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Centre médical de Manga : Le SYNTSHA exige la révocation du MCD et du régisseur

Publié le mercredi 31 janvier 2007 à 07h26min

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Les agents de santé regroupés dans le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), section provinciale du Zoundwéogo, ne sont pas contents de la gestion du plus grand district sanitaire de la région du Centre-Sud par les premiers responsables.

Ils l’ont dit de vive voix au cours d’une rencontre du bureau exécutif à laquelle la presse locale a été conviée, le jeudi 25 janvier 2006 au CMA de Manga. Ils exigent la révocation pure et simple du médecin-chef de district et du régisseur dans une correspondance adressée au directeur régional de la Santé.

Pour l’occasion, tous les dix membres du bureau exécutif étaient présents pour expliquer le bien-fondé de leur plate forme revendicative de 11 points. Pour eux, "le district sanitaire de Manga connaît aujourd’hui des problèmes d’ordre organisationnel, matériel et de mal gérance qui sont de nature à paralyser les activités au niveau des services et à détériorer inéluctablement la qualité des prestations en défaveur des 252 821 habitants de la province du Zoundwéogo". Au nombre de griefs reprochés aux premiers responsables du district, figure la faillite du dépôt répartiteur. Ce qui fait que le district n’est plus en mesure d’assurer le ravitaillement du dépôt en médicaments à cause des impayés d’environ 14 millions à la CAMEG. Il y a aussi le manque de matériel d’entretien et de protection dans les services, le manque de vivres destinées aux malades hospitalisés et l’imitation des signatures de certains agents pour leur soutirer frauduleusement leurs prises en charge.

Selon le SG du Syndicat des travailleurs de la santé, c’est après la mise en place du bureau provincial le 14 septembre 2006 que les membres ont procédé à cette analyse de la situation dans le district. Puis des démarches ont été entreprises auprès des responsables incriminés pour un échange franc sur les problèmes suscités dont la satisfaction, selon Désiré Sankara, mettra les agents de santé en confiance et redorera le blason du centre médical qui est objet de sévères critiques de la part des populations.

A cet effet, une correspondance a été adressée au MCD et est restée sans suite jusqu’à la tenue de l’assemblée générale au cours de laquelle une plate-forme revendicative de 11 points a été dressée par les agents de santé et adressée au directeur régional de la Santé. Dans cette plate-forme le SYNTSHA exige, entre autres, un audit clair du dépôt répartiteur, la lumière sur les activités non menées et justifiées. Exemple : l’activité n°18 portant sur l’appui des formations sanitaires à l’élaboration des plans d’action 2006 avec un montant de 1 252 500 F CFA, la poursuite judiciaire de tous les commanditaires des différentes malversations, la lumière sur les recettes des molécules déjà vendues au dépôt répartiteur, l’état des vivres destinés aux malades hospitalisés et personnel de garde, la démission immédiate de leurs fonctions du médecin-chef et du régisseur, et procéder à leur remplacement.

La rencontre avec le DR de la Santé autour de la plate-forme a eu lieu le 8 janvier dernier. Mais, aux dires du bureau exécutif, les échanges ont été infertiles et les problèmes sont restés en l’état. De ce fait, les agents ont rencontré le haut-commissaire du Zoundwéogo le mardi 16 janvier 2006 pour lui exposer la situation que traverse le CMA de Manga. Le premier responsable de la province aurait promis de contacter les différentes parties pour s’imprégner de la situation. Mais d’ores et déjà les agents menacent d’entreprendre dans les jours à venir des actions à même de paralyser le fonctionnement du CMA si leur cause n’est pas entendue et des solutions concrètes apportées à leur plate-forme revendicative.

Par Steven Bayala
Le Pays

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