Dédougou : Plus de 50 motopompes parties en fumée dans un incendie
Un incendie survenu en fin de matinée du 14 mars dernier dans la cour de l’ex-direction régionale de l’Hydraulique a causé d’énormes dégâts matériels. 56 motopompes superposées dans des caisses en bois et entreposées dehors ont été consumées par les flammes. Selon des témoignages recueillis sur place, l’incendie a été provoqué aux environs de 11 h par un des manoeuvres de la direction régionale de l’Agriculture.
Ce dernier qui devait attendre un des responsables sur les lieux pour l’enlèvement d’une motopompe aurait pris seul l’initiative d’allumer un pneu pour enfumer et chasser les abeilles qui ont élu domicile dans les caisses contenant les motopompes. Certains ont d’ailleurs affirmé que c’est de cette manière qu’on procède habituellement pour dissuader les abeilles.
Malheureusement l’apparition des premières abeilles qui ont commencé à piquer auraient paniqué une autre personne qui serait venue aider le manoeuvre dans l’opération. Cette personne qui tenait en main des bûchettes allumées servant à éloigner les abeilles, les auraient jetées inconsciemment sur les caisses contenant les motopompes.
Cette flamme aidée par le vent a embrasé toutes les caisses et en l’espace d’un quart d’heure, le feu a tout ravagé. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Malgré les secours apportés par les occupants de la cour, l’incendie n’a pu être maîtrisé. Les secouristes qui n’avaient aucun moyen du genre extincteur se seraient contentés de protéger les installations avoisinantes.
Le pire aurait pu se produire si les flammes avaient pris la direction de l’est, car la SONABEL se trouve à environ 100 mètres des lieux de l’incendie. Selon des indiscrétions, le service de l’Environnement aurait tenté sans succès de capturer les abeilles qui se sont installées dans les caisses.
Le matériel ravagé par les flammes qui était destiné aux producteurs de la petite irrigation villageoise pour le renforcement de leurs productions avait été fortement subventionné à 65% par l’Etat et placé sous la gestion financière de la caisse populaire. Il est évalué à plus de 76 millions de nos francs par les concernés. Ce grave incendie a sans doute semé la désolation au sein des bénéficiaires qui devraient débourser seulement 35% du montant de la motopompe pour son acquisition.
La gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête et le dossier suit son court. Cet incendie pose l’éternel problème de la protection des biens contre l’incendie dans la région. Face aux multiples incendies enregistrés chaque année dans certains grands service, la mise en place d’une brigade des sapeurs-pompiers dans la localité s’impose.
Par Serge COULIBALY
Le Pays