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Mouhoun : La Tabaski sous le signe de la cohésion

Publié le lundi 8 janvier 2007 à 07h15min

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A l’instar de la communauté musulmane nationale, celle de Dédougou a célébré le 31 décembre dernier la fête de la Tabaski, encore appelée fête "du mouton". Plusieurs sites de la ville de Dédougou ont abrité la prière. De la place de l’ancienne gare à la grande mosquée du secteur 2 en passant par les mosquées des secteurs 1 et 6, les musulmans de Dédougou ont, dans la communion, prié pour la culture de la paix, la tolérance, la concorde, la santé et la prospérité.

Le site de la grande mosquée du secteur 2 a connu la présence des autorités administratives régionales, provinciales, municipales, celles coutumières et des autres confessions religieuses. Moment privilégié pour le croyant de manifester sa foi, la fête de la Tabaski a été une opportunité pour le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun de traduire toute sa disponibilité à accompagner les musulmans de sa région. Il a, dans ce sens, invité les fidèles musulmans de Dédougou à s’investir, à s’approprier leur communauté dans une entente et un esprit constructifs pour un meilleur rayonnement de la foi. Nul besoin de rappeler que des querelles intestines, des rivalités entre groupes ont terni pendant plusieurs années l’image des musulmans de Dédougou. L’assainissement du climat a réjoui le gouverneur qui a promis, avec l’appui de la mairie, de trouver rapidement un site pour les festivités religieuses.

* Dédougou : grogne des GSP

Les gardes de sécurité pénitentiaire de la Maison d’arrêt et de correction de Dédougou ont initié le 5 janvier dernier un mouvement de protestation pour réclamer des indemnités qui leur avaient été promises depuis février 2006. Dans la matinée, la Maison d’arrêt et de correction était inaccessible et les visites interdites. De même, les escortes de détenus, les corvées et les ordres de mises en détention ont été suspendus. Seul le service de la garde était assuré. Un gendarme qui était en déferement s’est vu contraint de repartir avec son prévenu. La hiérarchie de la GSP, composée du régisseur, du chef des greffes et celui de la sécurité, a dû escalader le mur d’enceinte pour avoir accès aux bureaux. La situation aurait été plus tendue à Tougan, où des coups de feu auraient été tirés. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’après les affrontements entre militaires et policiers, la psychose semble gagner les populations de l’intérieur du pays. Vivement que les choses rentrent dans l’ordre pour la paix sociale !

* Tougan : des malades et des détenus comblés

Des vivres et du savon. Tel est le cadeau du nouvel an offert par la mairie de Tougan aux malades du centre médical et aux pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Tougan. Ce don qui a sans doute comblé les bénéficiaires a été salué à sa juste valeur par les responsables des deux structures. Tout en souhaitant prompt rétablissement aux malades et un sincère repentir aux détenus, le maire, au nom du conseil municipal, a dit compter sur toutes les forces vives pour le développement socioéconomique de sa commune. Aussi des actions de grandes envergures pourraient-elles être menées au cours de cette année 2007 au profit des couches défavorisées de la commune de Tougan. Les groupements et associations de volailles de Tougan ont également bénéficié de couveuses de volailles. D’une valeur de plus de 300 000 francs, ce don a été remis par Mathias Zerbo, représentant officiel de IDITAROD (une association française de l’est de la France). La même association avait financé la réfection de la toiture de l’école du secteur 5 de Tougan et remis une trentaine de vélos et 300 kits scolaires aux scolaires de Tougan.

* Un bébé abandonné dans un WC

Un bébé de moins de 24 heures, de sexe féminin, a été retrouvé le 6 janvier dernier dans un WC fraîchement vidé au secteur 5 de Dédougou, non loin du centre médical urbain. Les vagissements du nouveau-né ont alerté des voisins de la cour inhabitée qui ont, avec l’aide de la police, sauvé l’innocent qui pèse 3 kilos. Après les premiers soins (coupure du cordon ombilical et pansement) il a été confié au centre Mariadougou des Soeurs de la charité par les soins des services de l’Action sociale. Une enquête a aussitôt été ouverte et les forces de sécurité promettent de mettre le grappin sur la fautive. Dans la cité de Bankuy, le phénomène d’abandon d’enfant n’émeut plus personne car les exemples sont légion. En 2006, plus d’une quinzaine d’enfants ont été abandonnés. Si la plupart de ces enfants abandonnés ont pu être sauvés et confiés aux Soeurs de la charité, il importe maintenant que des sanctions à la hauteur de la faute soient infligées aux auteurs de ces actes criminels.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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