La cérémonie officielle, qui s’est déroulée sous le hangar de la SOSUCO, a vu la présence des autorités locales, du directeur général de la SOSUCO, M Sanoh Mahamady, du directeur du complexe sucrier, des travailleurs venus soutenir les couples et une mobilisation remarquable des femmes de l’AM.FE.SO.

Pour les femmes de cette amicale, leur victoire à l’occasion de ce mariage collectif ce 17 février est l’aboutissement et le couronnement de leur lutte pour la reconnaissance et la validation de leurs droits en tant que femmes.

Cependant, elles sont conscientes qu’elles doivent rester vigilantes afin de jouir de ces droits les plus élémentaires bien qu’au regard des traditions, la condition de la femme leur impose la soumission aux conjoints.

C’est pourquoi la présidente de l’amicale, Mme Sally Gnanou, épouse Kohouvi, a exhorté toutes les femmes à la fidélité, à l’humilité et à la douceur afin de tirer le meilleur parti de leur vie de couple.

Pourquoi un mariage collectif à la SN-SOSUCO ? La réponse à cette question, selon la présidente, découle d’un triste constat. La Direction des ressources humaines, est souvent confrontée à un problème de succession lors du décès d’un conjoint salarié.

Conséquence malheureuse des femmes et des hommes qui ont choisi de se mettre en couple, au mépris des dispositions légales en la matière. A l’entendre, le tribunal est souvent mis à contribution pour trouver des compromis à certains conflits sociaux. Pour l’Amicale des femmes de la SOSUCO, il est temps que des solutions appropriées soient trouvées au mal.

Pour ce faire, un sondage mené a permis de confirmer que les travailleurs réservent un accueil favorable à l’initiative du mariage collectif. Initiative qui a permis de sceller l’union de 165 couples devant la loi.

Officiellement ce 17 février 2007, c’est 6 couples qui sont passés devant le maire de Banfora, M. Souleymane Soulama qui a officié la cérémonie devant le représentant du parrain, Moussa Traoré. Du reste, notons que toutes ces unions n’ont pas été célébrées le même jour, d’autres ayant été scellées avant, au regard du nombre.

Très heureux, les jeunes mariés, ceux-ci ont, à travers leur représentant, exprimé leur reconnaissance à l’Amicale et partant, aux responsables de la SOSUCO qui ont fortement soutenu l’initiative.

Le représentant du PCA de la SOSUCO, M Barro Djanguinaba, de confier que quand l’amicale lui (le PCA) a demandé une audience, il croyait à l’organisation d’un djandjoba de plus. Il dit avoir été surpris quand les responsables de l’Amicale lui ont présenté leur « original projet ».

Il dira que cela est pour lui le témoignage qu’à la SN-SOSUCO, les travailleurs œuvrent non seulement pour le développement et la survie de leur société, mais aussi et surtout pour le bien-être de leurs frères. Tous les intervenants ont prodigué leurs bénédictions aux couples.

En rappel, l’AM.FE.SO a pour but entre autres la défense des intérêts moraux et matériels des membres, la défense des intérêts des femmes employées à la SN-SOSUCO, en somme, de contribuer à l’épanouissement des femmes de la ville de Banfora de façon générale.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga