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Campagne sèche dans la Boucle du Mouhoun : Difficultés des producteurs, solutions du gouverneur

Publié le lundi 16 avril 2007 à 07h17min

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Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun accompagné des techniciens de la Direction régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a effectué du 3 au 4 avril dernier une tournée de suivi-évaluation des activités d’irrigation de la campagne sèche dans les provinces des Banwa, de la Kossi, du Mouhoun et du Sourou.

Objectifs de cette tournée : apprécier le niveau d’exécution des activités de la saison sèche sur le terrain, échanger avec les différents acteurs sur les préoccupations majeures vécues sur le terrain, informer les acteurs de l’orientation de la politique agricole du département en matière d’aménagement pour assurer la production, prodiguer les conseils et encourager les producteurs.

Des Banwa au Sourou en passant par la Kossi et le Mouhoun, les cultures de la présente campagne sèche sont au stade de levée, montaison et récolte pour le maïs, début de floraison et ramification pour le niébé, regénérescence des boutures pour le manioc, récolte pour l’oignon, floraison et récolte pour la tomate. Cette production agricole en saison sèche connaît de nos jours, un engouement dans la région de la Boucle du Mouhoun. 2445 producteurs individuels dont 633 femmes et 245 groupements de producteurs dont 37 groupements de femmes, conduisent la production de la présente saison.

En terme de réalisation physique, les superficies exploitées sont évaluées à 5912 hectares sur 87 sites toutes spéculations confondues pour une prévision de 6733 soit un taux de réalisation de 88%. Les productions vont surtout vers les cultures maraîchères, céréalières et vivrières. Selon le Directeur régional de l’agriculture, Tiorgnaga Maurice Traoré, le stade végétatif des cultures est satisfaisant. Il s’est réjoui de l’application des différents thèmes.

Cependant, il a regretté les difficultés d’écoulement des produits de l’irrigation. Ces difficultés qui ont pour conséquence le bradage des produits est non seulement dû au fait que les producteurs produisent les mêmes cultures au même moment, mais aussi et surtout, à une faible organisation des marchés. Cette situation n’avantage véritablement pas les producteurs. Là-dessus, Hamadou Kinda, rapatrié de la Côte d’Ivoire est affirmatif : "Au risque d’enregistrer des pertes liées au pourrissement des oignons et autres produits, nous sommes obligés de vendre à vil prix notre production. Cette situation est due au fait que l’offre dépasse parfois la demande et à la faible organisation des marchés".

D’autres contraintes et pas des moindres ont été exposées par les producteurs. Il s’agit entre autres de la faible implication des autres programmes et projets dans les activités de la petite irrigation villageoise, de la non réalisation des aménagements définitifs sur certains sites, de la lourdeur dans l’approvisionnement des producteurs, de l’insuffisance des moyens des promoteurs pour la valorisation des périmètres et la réalisation d’ouvrages définitifs. Des doléances ont également été posées par les producteurs.

Le gouverneur qui s’est dit satisfait de l’engagement des producteurs les a exhortés à la solidarité et la diversification des cultures. Il a aussi prôné pour la redynamisation des comités inter professionnels. En réponse à certaines difficultés, des esquisses de solutions ont été proposées.

Les Directeurs régionaux des Ressources animales, de la Promotion de la Femme et de l’Environnement qui faisaient partie de la délégation ont également prodigué des conseils aux producteurs dans le sens de l’amélioration de leur rendement. La campagne de saison sèche 2006-2007 est placée sous le signe du développement durable de l’agriculture irriguée dans l’optique de lutter contre l’insécurité alimentaire et de réduire de façon significative la pauvreté.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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