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Séthou Banhoro, une Burkinabè dans la presse ivoirienne

Publié le jeudi 21 décembre 2006 à 07h51min

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Séthou Banhoro

Attachée au Burkina de ses aïeux même si elle a passé toute sa vie en Côte d’Ivoire, Séthou Banhoro a manqué d’être l’hôtesse de l’air qu’elle rêvait de devenir. En attendant, elle exerce sa plume avec une certaine réussite dans un grand quotidien ivoirien et compte toujours s’envoler vers d’autres rivages. Le journalisme, on le sait, mène à tout, à condition d’en sortir...

Le regard perçant engoncé dans une peau couleur ébène, Séthou semble toujours portée par le vent. Et pourtant, elle sait où elle va. Elle travaille comme journaliste, mais elle persiste à penser qu’elle n’est pas faite pour ce métier dont elle n’a jamais rêvé. Née en Côte d’Ivoire, d’un père burkinabè employé de la compagnie aérienne Air Afrique à Abidjan, elle a fait toutes ses études au pays des Eléphants, jusqu’à l’obtention d’une double licence, en lettres modernes françaises, d’une part, et en sociologie, d’autre part.

« Je voulais être hôtesse de l’air, mais mon père, qui a travaillé dans l’aviation, s’y est toujours opposé », confesse cette jeune maman de 36 ans. Cependant, si elle n’a jamais été attirée par le plus beau métier du monde, c’est pourtant depuis le lycée Sainte Marie d’Abidjan que le journalisme lui fait des clins d’oeil assidus. Tous ses professeurs de français lui disent, en effet, qu’elle a une plume qui la prédestine au journalisme. Elle va y résister tant qu’elle pourra.

Et puis, un jour de 1997, après ses études universitaires, un ami lui souffle que le journal Le Populaire était à la recherche d’un correcteur. « J’ai passé le test de recrutement, mais le directeur de publication du journal, Raphaël Gnakoué, m’a dit qu’il me voulait plutôt à la rédaction. Comme je n’avais rien d’autre à faire, j’ai accepté de tenter le coup », se rappelle-t-elle encore.

Après trois mois d’essai payés à 50 000 F CFA mensuels, elle est confirmée à la rédaction centrale. Suivra un séminaire de formation organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire. L’un des formateurs de ce séminaires, coopérant de l’Union européenne, la recommande ensuite au quotidien Le Jour, où elle passera une année, avec quelques difficultés à percevoir son salaire.

« Le métier est passionnant, mais... »

« Mais j’étais déjà piquée par le virus de l’écriture », se souvient Séthou. Tellement piquée qu’elle prendra le parti de rester avec Abdoulaye Sangaré, qui créa le quotidien « 24 heures », suite à la crise qui a abouti à la scission du journal « Le Jour ». Ainsi, en 2002, dès le premier numéro de « 24 heures », Séthou Banhoro y est engagée comme chef de service « Société », avant de passer secrétaire de rédaction depuis février dernier.

Séthou avoue se sentir à l’aise à ce poste et dans ce journal. Pourtant, elle ne compte toujours pas faire de vieux os dans le journalisme. « Le métier est passionnant, mais je veux faire autre chose. Si le journalisme permettait de construire une vie confortable, peut-être que j’y resterais. Mais en Afrique, ce n’est pas évident », conclut-elle, sans préciser sa prochaine destination, le rêve de devenir hôtesse s’étant envolé depuis longtemps.

En revanche l’attachement au Burkina Faso est resté intact, malgré le fait qu’elle a passé toute sa vie en Côte d’Ivoire. Elle profite souvent des congés pour revenir sur la terre de ses parents. Et elle voyage avec le passeport de son pays d’origine...

Par Gustave Emmanuel Samnick

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2007 à 04:49 En réponse à : > Séthou Banhoro, une Burkinabè dans la presse ivoirienne

    Bonjour Mme,

    Je pourrai éventuellement prendre des contacts à l’Est Républicain dans votre intérêt exlusif si la destination de la France vous tente. Pour ce faire, il suffit de visiter mon site en visant le mot "kere" sur google ou de prendre contact avec le Fasonet en sollicitant les coordonnées de Maître Paul Kéré Avocat au Barreau de Nancy. J’admire votre patriotisme et votre abnégation. Kéré, Nancy

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