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Développement local : Les facilitateurs sur le terrain

Publié le vendredi 22 décembre 2006 à 07h28min

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En prélude à la 6e rencontre annuelle du comité de pilotage du Programme national de gestion des terroirs phase II, une visite guidée a été organisée, mardi 19 décembre 2006, dans la province du Boulkiemdé. Constituée des techniciens des différents départements ministériels intervenant dans le projet, la délégation a pu évaluer l’implantation du programme au niveau de la cellule Boulkiemdé - Sanguié.

La 6e rencontre du conseil de pilotage du IIe Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) a débuté le 20 décembre 2006. En prélude à cette rencontre, le comité de pilotage conduit par le coordonnateur, a effectué une visite de terrain pour faire l’état de lieux. Cette visite a concerné les réalisations coordonnées par la coordination provinciale du Boulkiemdé/Sanguié.

Pour cette sortie de terrain, le village de Ralo dans le département de Poa est le premier à accueillir la délégation. Là-bas, le PNGT2 a mis à la disposition des populations de ce village un dispensaire, une maternité et deux logements flambant neufs. En plus de ces infrastructures, Ralo a également bénéficié d’un forage, d’une pompe à pétale et d’un périmètre irriguée.

Ces réalisations ont été faites avec les populations. En effet, la stratégie du PNGT2, le « faire faire » laisse le loisir aux populations d’identifier leurs besoins. Une fois les besoins identifiés, en fonction de l’enveloppe allouée au village, les projets jugés prioritaires par les mêmes populations sont alors exécutés. Pour ce faire, toutes les activités du PNGT2 sont contractualisés.

Ainsi, de la mise en place des Commissions villageois de gestion des terroirs (CVGT) à l’élaboration des plans de gestion des terroirs (PGT) en passant par l’exécution des actions du Fonds d’investissement local (FIL). A Ralo, la délégation a suivi avec attention le bilan CVGT dudit village. Souleymane Zongo, président du CVGT a dans un exposé fait le point des projets réalisés ou en cours de l’être dans son village. Il est ressorti de son exposé que l’ensemble des réalisations prévus pour l’année 2006 sont pratiquement à leur terme. Depuis 2003 le montant des investissements accordés au village s’élève à 3 milliards de francs CFA.

Réduire la pauvreté

Après Ralo, le cortège s’est ébranlé vers le village de Villy. C’est une population enthousiaste et totalement acquise à la cause du PNGT2 qui attendait la délégation. Comme à Ralo, le responsable du CVGT de Villy a fait le point des réalisations. Il n’a pas tari d’éloges à l’endroit du programme.

Vu que les différentes réalisations ont donné un certain dynamisme économique, les populations de Villy souhaitent voir accroître l’enveloppe allouée au village. En effet, elles jugent insignifiants les 59 millions de francs CFA mis à leur disposition depuis le début du programme. Celui-ci a dit partager les préoccupations des populations et qu’un effort sera fait pour tenter de répondre à toutes les sollicitations dans la mesure du possible.

L’objectif du PNGT2 est de contribuer à réduire la pauvreté rurale et à promouvoir un développement durable. En outre, il vise le développement des capacités organisationnelles et de gestion des villages, l’amélioration des conditions de vie par des investissements productifs et des infrastructures socio-économiques dans les campagnes, la préservation et la restauration des ressources naturelles. Le financement des investissement se fait selon deux modalités.

Les fonds alloués aux micro-projets sont mis à la disposition des CVGT au niveau des guichets villageois. Ceux-ci recrutent directement les prestataires et assurent le paiement. Cela vise responsabiliser les acteurs pour la définition et la mise en œuvre de leur priorité. Quant aux projets structurants à envergure provinciale, les fonds sont accessibles au guichet provincial. Le recrutement des prestataires est alors assuré par la province à travers la commission provinciale d’attribution des marchés et le paiement par le PNGT.

Outre les réalisations dans les principaux axes du projet, à savoir le développement des capacités, le renforcement des capacités institutionnelles et des réalisations physiques, le programme contribue à la réalisation de nombreuses études et réflexions.

La gestion des feux de brousse, la construction de bases de données sur l’occupation des terres font aussi partie du domaine d’intervention du PNGT. Ainsi, depuis la mise en œuvre du deuxième programme en 2002 à nos jours ce sont plus de 47 milliards de francs CFA qui ont été décaissés, ce qui correspond à 73,93% de taux de réalisation. Au 30 septembre 2006, les fonds mis à la disponibilité des CVGT s’élevaient à plus de 24 milliards de francs CFA tandis que le compte du guichet provincial s’évaluait à plus de 3 milliards.

La réussite et l’adhésion des populations rurales au programme réconforte les responsables du projet. Pour le coordonateur national, le PNGT s’attellera davantage à développer les capacités des populations rurales, à planifier, exécuter et à gérer le processus de développement local.

Joël ZOUNDI


Le PNGT en chiffres

Le deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) financé par l’Agence international de développement (58%), le Fonds international de développement agricole (13%), le Danemark (4%), le Programme des Nations unies pour le développement (3%), le gouvernement burkinabè (13%) et les bénéficiaires 9% a été officiellement lancé en 2002.

Le projet devrait couvrir initialement 2000 villages du Burkina, soit 25% de la population rurale. Il couvre actuellement 26 provinces, 3013 villages. Certaines activités comme la dynamisation des cadres de concertation technique provinciaux couvrent l’ensemble du territoire national.

La coordination provinciale du PNGT2 du Boulkiemdé - Sanguié a été installée en mars 2002. Elle est animée par une équipe pluridisciplinaire composée de 4 cadres (1 agronome, 1 sociologue, 1 économiste et 1 zootechnicien) assisté de 3 agents d’appui.

Cette coordination provinciale abrite également le Centre de comptabilité de Koudougou qui couvre les provinces du Boulkiemdé, du Nayala, du Sanguié et du Sourou. La zone d’intervention de la coordination provinciale couvre les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié, soit une superficie de 6303 km2.

Les villages d’intervention sont au nombre de 130 soit 65 par province, répartis dans 25 départements. Le fonds d’investissement local (FIL) mis à la disposition du guichet villageois s’élève à plus d’un milliard de francs CFA. Tandis que le guichet provincial s’élève à 290 millions.

J.Z.

Sidwaya

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