C’est ainsi que lundi 11 décembre, Simon Compaoré était au 9 rue des Halles, siège du secrétariat permanent de l’Association internationale des maires francophones. Entouré du directeur des Services techniques municipaux, M. Toé Barthélémy du directeur des Relations internationales, M. Adama Zerbo et du directeur de la Communication, M. Mamadou Ramcy Coulibaly, Simon Compaoré est allé s’entretenir avec le secrétaire permanent adjoint, M. Pierre Baillet et le secrétaire permanent, M. Olivier Chambard. Au menu des échanges avec l’AIMF, la création de la radio municipale et la construction de la maternité du secteur n° 19.

On peut retenir de ces deux dossiers que les fonds sont disponibles au niveau de l’AIMF et que sur place, à Ouagadougou, les entreprises pour les constructions ont été retenues et les travaux ont démarré. Le lendemain mardi 12 décembre, toujours appuyé sur ses béquilles et rejoint par le maire de Nongremassom, M. Zacharia Sawadogo, Simon Compaoré s’est rendu au siège de l’Agence française de développement. Là, on s’en doute, ce qui pouvait faire courir par un matin glacial le Bourgmestre de Ouagadougou, c’est le crucial dossier de la reconstruction de Rood Woko.

Il a été accueilli au 7e, rue Roland Barthes par Jean-Michel Debrat, directeur général adjoint de l’APD qu’accompagnait M. Thierry Paulais responsable de la division développement urbain à l’AFD, Mme Cécile Couprie, directeur adjoint du département Afrique de l’Ouest à l’AFD, M. Thomas Husson, coordinateur géographique Burkina Faso à l’AFD, Mme Jarique Etienne, chef de Projets développement urbain et chargée du dossier aménagement des quartiers périphériques de Ouagadougou, Mlle Adeline Aleyat-Dupuis, chef de Projets développement urbain et Alain Henry et chargée du dossier Rood Woko, directeur du département infrastructures.

Au menu de cette journée de travail avec l’AFD, le financement de la reconstruction du marché Rood Woko et l’aménagement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Mais avant d’entamer ces deux questions, le directeur général adjoint de l’AFD a tenu à évoquer la longue tradition d’intervention de son institution dans les villes, chose qui est entrain de devenir une politique de l’AFD. Selon M. Debrat, l’AFD compte désormais s’appuyer sur les maires pour la mise en ouvre du développement et de ce point de vue, Ouagadougou reste une ville pilote pour l’Agence. M. Debrat a espéré que l’expérience de Ouagadougou fasse école.

Il a en outre souligné l’exemplarité de la coopération Ouagadougou-Lyon.Grand Lyon. Pour lui, la nouvelle philosophie du développement basé sur les autorités locales est porteur d’avenir. Simon Compaoré a lui, affirmé tout le plaisir qui est le sien chaque fois qu’il visite l’AFD, il a rappelé ce premier acte fort qu’il a posé avec l’Agence, à savoir, la signature en 1997, avec l’AFD, d’une convention portant sur la réalisation d’équipements marchands pour 3,8 milliards de FCFA, tout un symbole à l’époque. Il retient que cette confiance de l’AFD a contribué grandement à « l’émancipation » de sa municipalité.

Les interlocuteurs confiants...

Les deux hommes se sont dit convaincus que par ces actes innovants et exemplaires, l’AFD et la ville de Ouagadougou sont en train d’inventer la coopération du futur. La réunion de travail à l’AFD avait pour but de passer en revue l’exécution de deux projets majeurs que conduit l’Agence à Ouagadougou à savoir, la réhabilitation du marché Rood Woko et l’aménagement des quartiers périphériques.

En ce qui concerne le dossier Rood Woko, il faut retenir que le montage du projet est définitivement bouclé et son examen par le Conseil de surveillance est prévu pour le 20 décembre 2006. En effet, les administrateurs de l’Agence se réuniront à travers cette instance pour plancher sur le fond et la forme du dossier soumis à leur examen et prépare depuis trois ans par les équipes de l’AFD et de la ville de Ouagadougou.

Autant dire que c’est un examen de passage qui attend le dossier Rood Woko. Cependant, les interlocuteurs rencontrés sont confiants. A l’hôtel de ville, on croise les doigts et on attend. En fin de matinée, un déjeuner de travail a réuni la délégation de Ouagadougou autour de M. Henry De Cazotte, directeur de la Communication de l’AFD. M. De Cazotte et le Maire de Ouagadougou ont évoqué un autre sujet en rapport avec le financement du développement dans nos pays du tiers monde.

En effet, à l’occasion des 20 ans du programme « solidarité eau », le syndicat des eaux d’Île de France (SEDIF) en partenariat avec I’AFD organise un important colloque le vendredi 9 mars 2007 à Paris.

Ce colloque a pour objet de sensibiliser les collectivités publiques françaises sur les possibilités offertes par la loi du 9 février 2005.

Cette loi, plus connue sous le nom de loi Oudin-Santini ouvre la faculté aux collectivités territoriales françaises et à leurs regroupements de consacrer une partie de leurs ressources spécifiques « eau et assainissement » au financement des actions de coopération internationale pour améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement.

C’est le Sénat français qui abritera ce colloque auquel seuls deux maires africains ont été invités : Simon Compaoré, le Bourgmestre de Ouagadougou et Amadou Belko, le maire de Torodi au Niger. Le Maire de Ouagadougou a été invité pour donner une communication dans le cadre de ce colloque qui regroupera d’éminentes personnalités dont des sénateurs, des députés, des maires et des ministres comme : Jacques Godfrain, André Santini, Jacques Oudin, Jean-Michel Sévérino, directeur général de l’AFD, Philippe Doust-Blazy, chef de la diplomatie française, Jacques Sylla, premier ministre de Madagascar et bien entendu, l’hôte du colloque, M. Christian Poncelet, président du Sénat français.

Si l’ensemble des collectivités françaises adhérait à cette initiative somme toute volontaire, ce sont 100 à 120 millions d’euros par an qui pourront être mobilisés pour la mise en ouvre de projets dans le domaine de l’eau à travers le tiers monde. Après cette escale parisienne, bien chargée, le Maire de Ouagadougou regagnera sa Capitale ce week-end après un mois d’absence.

La Direction de la Communication et des Relations Publiques de la Mairie de Ouagadougou

Sidwaya