Gaoua : La mine d’or temporairement fermée
Le site d’or du secteur n°1 de Gaoua dit « sacré » fait couler beaucoup d’encre et de salive et est même à l’origine de profondes crises entre les forces vives de Gaoua depuis son ouverture spontané et sans autorisation préalable en avril 2006.
Le séjour de la délégation du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie (MMCE) avec à sa tête, le 1er responsable Abdoulaye Abdoul Kader Cissé le samedi 16 décembre 2006 à Gaoua, participe de la volonté de trouver des solutions à cette crise qui a défrayé la chronique. Dans cette dynamique, le ministre a rencontré les protagonistes : orpailleurs, conseils municipaux, coutumiers, autorités administratives ont pris d’assaut la salle de conférence du gouvernorat.
Débat houleux et contradictions. Les services techniques du MMCE ont procédé à la lecture des articles 6, 45, 46, 47 et 63 de la loi portant code minier au Burkina Faso adoptée en 2003. Le ministre dit être venu à Gaoua informer, sensibiliser et voir l’opportunité d’ouvrir ou de fermer de site.
En effet, au regard de toute cette psychose qui a entouré l’exploitation du site et les profondes crises constatées, le ministre a ordonné la fermeture temporaire et site en renvoyé les acteurs, le conseil municipal de Gaoua et les autorités administratives à ouvrir des enquêtes publiques sur l’exploitation clandestine du site et son caractère sacré.
Du reste, le ministre a invité le conseil municipal à entreprendre des consultations avec tous les acteurs afin d’accorder les violons. Car la réouverture du site n’est envisageable qu’après une baisse de la tension entre protagonistes suivie d’une étude de faisabilité des techniciens du ministère en charge des Mines.
Le ministre Cissé qui s’est réjoui du dénouement de la crise, a laissé entendre que « toutes les parties ont compris que l’affrontement était inutile ». Et cela dans la mesure où le ministre pense que tous les protagonistes ont pu être sensibilisés au code minier et aux structures compétentes en matière d’exploitation minière, « il vaut mieux s’asseoir autour d’une table, discuter, le faire comprendre et pardonner dans un climat apaisé », a ajouté Abdoul Kader Cissé.
Le ministre a par ailleurs, salué dans le livre d’or du gouvernorat du Sud-Ouest , »l’esprit empreint de franchise et de construction » qui a entouré les échanges.
Assany SAWADOGO
AIB/Gaoua
Sidwaya