologue de Bonnes, Michel Saumonneau, ont signé le dimanche 11 mars à Bonnes un protocole de convention d’un montant de 58 000 euros en faveur des populations de Banfora Sud : le village de Siniena, situé à quelques encablures de Banfora sur l’axe Banfora-Niangologo. Les projets entrant dans le cadre de ce protocole sont orientés également sur l’accompagnement à la décentralisation, l’appui à la société civile et au développement économique, et une promotion de l’éducation au développement.

Trino, la dernière ligne droite du séjour

A Trino, le maire de Banfora est allé raviver et renforcer les relations d’amitié et de coopération. En effet, 150 enfants scolarisés de Banfora en difficulté sont pris en charge entièrement par des familles turinoises. Le réalisme des Turinois a toujours prévalu, en effet durant son séjour, Souleymane Soulama a plaidé pour la cause de deux enfants en difficulté qui ont été aussitôt incorporés dans le groupe des 150 enfants.

Pour les actions à venir, Trino compte renforcer certains projets tels que le Centre de récupération nutritionnelle (CREN) au niveau du CHR de Banfora, l’éco-musée, l’aménagement d’un jardin de secteur.

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Mairie de Banfora

Sidwaya