LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Fêtes à Ouahigouya : Ceux qui rient et ceux qui pleurent

Publié le vendredi 29 décembre 2006 à 06h59min

PARTAGER :                          

Noël, Tabaski, saint Sylvestre, Nouvel an. Un accident de calendrier qui fait coïncider 4 fêtes dans la même semaine. Il faut dire que ceux qui aiment faire la fête sont bien servis en cette fin d’année 2006, et d’autres feront de bonnes affaires.

Mais cette coïncidence ne fait pas que des heureux. Elle est synonyme d’angoisse pour certains. En effet, à Ouahigouya, çà et là, les couturiers, les coiffeurs et coiffeuses s’affairent activement depuis quelques jours pour ne pas manquer les rendez-vous de leurs clients. Les tenanciers des maquis améliorent leurs décors ; de même, les domiciles sont décorés pour ceux qui ont opté de fêter en famille.

Quant aux maraîchers, pour ceux qui ont pu récolter déjà quelque chose, c’est l’heure des bons comptes ; étant entendu que les produits de saison ne sont pas encore répandus et, les fêtes aidant, les prix sont intéressants pour eux.

Cependant, cette donne complique la tâche au niveau des consommateurs et même les marchandes de Naab-Raaga (marché de légumes de Ouahigouya)s’en plaignent. Pour Sali Forgo, tout n’est pas rose. "Il n’y a pas de marché" se lamente-t-elle, devant un gros tas de salade verte, tandis que Salmata Diallo, une de ses fidèles clientes, estime que "C’est fou ce que les prix ont grimpé depuis une semaine". Selon elle, ce qu’on pouvait obtenir à 25 F CFA tout récemment se négocie à 75 ou 100 F CFA aujourd’hui dans le même marché.

Au marché de bétail de Ouahigouya, ce n’est pas non plus la bousculade même si certains commerçants de bétail arrivent à tirer leur épingle du jeu. Sur place, les moutons se négocient entre 35 000 F et 80 000 F CFA selon la catégorie, et chaque acheteur sait par où traîner sa bosse en fonction de sa bourse. Il y en a qui se rabattent sur les chèvres encore moins coûteuses (20 000 F environ). "Cette année, on pourra s’en sortir mieux que l’an passé" déclare, confiant, Zakaria Ouédraogo, un commerçant de bétail au secteur 13 de Ouahigouya. Selon lui, les nouvelles sont rassurantes du côté de la Côte d’Ivoire où il a expédié plus de 100 béliers. Mais ses plus gros moutons sont vendus à domicile. "Avant hier, j’ai cédé deux béliers à 325 000 F CFA", nous confie-t-il.

Par Diouldé Sadou DIALLO

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km