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Koudougou : Une affaire de mariage secoue le lycée municipal

Publié le jeudi 15 février 2007 à 07h55min

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Le mariage, réel ou faux, d’une lycéenne âgée de 15 ans et 3 mois avec un commerçant de 34 ans a défrayé la chronique à Koudougou, précisément au lycée municipal. Tout a commencé le mardi 6 février 2007 quand Mlle K. s’est rendue au lycée.

Elle se serait confiée, en larmes, à son professeur principal en ces termes : « Je vais ramener les manuels scolaires ; je ne vais plus venir à l’école ; mon père veut me donner en mariage mais je ne suis pas d’accord car je ne veux pas arrêter mes études. Aidez-moi. » Suite à ces confidences, le professeur et ses collègues auraient saisi le proviseur qui, à son tour, a saisi l’Action sociale.

Une entrevue est organisée avec les parents de Mlle K., le prétendant, les représentants du lycée, pour convaincre le père de Mlle K. de surseoir à sa décision de marier sa fille. Parce qu’elle obtient de bons résultas à l’école. Le père aurait déclaré qu’il a 9 filles et qu’il ne voudrait pas se retrouver avec une fille en grossesse, et qu’en plus, Mlle K. aurait trois prétendants, toute chose qui l’a conduit à lui dire d’opérer un choix. Choix porté sur le commerçant.

Selon les représentants du lycée, le père, qui a promis de reviser sa position, aurait enfermé sa fille le jeudi soir, l’empêchant ainsi d’aller à l’Action sociale où elle devait être entendue par les responsables dudit service. Toujours selon eux, Mlle K. aurait joint ses camarades le jeudi soir par téléphone portable pour leur demander de l’aider parce que son père l’aurait enfermée. Pendant cet appel, le père l’aurait surprise et aurait pris le téléphone pour dire à ses camarades de ne pas se mêler de ses affaires car il s’agissait de sa propre fille qu’il voulait donner en mariage. Le vendredi matin, Mlle K. aurait une fois de plus rappelé ses camarades, sollicitant leur aide. Ces derniers se seraient mobilisés pour aller porter secours à leur camarade séquestrée.

Le lycée où elle fréquente était ainsi en ébullition le vendredi 9 février dernier. L’ensemble des professeurs, selon les représentants du lycée, aurait, suite à ces informations, tenu une rencontre au cours de laquelle il a été délégué des représentants pour porter plainte pour séquestration à la brigade de gendarmerie. Les gendarmes se seraient rendus au domicile de Mlle K. avant les élèves et l’aurait conduite à la brigade. Les élèves ont exigé que leur camarade les rejoigne au lycée. Un des éducateurs l’y aurait conduite pour calmer les esprits.

Les élèves se disent trahis par Mlle K. qui, après sa "libération", aurait déclaré sur les antennes d’une radio de la place qu’elle n’avait jamais été forcée, mieux, qu’elle était consentante pour le mariage. Selon les responsables de l’Action sociale, les parents de Mlle K. ont décidé de repousser l’échéance dudit mariage jusqu’à ce que leur fille ait l’âge requis. Ils sont aussi d’accord pour qu’elle poursuive ses études, mais dans un autre établissement.

Pour le responsable de l’Action sociale, la fille n’a pas été séquestrée. Il y a eu maldonne, a-t-il déclaré. Il ne s’agirait pas non plus, toujours selon lui, d’un mariage forcé. La seule fausse note, selon lui, c’est l’âge non requis. Pour les parents, leur fille n’a pas été forcée mais a opéré son choix parmi 3 prétendants.

D Z

Le Pays

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