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Issa Gandema, maire de Thyou : “J’ai le catalogue de tous les problèmes de ma commune”

Publié le jeudi 29 mars 2007 à 08h17min

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Issa Gandema

Thyou située à une quarantaine de kilomètres de Koudougou est devenue une commune rurale, avec à sa tête M. Windé Issa GANDEMA. Celui que certains qualifient de « grand bosseur » a été élu suite au décès du premier maire de la commune, M. Roland KABORE.

Avec une population estimée à plus de 24 000 habitants, Thyou n’a pas tardé à prendre le train de la communalisation intégrale. Votre hebdomadaire entend accompagner la dynamique et donne la parole pour faire un tour d’horizon sur la vie de sa commune. « Mon rêve est que Thyou devienne une commune urbaine, pour cela il faut travailler... », déclare M. GANDEMA tout en appelant les filles et fils de la commune à l’unité d’action.

Peut-on connaître un peu plus M. Issa GANDEMA ?

Issa GANDEMA (IG) : Je suis Issa Windé GANDEMA. Je suis né en 1966, marié et père de 3 enfants. Je suis titulaire d’une maîtrise en sciences techniques du développement rural. J’ai également un CAPES en sciences de la vie et de la terre. Je suis actuellement le directeur du centre d’enseignement technique et de formation professionnelle, Dr Bruno BUCHWIESER autrefois appelé Centre Austro-burkinabè.

Vous êtes le maire de la commune rurale de Thyou dans le Boulkiemdé. Pouvez-vous nous présenter cette commune ?

IG : Thyou est une commune rurale située à 40 km de Koudougou. C’est une des 15 communes de la province du Boulkiemdé. Elle a une population estimée à 24 000 habitants, répartis dans 10 villages.

Thyou est une jeune commune rurale avec des problèmes à résoudre. Quels problèmes de développement avez-vous constaté dès votre prise de fonction ?

IG : Les problèmes sont de plusieurs ordres. Premièrement vous avez le problème de changement de mentalité, dans la mesure où la communalisation intégrale souhaite rompre avec les anciennes habitudes. Vous savez que ces habitudes faisaient que les populations semblaient attendre tout de l’Etat.

Aujourd’hui on leur dit qu’ils ont leur destinée en mains et que personne ne viendra développer leur commune à leur place. Aujourd’hui, on demande donc plus de sacrifices aux populations.

C’est véritablement un problème et en même temps un travail de fond de sensibilisation pour que tout le monde accepte adhérer au processus. Lentement mais sûrement, ce changement est en train de s’opérer depuis les élections municipales passées et il est en phase avec notre vision. Ensuite, il y a un problème structurel qui est posé, à savoir que toutes les structures de gestion semblent être aujourd’hui sclérosées et il va falloir les dynamiser. Et c’est ce combat que nous avons entrepris depuis notre installation. Je rappelle que j’ai été élu depuis le 26 octobre en remplacement du défunt Roland KABORE et c’est le 28 décembre 2006 que j’ai été installé.

Depuis cette date, le travail a d’abord consisté à renouveler toutes les structures de gestion (santé, gestion des terroirs...). Nous avons entrepris des séries de rencontres qui ont abouti à des résultats acceptables.
Très bientôt, nous allons procéder à l’installation des nouvelles structures de gestion CVD (comité villageois de développement)... Ce sont ces structures de gestion qui seront les vrais relais du conseil municipal dans les différents villages.

Enfin, à Thyou nous avons un problème d’infrastructures.
Vous savez que c’est un problème qu’on n’a jamais fini de résoudre. Les infrastructures ne suffisent jamais.
Que ce soit les infrastructures scolaires ou celles éducatives, ça n’a jamais suffi. Un autre problème et non des moindres, c’est les pistes rurales.
Vu sous l’angle du désenclavement, ce sont des problèmes à résoudre, il nous faut des pistes.

En matière d’infrastructures, est-ce qu’il y a des acquis ?

