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Yatenga : La population apprécie les députés de la province

Publié le jeudi 18 janvier 2007 à 07h26min

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2002-2007. Cela fait cinq (05) ans que les quatre (04) députés désignés par les Ouahigouyalais siègent à l’Assemblée nationale. Il s’agit des députés Cécile Béloum (CDP), Bernard Lédéa Ouédraogo (CDP), Gilbert Noël Naamdouda Ouédraogo qui a cédé sa place au député Bélem Sidiki en mars 2006 (ADF/RDA), Nouhoun Barry (ADF/RDA). A cinq (05) mois de la fin de leur mandat, des acteurs apprécient les actions de ces derniers. A tort ou à raison, les parlementaires sont accusés de n’avoir pas produit assez de résultats.

Abibou Doga, résidante secteur N°2 Ouahigouya :

Nous sommes satisfaites des actions de la députée Cécile Béloum. Elle s’est toujours impliquée dans la vie active des populations. Elle a toujours partagé les peines et les joies des populations. Chaque année, elle rencontre toutes les femmes du Yatenga pour parler des projets de développement. Pour les autres députés, je ne saurai apprécier leurs actions.

Mamadou Ouattara, maire de la commune rurale de Tangaye :

A l’Assemblée nationale comme à l’animation de la vie politique nationale, les députés ont joué leur partition. Je prends le cas du député Bernard Lédéa Ouédraogo qui s’implique beaucoup dans la société civile, dans les actions de développement.

Le député Cécile Béloum participe activement à l’animation de la vie politique au Yatenga. Au niveau associatif, elle joue également sa partition. Globalement, les députés du CDP ont accompli leur mission.

Seulement d’autres considérations viennent gâter beaucoup de choses. Pour les années à venir, ils doivent être des députés pleins d’initiatives, des députés capables de transcender l’appartenance géographique. Un député doit, sans différence aucune, pouvoir agir dans toutes les sphères géographiques de sa province. Le contraire serait une insuffisance.

Soumaïla Cissé, membre de l’Association des handicapés du Yatenga :

Au Yatenga, les députés ne s’occupent que d’eux-mêmes. Ils construisent de belles villas et nous mettent de la poussière. Mais en aucun cas, ils n’ont pensé aux handicapés et pourtant, nous avons tous voté pour eux. Maintenant, nous les attendons au tournant. Il nous faut des députés qui peuvent défendre les projets de développement pour la province et contribuer sainement aux débats à l’Assemblée. Nous avons des suivistes à l’Assemblée nationale.

Djénéba Maïga :

Durant les cinq ans, nous avons un seul député sur le terrain au Yatenga. Il s’agit de Cécile Béloum. Chaque année, elle nous regroupe pour des réjouissances populaires. Elle partage ce qu’elle a avec les populations, elle est toujours à l’écoute des populations.

Soumaïla Maïga :

Je ne connais aucun député au Yatenga.
Je ne vois pas ce qu’ils ont fait.

Dans les années à venir, le CDP doit choisir des députés opérationnels. Je ne vois pas un député qui a posé un acte pour les populations à Ouahigouya, aucun député ne nous rend service, aucun.

Mady Médar Ouédraogo, enseignant à Thiou :

Les députés du Yatenga n’ont pas fait mieux que leurs prédécesseurs. Ils ont passé leur temps à lever leurs doigts pour voter des lois contre les électeurs. Regardez le décret concernant les enseignants, ce n’est pas catholique. Pour les années à venir, les députés doivent suivre de près l’action du gouvernement et les premiers responsables du Burkina Faso doivent travailler à diminuer considérablement les émoluments des députés.

Alassane Badini, enseignant à Ouahigouya : Les députés n’ont pas pu changer le quotidien des Burkinabè en termes de développement. Il faut diminuer le nombre des députés à l’Assemblée nationale et leurs émoluments. Ceux du Yatenga sont restés dans l’ombre totale. Les députés doivent cesser d’insulter la jeunesse en les rassemblant à travers des tournois maracana alors qu’elle a d’autres préoccupations majeures.

Moulaye Saba, section MBDHP :

Nous ne les avons pas beaucoup vus et entendus sur le terrain. Ils devraient être représentatifs. Le quotidien des populations du Yatenga n’a pas changé, bien au contraire, les gens continuent de souffrir et les députés vivent au-dessus des autres Burkinabè. L’écart est grand. Il faut réduire les émoluments.

Jean -Victor OUEDRAOGO
AIB/Ouahigouya

Sidwaya

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