Ce sont au total dix huit enfants qui ont été interceptés par la gendarmerie. En provenance de Ouangolo et de Kibini (RCI), ces derniers étaient convoyés vers Sokoroni, Sifarasso, Soundourkou, Koloko et Outila leurs villages d’origine. A Ouangolo tout comme à Kibini, ces enfants travaillaient dans les champs de coton et étaient sans salaire.

A en croire les uns et les autres, leur séjour en république de Côte d’Ivoire serait dû à une complicité entre leurs parents et leurs employeurs, puisque l’argent qui doit leur être versé à la fin de la campagne cotonnière est directement remis aux parents. Ils ont ainsi fait deux mois de travail sans salaire.

Après leur interception, la gendarmerie a d’emblée informé la direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale qui, à son tour, a procédé à l’identification des enfants parmi lesquels figuraient cinq filles. Ensuite, une mission conjointe (gendarmerie et action sociale) s’est rendue dans les villages de ces enfants pour interpeller leurs parents afin de les convoquer à Orodara pour audition.

Après une séance de causerie éducative avec les parents des enfants dans les différentes localités concernées puis à Orodara, les intéressés ont fait leur déposition auprès de la gendarmerie puis quatre employeurs plus le démarcheur ont été arrêtés et gardés provisoirement à la gendarmerie de Orodara avant d’être déférés à Bobo-Dioulasso.

Quant aux enfants, ils ont été libérés puis ont regagné leurs familles respectives en compagnie des parents déplacés pour la circonstance.

Apollinaire KAM
AIB/Orodara

Sidwaya