IG : On doit en tout cas s’en féliciter parce que chez nous, il n’y a pas un village qui ne possède pas d’école.
Tous les 10 villages de la commune possèdent chacun une école, au moins une école à 3 classes. Si vous prenez le chef-lieu de la commune, nous avons 3 écoles, d’autres villages ont des écoles à 6 classes...
Actuellement, nous sommes dans la dynamique de normalisation des infrastructures éducatives. Notre souhait, c’est d’arriver à ce que toutes les écoles existantes aient 6 classes.

Quant aux infrastructures sanitaires, sur les 10 villages, nous avons 4 à 5 qui possèdent un centre sanitaire, c’est pas mal, mais ce n’est pas aussi suffisant. C’est dire qu’il faut à ce niveau encore plus d’efforts, plus d’investissements dans certains villages. C’est important. Avec les 5 ans qu’on a, si l’adhésion est totale, je pense qu’on fera mieux.

Depuis votre installation, quels sont les actes déjà posés à Thyou ?

IG : Dans un premier temps, nous avons entrepris une série de rencontres avec les couches socioprofessionnelles de la commune. C’est ainsi que nous les avons rencontrés, les responsables coutumiers, les religieux, les commerçants, les jeunes, les femmes, les groupements villageois, les fonctionnaires....

C’est après toutes ces rencontres qui ont duré deux jours que nous avons compris que l’unité d’action ne sera pas une sinécure à Thyou. L’adhésion semble être totale, par la suite, nous avons entrepris des tournées dans les 10 villages pour une prise de contact et pour exposer notre philosophie d’approche à même d’impliquer tout le monde. C’était aussi un cadre pour recenser les besoins prioritaires des populations dans les 10 villages.

Depuis donc ces tournées nous savions quelles sont les priorités de ces villages. Nous avons donc un catalogue de tous les problèmes que vivent les populations de la commune. Et c’est cet ensemble de données que nous avons qui doivent constituer la charpente de notre plan quinquennal communal.

Au-delà de ces rencontres, nous avons entrepris le renouvellement de toutes les structures de gestion. Le processus est en marche. Et c’est après que nous entrepris des études sur les 10 marchés des 10 villages. L’objectif était de recenser tous les problèmes de ces marchés. Nous avons pu tirer beaucoup de leçons. Nous avons entre autres compris qu’il fallait renouveler les collecteurs qui avaient été nommés depuis 10 voire 20 ans.

Avec la nouvelle dynamique de mobilisation des recettes, il faut passer à une nouvelle vitesse ». Au marché central, de deux collecteurs, nous sommes passés à près de 6 collecteurs. Nous avons aussi compris qu’il nous faut un percepteur de proximité. Notre percepteur est celui de Sabou à environ 15km de Thyou et celui-ci doit collecter à Sabou, Thyou, Sourgou... ce ne sera pas facile et nous ne pourrons pas exécuter le budget qui se chiffre à 17 693 186 FCFA.

Nous avons entrepris donc des démarches pour que soit créée une régie de recettes au niveau de Thyou.
Dieu merci, je suis à l’heure actuelle en possession de l’arrêté ministériel qui permet la création de cette régie. Très bientôt, je dois nommer un régisseur.
Ainsi le travail de percepteur sera transposé géographiquement à ce régisseur, donc journalièrement, nous pouvons faire le point des recettes et les versements pourront par la suite être faits auprès du percepteur.

De cette manière, nous pensons être auprès des populations, nous pensons redonner plus de confiance aux commerçants qui après les rencontres sont convaincus que comme l’argent n’ira nul part, si ce n’est dans la commune, ils sont prêts a adhérer au processus. Ils savent aujourd’hui que si on récolte 100 millions, ces 100 millions restent dans la commune. C’est un pas de gagné.
Nous avons aussi entrepris de réparer certains forages. En l’occurrence le forage du CSPS de Thyou. Vous imaginez il manque de l’eau pour les malades ! Notre première action, c’était de réhabiliter le forage ce qui a été fait, avec la contribution de tous les ressortissants qui sont à Ouaga.

On dit qu’au Burkina tout est prioritaire. A Thyou y a-t-il des priorités parmi vos priorités ?

IG : Prioritairement, c’est la question de l’eau. Nous avons plusieurs forages, mais la majorité est hors d’usage. Ce sont des pannes de moins de 5 000F ou 10 000F. Mais comme toutes les structures de gestion n’étaient pas fonctionnelles, nous nous retrouvons avec quelques forages non fonctionnels. Notre premier combat, c’est de réhabiliter ces forages et en construire d’autres si c’est possible.

Ce dossier est en étude et nous connaissons le nombre exact de forages qui existent, le nombre de pompes en panne et le nombre de forages qu’il nous faut en plus. L’étude nous a permis de monter un dossier et très bientôt nous allons le déposer chez qui de droit.

Ensuite, l’autre priorité, ce sont les périmètres qu’il faut aménager. Nous avons d’importantes retenues d’eau avec des digues qui ne demandent qu’à être réhabilitées. Si ce n’est pas fait, ce sont des richesses inestimables que nous allons perdre. Il sera donc question de réhabiliter ces périmètres et de les aménager pour permettre les cultures de contre-saison. Une fois réhabilité, nous « risquons » d’être le grenier de la province du Bulkiemdé. Je vous le dis très sincèrement. L’exploitation actuelle de ces périmètres n’est que le 1/10e des potentialités.

Ensuite, ce qui me tient aussi à cœur, c’est la réhabilitation des pistes rurales comme je l’ai dit. L’enclavement est un frein au développement.
Nous avons ciblé des pistes et nous allons entreprendre des démarches pour les réhabiliter. A ces questions, il faudrait ajouter celle relative à la santé. Nous avons des CSPS, c’est bien, mais il faut travailler à les doter du minimum. Sans oublier qu’il faut en construire d’autres avec le personnel nécessaire.

Enfin, une autre priorité, c’est l’élaboration de notre plan quinquennal communal.
Je dois avouer que ce n’est pas chose facile. Et il nous faut un appui technique. Nous avons les données nécessaires mais comment traiter ces données, comment planifier ces données... bref il nous faut un appui technique. Il nous faut ce document pour pouvoir taper à toutes les portes.

Aurez-vous les moyens de votre politique ou comment comptez-vous financer tous ces projets ?

IG : Je pense que nous allons d’abord compter sur nous-mêmes. En ressources humaines, nous avons le potentiel. Thyou, c’est 24 000 âmes. Si la population est motivée et engagée, beaucoup de choses peuvent s’exprimer sous forme d’investissement humain. Nous allons à coup sûr constater des limites. C’est en ce moment que les fils et filles ressortissants de la commune doivent à leur tour prendre le relais. Et Dieu merci, nous avons déjà entrepris des rencontres avec les ressortissants de Thyou à Ouaga qui ont même abouti à la mise en place d’un cadre de concertation. Ce cadre est très fonctionnel. Il est prêt à appuyer le conseil municipal dans tous les domaines.

Il y a aussi que les partenaires au développement qui peuvent être mis à contribution. Je fais entre autre allusion au jumelage qui est à exploiter. C’est l’occasion de vous informer que nous avons eu l’honneur d’être bénéficiaire d’un collège que nous allons construire dans un de nos villages. C’est dans le cadre d’un partenariat avec des Italiens : Le Centre Italien d’aide à l’enfance qui appuie déjà nos différents villages. C’est le lieu de remercier ce Centre.

En plus il faut ajouter la contribution de l’Etat. Avec tous ces acteurs du développement, nous devrions être en mesure de réaliser le minimum du maximum.

Parlant de l’Etat, qu’en est-il du transfert des compétences dans votre commune ?

IG : Cela est effectif depuis le 8 janvier 2007. Au niveau de la préfecture, les agents ont été transférés au niveau de la commune. Ils sont trois agents. Vous avez un agent de bureau, une secrétaire dactylo et un gardien. Côté matériel, il y a quelques tables, chaises et machines à taper que nous avons reçues. Tout n’est pas en bon état, mais on peut faire avec. C’est ce qui nous a permis de démarrer les activités quotidiennes de toute mairie. Côté finance, c’est ça aussi le transfert, nous avons droit à une subvention de l’Etat comme toutes les autres communes. Ce n’est pas un secret que de dire que c’est 3 millions qui sont prévus pour le fonctionnement et 6 millions pour le volet investissement ou équipement.

