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Chefferie traditionnelle : Bonkoungou Naabyouré souffle ses 100 bougies

Publié le jeudi 22 février 2007 à 03h24min

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Bonkoungou Naabyouré de Gonsé a eu ses cent (100) ans en 2007. Cet événement a été célébré dans la pure tradition moaga, le samedi 17 janvier 2007, dans ledit village en présence du Moogho Naaba, chef suprême des moosé.

Le village de Gonsé, situé à une dizaine de kilomètres de Kombissiri dans la province du Bazèga, a connu une effervescence particulière, le samedi 17 février 2007. Pour cause, un gardien des traditions, natif dudit village venait de souffler ses 100 bougies.

100 ans de vie mais surtout 100 ans au service de la tradition, c’est un événement assez rare, et pour cette raison, les petits plats ont été mis dans les grands pour célébrer le centenaire de Bonkoungou Naabyouré. Le Moogho Naaba Baongo, chef suprême des moosé a, en personne, fait le déplacement de Gonsé, à la tête d’une importante délégation pour rendre un hommage mérité a un digne défenseur de la tradition.

Il faut noter que celui qui a été célébré ce jour-là, par le village de Gonsé, et par-delà toute la communauté moaga, a d’abord été serviteur du Laarlé Naaba Pawitroogo, puis du Laarlé Naaba Abga, respectivement arrière-grand-père et grand-père du Laarlé Naaba Tigré. C’est donc un illustre témoin de l’histoire des moosé que le chef suprême est allé honorer à l’occasion de ses 100 ans.

Pour le Moogho Naaba Baongo, ce personnage est une véritable mémoire vivante de la tradition moaga qui mérite tout le respect et la considération de chaque Moaga. Il a offert, à cette occasion au centenaire un cadeau plein de symbole. Un grand boubou blanc que le Laarlé Naaba a présenté comme la marque du pouvoir en pays moosi. Selon lui, le boubou représente cela-même qui protège les parties sensibles du chef et le maintient hors de portée de l’ennemi.

Le Moogho Naaba, tout en saluant l’œuvre de l’homme, lui a par ailleurs souhaité une vie encore plus longue afin qu’il continue à éclairer la génération future de sa sagesse. Cette journée de réjouissance s’est poursuivie à travers danses, louanges et autres festivités auxquels ont adhéré massivement les populations de Gonsé et des villages environnants.

Ladji BAMA (Stagiaire)

Sidwaya

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