Président de la communauté sénégalaise au Burkina Faso, Iboun Tall : « Pour le moment, concernant l’élection présidentielle en vue au Sénégal tout se déroule bien. A la date du 6 février 2007 où je vous parle, les inscriptions sont terminées, les cartes d’électeurs ont été distribuées, donc, nous n’attendons que le jour J pour faire les élections.

On dénombre entre 667 et 700 personnes inscrites pour cette élection.La campagne électorale a démarré au Burkina. Nous avons les tendances du parti du président Wade, de Moustapha Niasse et de Landing Savané et chacun fait ce qu’il peut. Au PDS, nous avons organisé une rencontre qui a connu la présence des jeunes, des femmes et des vieux. Cette rencontre a remporté un succès éclatant et nous prenons l’élection présidentielle à venir avec du sérieux.

Moi, je suis le président de la communauté sénégalaise. Mon parti, même si je dois être d’un parti, inchallah, je préfère que ce soit le jour du vote. Cela, pour éviter qu’on m’assigne à tel ou tel autre clan, je reste tout simplement un citoyen. Je ne refuse pas de dire à quel parti j’appartiens mais quand on est président d’une communauté, ce n’est pas comme celui d’un parti ou on peut s’affirmer clairement partout et à qui veut l’entendre. Dieu seul sait qui gagnera à l’élection présidentielle à venir dans mon pays. Je souhaite seulement que les sénégalais restent sereins et que tout se passe dans le calme ».

Badara Niang : « Je suis le représentant de Landing Savané au Burkina Faso. La campagne présidentielle se déroule très bien au Burkina. Notre parti est parmi les premiers partis sénégalais au Burkina et compte un nombre important de membres. Je crois que cette élection se soldera par l’élection du président de notre parti comme chef d’Etat du Sé négal. Les atouts de Landing Savané sont la patience et la solidarité. Il n’a jamais sous-estimé quelqu’un et est toujours à nos côtés, même nous qui ne sommes pas au Sénégal.

Notre force dans le parti de Landing Savané au Burkina est que nous sommes tous ensemble et ce n’est pas un problème d’argent qui nous a amenés dans ce parti, mais pour des raisons de solidarité. Au Burkina Faso, on rencontre des partis comme le PDS, AFP ; APS et même le parti de Idrissa Seck, le Réoumi. Malgré tous, ces partis, s’il plaît à Dieu, le 25 février 2007, notre candidat, Landing Savané sera élu président du sénégal. Nous les Sénégalais vivant au Burkina Faso, nous nous entendons très bien. Il est bien vrai que sur le champ politique, il y a des tiraillement, mais les tensions ne dépassent pas ce cadre, car dès que la campagne prend fin, c’est fini ».

Madou Thian : « A la dernière campagne présidentielle, c’est nous qui avons élu Abdoulaye Wade. Nous avons cru que si Maître Wade devenait président, il allait travailler avec Moustapha Niasse. Mais comme Moustapha Niasse nous a dit qu’il ne va pas travailler avec le président Wade car celui-ci signale à droite, et tourne à gauche, nous soutenons maintenant la candidature de Moustapha Niasse à l’AFP. Pour le moment nous n’avons rien fait comme activité de campagne. Notre parti à environ 150 militants au Burkina Faso

Si l’AFP nous finance, nous allons mettre en place une stratégie pour mobiliser les militants, sinon, jusqu’à présent, il n’y a rien. Tous les militants des différents partis politiques sénégalais au Burkina Faso s’entendent bien. Je peux dire que c’est le parti majoritaire le PDS de Abdoulaye Wade qui est favori, car c’est ce parti qui a envoyé beaucoup d’argent pour mystifier les gens ».

Propos recueillis par Ali TRAORE

Sidwaya