Actuellement, nous avons reçu les 3 millions du volet fonctionnement et c’est avec cette somme que nous essayons de rendre fonctionnel le siège provisoire où tout est à refaire. Nous attendons donc les 6 millions pour l’équipement. Franchement, si on n’a pas ce minimum, ça grève toute détermination mais nous n’allons pas baisser les bras pour si peu, étant donné que les fils et filles de la commune sont prêts à nous soutenir en attendant.

Au niveau de la contribution de la population, on parle dans certaines communes de taxes et autres impôts à instituer. Qu’en est-il de votre commune ?

IG : Nous mettons l’accent sur les taxes préexistantes. Ces taxes ont toujours existé et notre conseil municipal n’a fait que légaliser de cette situation à travers des délibérations depuis le 7 décembre 2006. On peut évidemment imaginer d’autres taxes qui existaient mais il a fallu ajouter un peu de finesse. Ce sont des taxes qui ont été acceptées par la population dans la mesure où nous avons organisé des rencontres. Et elle a pris acte. C’est la taxe sur inhumation qui était mal comprise mais là encore il faut reconnaître que c’est des questions d’information et de compréhension. Et nous avons pris toutes les dispositions pour que cette information soit donnée avec la manière.

La communalisation intégrale, c’est aussi la coopération décentralisée. Avez-vous des partenaires extérieurs ?
IG : Pour le moment, c’est des jumelages ciblés. C’est-à-dire que de manière légendaire, il y a des villages de la commune qui avaient des relations de coopération avec le Nord. C’est ainsi que nous avons l’Italie qui intervient dans 3 de nos villages.
Il y a également des Français qui interviennent dans d’autres villages...

Notre souci actuellement, c’est comment rentabiliser ces partenariats pour qu’ils soient en adéquation avec la nouvelle vision qui est qu’il faut faire profiter tous les villages. C’est pourquoi, nous comptons mettre en place un comité local de jumelage chargé de coordonner les activités avec l’implication de tous les fils et filles de la commune.

Quelle est la composition de votre conseil et comment s’organisent les sessions ?

IG : Nous avons un conseil de 21 membres. Je rappelle que nous avons eu un cas malheureux, c’est le décès du premier maire, M. Roland KABORE (Paix à son âme) c’est le 27 septembre 2006 qu’il nous a quitté.

Et le 26 octobre, j’ai été amené par la force des choses, à prendre la destinée de la commune en mains.
Nous avons aujourd’hui 20 conseillers : 14 conseillers CDP et 5 conseillers UNDD et 1 conseiller ADDP.Mais, c’est le lieu de vous dire que ces 20 conseillers forment un tout. Nous sommes mis au-dessus des considérations partisanes pour une unité d’action.

C’est vrai que chacun reste dans sa sensibilité mais l’objectif est commun : le développement de la commune, le bien-être de sa population.
L’essentiel, c’est comment faire pour réussir notre mission. Mais c’est déjà pas mal de savoir qu’il y a un temps pour laisser exprimer sa coloration politique et un autre temps pour aller au charbon, pour travailler ensemble.

Les sessions nous les programmons chaque 3 mois. Nous avons tenu notre première session ordinaire de l’année 2007 les 19, 20, 21 janvier. Et très bientôt la 2e session pour les 26,27,28. Ces sessions sont convoquées avec des ordres du jour bien précis débouchant sur des décisions qui ont des incidences sur les populations.

Comment voyez-vous la commune rurale de Thyou dans cinq ans ?

IG : J’ai deux visions : celle d’un rêveur et celle du réaliste. Si je devrais rêver, c’est voir Thyou, commune urbaine dans cinq ans. Le souhait, c’est de développer les secteurs porteurs et les amener à un taux de mobilisation des ressources ou de recettes telles que nous serions au seuil de la possibilité de se laisser ériger en commune urbaine. Cela passe par l’électrification de la ville, l’adduction d’eau, la réhabilitation des pistes rurales, les périmètres à aménager, et les formes de crédits pour la promotion de l’agriculture, de l’élevage ...

