Les flammes ont ravagé les hangars et les marchandises situés dans la partie non construite du marché de Boussé, localité située à 55 km de Ouagadougou dans la province du Kourwéogo. Environ 70% du marché a été réduit en cendre et charbon. Une maison située en face du marché de même que des hangars de part et d’autre de la route nationale n°2 Ouagadougou-Ouahigouya sont aussi partis en fumée.

Le constat du marché calciné est désolant. Cela pouvait être plus terrible encore car une station d’essence est située non loin du marché. Heureusement, les flammes ne l’ont pas atteinte. Le sinistre a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers venus de Ouagadougou à bord de 2 camions de lutte anti-incendie. Un sapeur-pompier confie que les flammes ont été rapidement propagées par le vent.
Certains n’ont plus que leurs yeux pour pleurer à l’image de Boukary Gansonré alias “qui chante”.

Il explique : “j’étais en route pour Ouagadougou lorsque m’a femme m’a appelé pour dire que ma maison était en flamme. Les sapeurs-pompiers étaient les premiers sur les lieux mais on leur a dit d’aller éteindre le marché d’abord avant de revenir. J’ai donc mobilisé un véhicule et avec l’aide des gens nous avons commencé à éteindre le feu”. Il dit avoir perdu beaucoup de biens au cours de l’incendie. “Je suis malheureux, les mots me manquent. C’est la deuxième fois qu’un incendie se déclenche chez moi. La première fois, c’était dans la nuit du 31 décembre 2006 avec l’incendie de mon bar dancing “qui chante”.

Tout serait parti d’un pétard

Halidou Kouanda était aux abords du marché peu avant l’incendie. “Nous avons entendu un bruit de pétard, ensuite nous avons vu les flammes s’élever dans le ciel et les gens courir” a-t-il affirmé. Des sources proches de l’enquête confirmeront la thèse du pétard. Selon ces sources, des enfants ont fait explosé un pétard qui a provoqué le début de l’incendie. Ils auraient tenté d’éteindre l’incendie mais n’ont pas pu à cause de la vigueur des langues de flammes qui se sont propagées rapidement. Les autorités provinciales se sont rendus sur les lieux du sinistre constater l’ampleur des dégâts.

Pour le moment le bilan n’a pas été fait sur l’étendue des pertes matérielles. Selon le haut-commissaire du Kourwéogo, Mme Désirée Marie Chantal Boni, c’est vers 10 heures 40 minutes qu’elle a été informée de l’incendie. “Dieu merci nous ne déplorons pas de perte en vie humaine” a-t-elle souligné. Elle a salué la promptitude des soldats du feu venus maîtriser l’incendie, de même que le courage des hommes et surtout des femmes qui se sont mobilisés pour empêcher le sinistre de prendre une ampleure insoupçonnée.

Bachirou NANA et Moussa CONGO
(Stagiaire)

Sidwaya