Le pont du rond-point Paysan Noir à Banfora a cédé avant sa réception provisoire
Aux environs de 22 heures dans la nuit du 17 décembre, un car de la compagnie de transport ZST qui n’avait même pas atteint sa charge maximale, a fait céder ce nouveau pont recouvrant un caniveau sis au rond-point du Paysan Noir en plein cour de Banfora.
Selon des témoins, le car en provenance de la Côte d’Ivoire aurait voulu contourner le monument du Paysan Noir pour réjoindre la gare. Les roues du car côté droit ont à peine touché le pont que celui-ci céda. Les usagers à leur grande surprise, ont trouvé le lendemain matin 18 décembre 2006, les deux roues jumelles droites du car bloquées dans des fers à béton. Il a même fallu une grue pour retirer le car des décombres. Durant toute la journée, les commentaires sont allés bon train dans la ville de Banfora. Chacun s’interrogeant sur la qualité des travaux exécutés par l’entreprise GECER.
Sans laisser le temps à une quelconque interpellation, l’entreprise est venue sur la pointe des pieds 18 décembre aux environs de 22 heures commencer à démolir tout le pont (plus de 7 mètres de long). Aussitôt la démolition terminée, elle a repris dare-dare les travaux du pont qui se poursuivent en ce moment-même. Espérons que cette fois-ci l’ouvrage sera de qualité et tiendra le plus longtemps possible
* Redonner confiance aux cyclistes
Qui n’a pas rêvé de pouvoir laisser son enfant aller à vélo au collège ? Qui n’a pas eu envie de faire du vélo le week-end, en toute sécurité ? Nous n’en sommes pas là car nos rues sont réservées aux voitures, dans l’esprit des aménagistes de la ville de Ouagadougou. Oui, les voitures et les poids lourds sont prioritaires, ensuite, viennent les autres. Et ceux qui s’y vont risqué à deux-roues savent que c’est périlleux.
En bitumant le prolongement de la route pavée jouxtant les deux barrages, l’insécurité est devenue plus grande depuis pour les deux-roux puisque les véhicules 4 x 4 et des poids lourds ont trouvé là, un prétexte de s’adonner à leur sport préféré : course à tombeau couvert en plein centre ville. Pourtant, le développement de la pratique du vélo en ville au même titre que l’utilisation des transports en commun participe à une diminution de la consommation d’espace.
Le vélo par ailleurs, constitue bien plus qu’un moyen de transport économique, c’est le symbole d’une liberté de circulation qu’a perdue l’automobiliste canalisé et parqué au travers d’un réseau constamment saturé durant cette période de fin d’année. On le sait et on le dit souvent, « pour redonner confiance aux cyclistes, cela passe par des aménagements adaptés, sinon c’est une cause perdue »
Sidwaya