Si les moyens suivent, je pense que du rêve, on passera à la réalité. La vision du réaliste, c’est faire en sorte que d’ici 5 ans toutes les mentalités changent radicalement et que le minimum des besoins (forage, écoles normalisée, CSPS, pistes rurales, périmètres aménagés...) soit satisfait au profit des populations.

Pour l’électrification rurale en principe si les contacts aboutissent nous devons en bénéficier surtout avec la connexion Bobo-Ouaga.

Comment arrivez-vous à concilier votre responsabilité de directeur et celle de maire ?

IG : Je crois que c’est plus une question d’organisation. Au départ, vous le savez bien, je n’avais pas dans mon programme être maire. Vous savez que c’est suite à un événement malheureux que j’ai été élu maire, donc j’ai compris que j’avais deux grands défis à relever. Non seulement je dois continuer à être efficace au niveau de mon service mais être aussi au niveau de ma commune.

Pour concilier les deux, il m’a fallu des moments d’introspections et je suis arrivé à la conclusion que c’est l’œuvre de Dieu. Et quand Dieu vous confie une charge, il prévoit de quoi amortir cette charge. C’est ainsi que j’ai compris qu’il fallait utiliser les week-ends pour préparer les grands dossiers de la commune. Du lundi au vendredi, je suis irréprochable du point de vue services administratifs que je dois effectuer dans mon service. Généralement, samedi ou dimanche sont exploités pour la commune...

Deuxièmement, j’ai des adjoints très efficaces et très disponibles. Comme nous avons réussi à rétablir la ligue téléphonique, certains problèmes sont vites résolus par la communication, cela a un coût, mais on fait avec.
Il y a aussi les transporteurs. J’ai mis en place ce qu’on a appelé « la valise de décision » qui est une valise convoyée par les transporteurs et comme mon service est sur l’axe Ouaga-Koudougou, immédiatement j’ai la valise de décision et le retour passe par le même canal.

Je pense que les deux responsabilités, les deux missions participent au développement de notre pays. Il faut donc savoir s’organiser et dans ce cas chaque minute, chaque seconde compte beaucoup.

Vous êtes un maire issu du CDP. Comment avez-vous vécu l’ambiance du choix des candidats CDP pour les législatives de mai prochain ?

IG : J’ai eu la chance de participer au collège d’appréciation des candidatures. Notre parti, le CDP a toujours eu une longueur de vision par rapport aux autres et dans le sens de prévenir les conflits. C’est ainsi que de manière objective nous avons tranché. Nous avons eu au niveau du Boulkiemdé 31 candidatures et sur ces 31, 4 titulaires et 4 suppléants ont été retenus dans un cadre démocratique.

Quant à la pré-campagne, chaque état-major est en train de mettre en place ses structures de campagne au niveau communal. Notre directrice de campagne, c’est Mme Aline KOALA, 3e titulaire et originaire de Thyou. Dans tous les cas, l’espoir est permis.

Avez-vous un appel à lancer aux autorités et à la population de votre commune ?

IG : J’invite la population à prendre conscience de l’enjeu de la situation. Elle est de taille. Nous sommes dans une course, certes pas de vitesse mais une course de fond. Que la population de Thyou sache que c’est comme un concours avec les autres communes de la province du Boulkiemdé. A l’arrivée on sera jugé en fonction de ce que nous avons pu faire. Mon souhait est que parmi les 15 communes du Boulkiemdé, nous soyons au décompte final dans les 5 premières places. C’est un défi. Mais je souhaite vous revoir d’ici cinq ans si Dieu le veut pour faire le point.

A l’endroit des autorités, je pense qu’actuellement, nous demandons une première chose, c’est être appuyé dans l’élaboration de notre plan quinquennal. C’est important. Pour réaliser un bon plan il faut beaucoup de compétences dans plusieurs domaines (sociologie, économie, planification...). Nous souhaitons donc un appui dans ces domaines pour arriver à prendre en compte toutes les aspirations des populations de Thyou et à les planifier dans le temps et à leur donner un coût. C’est l’appui technique que nous demandons mais cela ne peut s’opérer sans un appui financier.
C’est un vœu qui m’est très cher.

Interview réalisée par Idrissa BIRBA

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