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<I>Pot-Pourri </I> : Un évadé s’attire la colère d’un procureur

Publié le vendredi 6 avril 2007 à 08h28min

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Le tribunal correctionnel de Manga, en sa séance du mercredi 28 mars 2007, a procédé au jugement du Sieur Ousmane Ouédraogo, un évadé de la Maison d’arrêt de correction de Manga pris en flagrant délit de vol d’une motocyclette P50 Ninja.

Ousmane Ouédraogo avait été jugé et maintenu dans les liens de la prévention suite à une affaire de vols divers. Après 6 mois sur les 12 dont il avait écopé, O.S. introduit une requête auprès de la commission d’application des peines dans le but de bénéficier d’une remise à corvées externes en prétextant une dermatose.

Cette requête rencontrera une suite favorable du juge Marcel Dima, substitut qui officiera le jugement en question. Vite, les faits sont constitués. Après son évasion, O.S. se rendra pour un bout de temps à Ouagadougou d’où il ramènera un vélo (certainement volé) qu’il abandonnera en emportant une P50 Ninja.

Cette scène tend à donner du crédit aux commentaires selon lesquels les Maisons d’arrêt peuvent passer pour des lieux d’échanges d’expérience entre petits et grands délinquants. En tout cas, O.S., lui, est passé de vols mineurs à un niveau supérieur. Le procureur Dima n’a pas pu retenir sa colère contre ce type de malfrat. Lors de sa réquisition, il s’est d’abord insurgé contre les évasions qui sont de plus en plus légion.

Mais, selon lui, la situation aggravante de O.S. vient de l’abus de confiance de la Commission d’application des peines et la récidive. Aussi a-t-il requis "qu’un délinquant de la nature de O.S. reste le plus longtemps dans les liens de la détention, conformément à la loi, soit 48 mois d’emprisonnement ferme". Cette réquisition a rencontré l’accord du tribunal qui a prononcé immédiatement ladite peine. Cela aura sans doute l’avantage de dissuader les délinquants de ce genre.

Direction régionale de la santé du Sud-Ouest : le gardien assassiné

Le gardien de la direction régionale de la Santé (DRS) du Sud-Ouest a été retrouvé assassiné le lundi 2 avril 2007. Les malfrats se sont introduits par effraction après leur forfait dans les services de la direction.

C’est aux environs de 9h 30 que le corps du gardien de la DRS, maison blanche située au sommet d’une colline du secteur n°5 de Gaoua, Moumouni Ouédraogo, a été retrouvé baignant dans son sang. L’homme, âgé de 45 ans, était probablement endormi lorsqu’il reçut le coup mortel causé par un objet tranchant. La porte du bureau du secrétariat et celle du DR ont été forcées, les armoires des mêmes services ont été également forcées.

Le directeur régional de la police, Pascal Sinbgo, dirige l’équipe d’enquête. Selon lui, un ordre apparent était constaté dans les bureaux forcés. "Et pourtant, les clés du bâtiment forcé étaient à portée de main, sous le matelas sur lequel dormait la victime", a confié Gaoussou, un cousin du gardien.

L’épouse du défunt, tout émue, se rappelle les derniers moments partagés avec son époux : "Quand il est venu le dimanche soir, il a ramené un rat voleur, accompagné d’un ami. J’ai essayé de comprendre ; il a dit qu’une femme ne mange pas de rat voleur. Quand ils étaient prêts pour partir, l’enfant avait commencé à pleurer. Il l’a bercé en lui disant qu’il allait lui apporter un cadeau le lendemain. Quant à moi, il m’avait promis du bois de chauffe. J’ai appris malheureusement la triste nouvelle."

Aux dires du docteur Isidore Moyenga, directeur régional de la santé qui était en voyage au moment des faits, il est difficile pour l’instant de faire le point des biens éventuellement emportés. Par contre, le vélo de la victime emporté par les bandits a été finalement délaissé dans un autre secteur à quelques mètres du collège Thuongba. Moumouni Ouédraogo laisse derrière lui une femme et un garçon de 3 ans.

L’abbé, le commerçant et le prêt

S’il y a une personne qui ne voudra plus prêter un rond à son semblable, c’est bien Halidou Samandoulgou, commerçant demeurant à Garango, dans la province du Boulgou. Et pour cause. Voilà plus de 16 ans qu’il réclame en vain la somme de 500 000 F CFA prêtée à l’abbé Théodore Gampené en service à l’époque (novembre 1990) à la mission catholique de Ouargaye.

Face à la volonté manifeste de l’homme d’Eglise de ne pas payer malgré la reconnaissance de dette signée de sa propre main avec l’engagement de rembourser "dès que possible", le créancier recourt à la Justice. Hélas, malgré la condamnation du tribunal de grande instance de Tenkodogo (lors de son audience du 13 janvier 2004) de l’homme d’Eglise "à payer à M. Samandoulgou Halidou la somme de 500 000 F CFA en remboursement du prêt contracté en principal, outre la somme de 100 000 F CFA à titre de dommages et intérêts", le commerçant n’est toujours pas entré en possession de son argent.

