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Litiges sur les parcelles à Koudougou : Les travaux de la ont démarré

Publié le jeudi 22 mars 2007 à 07h45min

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La commission ad hoc de recensement des litiges sur les parcelles a débuté ses travaux le lundi 19 mars dernier au secteur n°1 de Koudougou. Pour le vice- président de la commission, Alain K kaboré, les travaux se déroulent bien. Il n’y a pas de difficultés majeures pour l’instant.

L’affluence est au rendez-vous. Il a surtout demandé à la population de respecter le calendrier de rencontre dans les différents secteurs. Quelques résidents s’expliquent, ici, sur leurs problèmes.

Mme Ragomzanga zongo, vendeuse de légumes au secteur n°1 : "Lors du recensement, j’étais absente et à mon retour, j’ai été informée qu’une partie de la parcelle que j’occupais il y a 20 ans environ est prise par une école. J’occupais le reste avec mes enfants. On est venu ensuite me dire de quitter le lieu parce que le reste était sur une voie et qu’on allait m’attribuer une autre parcelle à Lattou. Mais j’ai poursuivi, en vain, les démarches et on ne m’a jamais indiqué les bornes de la parcelle qui devait me revenir. Tous mes voisins ont eu des parcelles à côté de ma cour sauf moi ; j’ai pourtant payé les taxes de jouissance".

Grégoire Zida, instituteur résidant au secteur n°2 : "Mon problème concerne une double attribution. J’ai été attributaire et j’ai payé toutes les taxes de jouissance. C’est au moment où j’ai voulu mettre ma parcelle en valeur que le fils de mon voisin défunt m’a fait savoir qu’il n’était pas possible de le faire mais qu’il ne pouvait m’en dire plus. J’ai cherché à savoir ce qui se passait et j’ai découvert à la mairie un papier dit rectificatif où la même parcelle était attribuée au fils de mon voisin. J’ai donc déposé une plainte à la mairie et ensuite à la justice depuis février 2006.

Mais jusqu’à présent, le problème n’a pas été résolu. L’audience au niveau de la justice était prévue pour la fin de ce mois. Je dois aller en retraite en 2008 et jusque-là, je ne suis pas situé par rapport à la mise en valeur de ma parcelle ; quand pourrais-je le faire ? Je ne peux pas comprendre qu’après 35 ans de service rendu à la nation, on puisse me traiter de la sorte. J’espère qu’on trouvera une solution d’ici les jours à venir"

Mme Npo Elisabeth Ekabolé, ménagère résidant au secteur n°1 : "A mon niveau, on m’a fait savoir que j’étais sur une voie et que je devais quitter les lieux que j’occupais il y a 40 ans. Mais j’ai constaté qu’il ne s’agissait pas d’une voie parce que des gens construisent tout autour. Même mes voisins immédiats n’ont pas été déplacés.

On m’a dit qu’on allait m’attribuer une autre parcelle, car s’ils ne le faisaient pas, Dieu n’allait pas les pardonner parce que mon mari travaillait à la mairie et que même si je ne payais pas, il n’y avait pas de problème parce que je suis vieille. J’ai refusé en leur signifiant que je ne veux pas de parcelle sans papier. J’ai donc payé les 25% de la taxe de jouissance.

On m’a montré un endroit où on enterrait les enfants à l’époque, j’ai refusé cet endroit. On m’a ensuite amenée en brousse pour me proposer un terrain ; je leur ai fait savoir que je suis une veuve depuis 14 ans et que je ne pouvais pas aller vivre en brousse après 40 ans de vie en ville. Qu’on me trouve une parcelle en ville pour que je puisse être à côté des gens".

Propos recueillis par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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