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Regard sur la région du Sahel

Publié le lundi 12 février 2007 à 06h55min

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La région du Sahel est située à l’extrême Nord-est du pays, entre le 13e et le 15e parallèles Nord. Elle s’étend sur 36 166 km2 représentant 13,2% du territoire. Sa population est estimée à un million d’habitants soit 6,6% de la population du pays en 2006, répartie dans les provinces du Séno, de l’Oudalan, du Soum et du Yaga. Cette zone compte 26 communes et 646 villages.

Sur le plan agricole, le mil est la céréale la plus cultivée dans cette région agro-sylvo-pastorale. Cela est à mettre au compte des habitudes alimentaires fortement basées sur la consommation de céréales. En ce qui concerne le potentiel hydraulique, les ressources en eau du Sahel sont abondantes, mais faiblement mobilisées.

L’irrigation est marginale, avec environ 172 hectares pour le riz et le maïs. Les réserves d’eau sont essentiellement les barrages de Yakouta, de Seytenga, Gaïkngoata, les mares d’Oursi, de Dori, de Yomboli, le lac Higa et le Béli.

Les réserves renouvelables en eaux souterraines exploitables sont estimées à environ 300 millions de m3 pour une ressource totale de 9,55 milliards de m3. C’est pourquoi, l’Etat veut mobiliser l’eau, substance précieuse pour toutes les activités de la région. Grâce au barrage de Yakouta, Dori sera, la productrice n°1 de semence de pommes de terre et d’oignon du Burkina Faso.

La pêche y sera également développée. Le barrage approvisionne aussi ladite ville en eau potable. Un soulagement pour les populations car au total, 2003 forages à motricité humaine sont réalisés au Sahel avec un taux moyen de panne de 40%. Le Sahel, c’est aussi les mines d’or de Taparko, Essakan...

L’Etat entend poursuivre ses efforts au profit de cette région. Après le désenclavement de Dori, des bitumes sont prévus entre les villes du Sahel, mais aussi vers les pays limitrophes. Un barrage trois fois plus grand que Yakouta est prévu pour les trois ans à venir.

C’est ce qui a fait dire au maire de Dori, Arba Diallo, que le Sahel ne sera plus le Burkina Faso de l’extérieur, isolé. Ils invitent donc ceux qui sont venus du “Far-West” pour dire Sud-Ouest, à revenir voir “leur Sahel”. “Le combat du développement du Burkina Faso passe par le Sahel et nos populations sont prêtes à accompagner les actions de l’Etat en faveur du Burkina Faso”, s’est-il réjoui.

Hamadou TOURE


Les 23 engagements pris par les producteurs
Ressources agricoles (7 engagements)

1. Intensifier la production de la fumure organique en passant de 8 millions de tonnes produites au cours de la campagne 2006-2007 à 20 millions de tonnes au cours de la campagne 2007-2008.

2. Produire 10 000 tonnes de semences améliorées certifiées.

3. Mettre en place un comité dirigeant sur chaque périmètre irrigué afin de contribuer à améliorer leurs performances.

4. Produire 600 000 tonnes de produits irrigués pour la campagne 2007-2008.

5. Produire 4 500 000 tonnes de céréales au cours de la campagne 2007-2008 si les conditions pluviométriques sont bonnes, si la pression parasitaire est faible.

6. Produire un million de tonnes de coton-graine tout en améliorant la quantité de fibre si le prix d’achat aux producteurs s’améliorait.

7. Produire 15 000 tonnes de poissons.

Ressources animales (4 engagements)

1. Produire 4 millions de bottes de foin de 10 kilogrammes.

2. Vacciner 8 millions de têtes de volailles contre les pseudo pestes aviaires.

3. Collecter et traiter 4 millions de litres de lait.

4. Produire 40 000 tonnes de viande contrôlée.

Secteur de l’Environnement (12 engagements)

1. Accroître les superficies de parcs agro-forestiers aménagés par régénération naturelle assistée de 1000 hectares.

2. Mettre en place des comités de gestion de feu en milieu rural dans chaque village.

3. Mettre en place, dans chaque commune, un mécanisme de gestion des sachets plastiques pour lutter contre le fléau.

4. Aménager 500 kilomètres de cordons pierreux sur les terres dégradées.

5. Assurer la végétatisation de 50% des cordons pierreux par semis d’herbacées perraines.

6. Aménager 3 000 hectares de terrains dégradés en utilisant la pratique du Zaï.

7. Créer une fourrière dans chaque commune pour lutter contre la divagation des animaux.

8. Construire et utiliser 4000 foyers améliorés.

9. Créer un bosquet d’une superficie minimale d’un hectare dans chaque commune.

10. Participer à la mise en œuvre du plan d’aménagement de 10 000 hectares d’aires de conservation et de protection de la faune sauvage.

11. Aménager 100 000 hectares de forêts.
12. Planter 500 hectares d’anacardiers.

Sidwaya

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