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Dédougou : Pitié pour le drapeau du gouvernorat

Publié le lundi 19 mars 2007 à 06h53min

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Depuis quelques mois, le drapeau du pays qui flotte devant le gouvernorat de la Boucle du Mouhoun est dans un état pitoyable. Il est non seulement délavé, mais aussi et surtout en lambeaux. Quand on sait que le drapeau représente une nation, c’est l’image de l’Etat qui est ainsi bafouée.

Si au coeur même de l’administration régionale le drapeau du pays est en lambeaux, peut-on, dans de telles conditions exiger le meilleur à l’intérieur de la région ? Face à cette situation que connaissent sans doute d’autres régions, la grande chancellerie doit monter au créneau pour exiger une meilleure image du pays dans nos administrations publiques. Car cela participe de la sensibilisation à l’esprit patriotique. En 1977 un gendarme burkinabè en mission en Algérie avait reçu les félicitations de la haute hiérarchie du pays pour avoir exigé que le drapeau noir-blanc-rouge de la Haute Volta d’alors soit rétabli dans les normes parce qu’il avait été monté à l’envers. Au Nigeria en 1990 les Etalons seniors ont menacé de ne pas jouer le match qui les opposait aux Super Eagles parce que la fanfare nigériane avait entonné. "La Fière Volta" en lieu et place du Ditanyè. Que ces exemples servent pour chaque Burkinabè, quelle que soit son appartenance politique, ethnique ou religieuse, se sente fier des symboles de son pays.


* Un fou échappe à la vindicte populaire

Dans une de nos éditions, nous parlions d’un fou enchaîné qui avait semé la panique au marché central de Dédougou. Nous disions que face aux menaces incontrôlées et régulières de ce malade mental, des mesures devraient être prises pour éviter un éventuel drame. Malheureusement notre appel n’a pas eu d’effet. Dans la nuit du 14 mars dernier, ce fou a échappé à la furie de populations de la cité de Bankuy, qui ont voulu en finir avec lui. Il lui est reproché d’avoir mis le feu au bois sacré situé à proximité du camp Bankuy et menacé un passant avec un couteau. Le fou, tel un sprinter, a eu la vie sauve grâce à ses jambes. Il s’est réfugié dans une boutique en face de la gare routière. L’intervention de certains sages a calmé les esprits des uns et des autres. Les forces de sécurité appelées à la rescousse ont pu extirper le fou de la boutique.


* Marche avortée des meuniers de Dédougou

Une marche de protestation contre une "concurrence déloyale", programmée par l’association des meuniers de la ville de Dédougou, le 14 mars dernier, n’a pas eu lieu. Les plaignants s’insurgent contre les tarifs jugés très bas du moulin de la maison d’arrêt et de correction. Assujettis aux taxes et impôts, ils estiment en effet subir des préjudices du fait que la grande majorité des populations va faire moudre ses céréales au moulin de la maison d’arrêt, qui ne paye ni taxe ni électricité. Malgré l’explication du caractère de l’insertion sociale des détenus donnée par les autorités de la maison d’arrêt, les plaignants n’entendent pas raison. Ils promettent d’utiliser tous les moyens pour combattre cette situation qu’ils qualifient de concurrence déloyale. Faut-il le rappeler, le tarif de la mesure de céréale écrasée en ville est de 35 F CFA tandis que la même mesure vaut 20 F CFA au moulin de la maison d’arrêt, soit une différence de 15 F CFA.


* Un accident de la circulation fait 11 blessés

Un car de transport assurant la liaison Bobo-Tougan s’est renversé dans la nuit du 12 mars dernier, à quelques encablures de Douroula sur la route nationale 10, faisant 11 blessés dont 4 dans un état grave. Selon les premiers éléments de l’enquête, il ressort que le défaut d’éclairage survenu après une panne mécanique aurait fait déraper le car qui s’est renversé sur le bas-côté gauche de la chaussée aux environs de 2 h du matin. Les blessés légers ont été admis au CHR de Dédougou, tandis que les cas graves ont été évacués à Ouagadougou. Le car qui avait quitté Bobo en partance pour Tougan avait plus de 40 passagers à son bord. Ce énième accident survenu dans des conditions similaires devrait faire prendre conscience aux propriétaires sur l’importance de la visite technique.

Par Serge Coulibaly

Le Pays

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