L’injonction de payer notifiée en août 2003, le recours à un huissier de justice en février 2005 pour recouvrer la créance, même la transmission à 2 reprises du dossier à la hiérarchie de l’homme d’Eglise en septembre 2005 et en janvier 2007 n’ont rien eu comme effet.

Aujourd’hui, l’homme d’Eglise, après avoir tenté de prouver devant la Justice ne devoir seulement que 100 000 F, n’a toujours rien donné à son créancier. Le commerçant et son avocat, l’agent d’affaires judiciaires défenseur près les cours et tribunaux, Zacharie Sorgho, ne savent plus à qui recourir pour que l’homme d’Eglise daigne payer sa dette qui s’élève à 734 962 F CFA du fait des dommages et intérêts et des frais de procédure.


Commune de Zawara : le maire ADF/RDA et ses conseillers démissionnent

Le maire de la commune rurale de Zawara, Bebou Neya, et 16 conseillers, tous de l’ADF/RDA, ont décidé de ne plus faire partie du parti de l’Eléphant. Ils l’ont fait savoir dans une correspondance adressée au président de l’ADF/RDA le vendredi 23 mars dernier.


Hyacinthe Sandwidi démissionne du groupe parlementaire PDP/PS

Des sources généralement bien informées nous apprennent que le député Hyacinthe Sandwidi démissionne du groupe parlementaire PDP/PS, mais reste militant du parti du professeur Lankoandé. Ce qui est spécial dans cette démission, c’est qu’elle a "un effet rétroactif à compter de mai 2006". A quoi cela renvoie-t-il ? Difficile d’appréhender une telle formule. Le démissionnaire, reppelons-le, est tête de liste du PDP/PS dans le Kouritenga.


Coupe de la confédération : l’EFO surprendra-t-elle encore ?

L’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) dispute son match aller des 1/8es de finale de la coupe de la confédération ce samedi 7 avril à 16h au stade du 4-Août de Ouagadougou. Son adversaire vient du Zimbabwe : Mwana Africa.

Après les prouesses des préliminaires et des 16es de finale, le public sportif burkinabè attend de l’EFO une autre surprise agréable. Elle a souvent donné des sueurs froides à domicile avant de se libérer à l’extérieur. Demain soir, il va falloir bien négocier le résultat pour se rendre au Zimbabwe, plus confiante. Pour parvenir à de tels résultats, il faudra que le public fasse le déplacement pour pousser les stellistes à la victoire.

L’EFO arborera ses couleurs, mais elle défend celles du pays. De ce fait, elle ne doit manquer d’aucun soutien afin de briser les ambitions de l’équipe visiteuse.


Un député et son lundi de Pâques

Dans cet écrit qu’il nous a fait parvenir sous forme d’humour, Jean-Marie Sawadogo évoque une question très singulière d’un député : "Si le lundi de Pâques tombe sur un dimanche, on fait quoi ? On chôme non ?"

"L’Assemblée nationale du Burkina joue un rôle capital dans le processus démocratique.

Elle est un composite de députés ayant des niveaux d’instructions différents. L’une des tâches majeures du député est de voter les lois, et cela demande une compréhension des textes dans un premier temps.

Imaginez-vous un député à qui l’instruction fait défaut : suivez- donc !

Honorable X a été un député d’une des législatures. Il est admiré par sa femme parce qu’il s’habille bien et est aussi assidu aux sessions parlementaires. Mais son principal problème, qui lui est surtout reproché par sa femme, est qu’il ne prend jamais la parole à l’Assemblée.

Pour se faire valoir, l’honorable se décide enfin de prendre la parole un jour en session plénière pour faire plaisir à sa femme qui veut voir son mari à la télé.

Le débat parlementaire, ce jour, portait sur les fêtes légales (les fériés). Lorsque celui-ci s’est focalisé sur le lundi de pâques, honorable X lève sa main. Vite repéré par le président de séance, parce que n’ayant jamais pris la parole, il est invité à donner son point de vue.

Quelle drôle de réponse !

Honorable X dit : « Si le lundi de Pâques tombe sur un dimanche, on fait quoi ? On chôme non ? »

Quelle vague de rigolade cette réponse a-t-elle déclenché à l’Assemblée nationale !

"Comment un lundi de Pâques peut-il tomber sur un dimanche ?" murmuraient les autres députés.

Alors dans cette ambiance, honorable X, honni, traversant la foule, la tête basse, est allé donner une sacrée correction à sa femme qui l’avait incité à prendre la parole à l’Assemblée.

N’eût été l’intervention des voisins, la femme de l’honorable X aurait pu être évacuée à l’hôpital pour des soins intensifs.

Ah ... bientôt un lundi de Pâques !

On fait quoi... ?"

Le Pays

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