Il les conduisit chez le vieux Salam Sana âgé de 68 ans qui accepta de les héberger et leur indiqua un pâturage loin du village où ils pourraient amener les bœufs, ne revenant que le soir pour manger.
Entre-temps, un des taureaux disparut et Arouna demanda au vieux Salam, de lui trouver un acheteur, ce dernier lui dira d’attendre car les enfants étaient allés avec les animaux à Pouytenga.

A leur retour, le premier proposa 225 000 francs CFA pour les trois taureaux, mais reviendra dire plus tard qu’il n’était plus preneur car le camion chargé de leur transport était plein. Un autre acheteur viendra proposer 210 000 francs CFA. Alors que les trois taureaux étaient en train d’être conduits au lieu d’embarquement, le propriétaire les vit et les voila à la barre, devant le Tribunal de grande instance de Kaya.

Pour le parquet, le vieux Salam ne pouvait pas ignorer l’origine frauduleuse des bêtes puisque, non seulement il a indiqué un pâturage, nourrissait pendant sept jours les voleurs et leur a trouvé des acquéreurs, ce qui était constant. Ainsi, le vieux Salam et Boureima ont écopé de trois mois de prison ferme, Arouna dont le complice est en fuite de huit mois fermes et ils devront solidairement payer à Issa la somme de 225 000 francs pour le taureau manquant.

Quand les voleurs profitent de la divagation

Boureima Barry se rend dans le bas-fond et trouve douze chèvres dans le village de Kenré. Il les conduit toutes pour aller les liquider au marché de Korsimoro pour les fêtes de fin d’année. Mal lui en prit car, à Tenyoko, son comportement éveilla les soupçons du chef de village qui le fit arrêter et envoya quérir les éléments de la brigade nationale de la gendarmerie de Boussouma. Le propriétaire, Dambé Ousmane, a recouvré ses douze chèvres mais Boureima tenant à dire mordicus que c’était onze chèvres. Quatre mois fermes ont été requis contre lui.

Seïdou Ouédraogo s’est fait prendre parce qu’il avait ligoté les chèvres avec du chiffon. Dans la soirée, il s’est rendue en brousse et s’est saisi d’une chèvre et de ses trois brebis qu’il a ligotées avec des lianes en brousse.

Le lendemain matin, il s’y rend avec du chiffon, les attache et les met dans un panier pour aller les vendre au marché de Yilon. Le fait de voir des chèvres ligotées avec du chiffon intrigua les gens. Il les fera comprendre que c’était des bêtes appartenant à sa mère, ce que cette dernière reniera.

Ces chèvres appartenaient à Salam, chez qui son père avait confié des bœufs en gardiennage. Pour ce forfait, il en a pris pour quatre mois fermes.

Quand « Geoua » le fétiche de Kaya est invoqué dans un vol

Oumarou Dicko est allé soustraire frauduleusement un bélier. Il se rend au marché de Dablo où un démarcheur l’aide à vendre sa bête à 22 500 francs à un acheteur venu de Barsalogo. Voilà que le propriétaire à la recherche de sa bête la trouve en possession de ce dernier au marché de Barsalogo. Une fois de retour à Dablo, l’acheteur appelle le démarcheur et lui réclame son argent, faute de quoi il allait maudire toute sa famille avec le fétiche « geoua » tant redouté.

Parce que le démarcheur Amidou demandera à son oncle de payer, ce qui fut fait. Amidou se met à la recherche de Dicko qu’il trouva. Dicko leur fera comprendre plus tard que la bête lui avait été vendue par Sita Diallo. Or, il se trouve que Dicko soupçonnât Sita de faire la cour à sa femme.

A la barre, le parquet découvrira que Dicko, qui se disait acheteur et vendeur de bêtes n’était pas connu dans le métier, puisque c’était la première fois qu’il vendait une bête et se faisait prendre. Pour la bonne gouverne, Sita Diallo a été relaxé pour infraction non constituée et Oumarou Dicko condamné à 12 mois de prison fermes.

Mineur et voleur

Saïdou Ouédraogo a été pris en flagrant délit alors qu’il tenait en laisse le bélier appartenant au directeur d’école. A la barre il dira que c’est Idrissa qui lui a appris à voler et de citer des cas où il faisait le guet et que ce dernier opérait. Pour lui, cette nuit, en voyant des gens venir avec une torche allumée, Idrissa a pris le mur et lui, a été pris.

Compte tenu de son jeune âge, le tribunal l’a condamné à douze mois de prison avec sursis. Bamogo, âgé de 36 ans, lui est allé se saisir un vélo au marché qu’il est allé par la suite vendre dans un site aurifère. Il a été confondu plus tard et a écopé de quatre mois fermes lors de la même audience et à payer 20 000 francs au propriétaire du vélo.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya