Mais depuis le vendredi 5 janvier dernier, l’affaire de la CEB de Guiba, comme il convient de l’appeler ainsi, a connu un nouveau rebondissement avec, cette fois-ci, l’arrestation de quatre personnes dont l’inspectrice, le gestionnaire, le directeur de l’école de Koakin et l’ex-directeur de l’école de Guiba centre. En attendant de les juger, les quatre personnes sur lesquelles pèseraient de sérieux soupçons, sont depuis lors déférées à la Maison d’arrêt et de correction de Manga.

En rappel, dans son édition du mardi 21 novembre 2006, le journal "Le Pays", dans sa rubrique "On en parle" se faisait l’écho de la plainte déposée par 15 associations des parents d’élèves de la CEB de Guiba auprès du préfet dudit département lui demandant de les aider à faire la lumière sur les dons de fournitures et d’argent du gouvernement destinés aux élèves de l’année scolaire 2005-2006. En son temps, une marche de protestation des parents d’élèves était prévue pour le 22 novembre 2006, mais elle fut annulée pour, dit-on, permettre au préfet d’agir. Selon les parents d’élèves, alors que des écoles de Guiba ont reçu 1 ou 2 cahiers par élève, des écoles d’autres départements tels que Bindé, Manga, Nobéré, Gogo, Béré, Gon-Boussougou en ont reçu une dizaine par élève. Concernant l’argent du gouvernement destiné aux filles du CPI , des écoles de Guiba n’ont rien eu alors que dans les autres départements, chaque élève fille a reçu 1 400 F CFA. Ainsi se résument les deux aspects de l’affaire de la CEB de Guiba qui alimente les différentes conversations dans la cité du gombo.

Puis, les premières enquêtes menées par la gendarmerie de Manga et la police de Guiba ont conduit une première fois en début décembre 2006 à la garde à vue puis à la relaxe du gestionnaire de la CEB de Guiba. Mais les enquêtes se sont poursuivies sur d’autres bases confrontant les différents acteurs de la CEB. Sur leur chemin, les enquêteurs se sont rendus chez deux commerçants de Manga qui ont reconnu avoir acheté des fournitures d’élèves en provenance de la CEB de Guiba. Des sources avancent que lesdits commerçants auraient restitué les fournitures en question. Cette information reste à vérifier. Aujourd’hui, avec l’arrestation des quatre personnes sus-citées, l’affaire prend une autre tournure. Déjà, à Manga et dans les autres localités de la province, l’affaire est sur toutes les lèvres. La population qui suit avec intérêt le problème depuis le début, attend de voir la suite qui lui sera réservée. Affaire donc à suivre.

Par Steven Bayala

Le Pays