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<I>Une lettre pour Laye</I> : Le gnontoro va couler à gogo

Publié le vendredi 8 décembre 2006 à 07h26min

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Cher Wambi,

C’est la débandade chez les Samos. Après le président Aboubacar Sangoulé Lamizana en mai 2005, le cercle déjà restreint de nos vieux esclaves s’est une nouvelle fois rétréci, avec le décès du Professeur Joseph Ki-Zerbo le lundi dernier.

J’imagine la désolation qui règne depuis dans les profondeurs de la Boucle du Mouhoun, mais y a-t-il lieu vraiment de verser une larme pour la mort d’un vieux Samogho de 84 ans ?

A Laye, sans nul doute, le gnontoro (dolo) a coulé à flots en guise d’adieu à l’éminent historien, à qui nous confions la tâche de transmettre nos chaleureuses salutations à Diban Alfred Ki-Zerbo, son illustre père, et à Aboubacar Sangoulé Lamizana.

Comme tu le sais déjà, la dépouille mortelle de Joseph Ki-Zerbo, après une messe à la Cathédrale de Ouagadougou, a été transférée hier à Toma, où elle doit être inhumée ce vendredi.

A ce sujet d’ailleurs, un communiqué "moronabal" enjoignait aux Mossis des villes que le cortège funèbre traverserait "d’exiger et de prélever les droits coutumiers d’usage sous peine de mise en fourrière de la dépouille du grand Samogho", mais j’ignore si ce mot d’ordre a été exécuté.

Entre autres villes, le cortège a fait des escales à Réo, Didyr, Koin avant Toma. Mais pourquoi Réo et Didyr ?

Parce que, cher cousin, le père du professeur Joseph Ki-Zerbo, Diban Alfred, premier chrétien baptisé du Burkina Faso, a aussi été le premier catéchiste dans cette région, où repose d’ailleurs la dépouille de son épouse de premier lit.

Mais ce que tu ne sais pas encore, cher Wambi, c’est qu’un procès a été introduit pour la béatification de Diban Alfred Ki-Zerbo.

Du côté des Samogho, l’optimisme est réel et un collectif d’avocats a été commis à sa cause. Les Mossis, eux, ne désarment pas, mais les voix du bon Dieu étant insondables, les Samogho ne désespèrent pas de voir un des leurs devenir saint..., saint Diban ou saint Diban Alfred.

En attendant, cher cousin, hier comme aujourd’hui à Toma, le gnontoro était à l’honneur, et il coulera jusqu’au coucher du soleil.


Maintenant, une nouvelle qui ne laissera personne indifférent au sein des amateurs de jeux de hasard : dans le futur proche, le parieur par exemple pourra faire sa mise à partir de son téléphone portable, comme cela se fait actuellement dans certains pays où la technologie est très avancée.

C’est en tout cas ce que laissent entrevoir les conclusions des travaux de l’assemblée générale de l’Association mondiale des Loteries d’Etat à laquelle a pris part le DG de la LONAB, Zambendé Théodore Sawadogo, du 13 au 16 novembre à Singapour.

Les pays européens envisagent de faire bénéficier à leurs homologues africains des nouvelles possibilités qu’offre l’informatique en matière de jeu de hasard, à travers des stages d’entreprises qui leur seront proposés en sus de ce qui existe déjà dans le domaine de leur partenariat.

Et comme pour dire que "quand on te lave le dos du dois t’occuper de ton visage", ces derniers, pour ce qui est de la zone ouest-africaine, entendent étendre leurs actions au-delà du Conseil de l’Entente pour embrasser l’UEMOA. Des mesures qui seront examinées en janvier 2007 à Bamako lors de la rencontre des Loteries d’Etat de l’Afrique.


C’est donc fraîchement rentré de cette mission, que le commissaire régional du CDP du Centre-Nord, Zambendé Théodore Sawadogo, rejoint ce jour même Kaya pour assister à la rentrée politique de cette formation politique.

A en croire ce qui nous parvient, c’est environ 300 militants, tous grades confondus, qui se retrouveront dans la salle de conférences de l’ADRK à partir de 10 heures pour non seulement avoir une vision du parti, à travers les comptes rendus de conventions et du 3e congrès du parti mais aussi et surtout pour installer leur président du Conseil régional.

Evidemment, l’occasion s’y prêtant, les conseillers municipaux pourront s’imprégner des notions d’aménagement du territoire, d’orientation du développement économique et de promotion sociale des communes, etc., à travers des prestations de conférenciers rompus à la chose communale.


Tu l’attendais sans doute pour tester ton adresse et elle est enfin là. C’est, en effet, le 16 décembre prochain que sera officiellement lancée la saison de chasse 2006-2007. C’est le village de Wedbila, dans le département de Koubri, qui abritera l’événement, placé sous le haut-patronage du Premier ministre.

Evénement dans l’événement, une forte délégation ghanéenne y est attendue, pour manifester la volonté des autorités de nos deux pays frères et voisins de conjuguer leurs efforts pour la préservation de la faune. Il me revient qu’à l’occasion de cette cérémonie de lancement, l’accent sera beaucoup mis sur l’élevage des animaux sauvages.

En tout cas, si cette option est menée à terme, il ne fait pas de doute que l’extermination programmée de notre faune par les braconniers ne sera plus qu’un vieux cauchemar. Mais, alors qu’ensemble nous nourrissons cet espoir, un cri d’alarme me parvient du parc national W.

Une source autorisée m’apprend, en effet, cher cousin, que malgré les efforts consentis par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie pour la conservation des zones protégées et des parcs nationaux, l’on pratique toujours la chasse dans le parc W au niveau de Tapoa-Djerma.

Et les auteurs de tels forfaits se recrutent aussi bien parmi les expatriés que parmi des Burkinabè, des hommes de tenue, dont je tais, pour l’instant, les noms.

Vivement donc que Laurent Sédogo ouvre l’œil et le bon pour arrêter cette dérive, car, les brebis galeuses, il en existe au département de l’Environnement et du Cadre de vie, comme ailleurs.

Quand on en vient à braconner avec des armes de guerre, cher cousin, sévir contre les acteurs ne serait que service rendu à la nation.


Cher Wambi, je te rappelle que ce lundi 11 décembre 2006, notre pays commémore le 46e anniversaire de son accession à l’indépendance. A cette occasion et comme à l’accoutumée, le président du Faso, Blaise Compaoré, décernera des distinctions honorifiques à des femmes et à des hommes pour leur dévouement à la patrie.

Seront parmi ces heureux récipiendaires des hommes de médias nommés au grade de chevalier de l’Ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication avec agrafe : Radiotélévision, presse écrite.

Mes confrères qui recevront la reconnaissance de la Nation tout entière sont : Bali Maurice Bamouni (Secrétaire de rédaction à l’Observateur paalga), Missa Hébié, Sansan Dongo Kambou, Mahorou Kanazoé, Alexis Konkobo, Noaga Jean-Baptiste Ouédraogo, Sanou/Médah Hyacinthe, Issa Soma, Léonard Soubeiga, Amadou Tani, Saïdou Ahmed Tapsoba et Zakaria Yéyé.

Joins donc ta voix à la mienne, cher cousin, pour présenter à tous ces récipiendaires nos félicitations anticipées.


- Maintenant que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, je t’invite ce dimanche 10 décembre à partir de 20h30 dans la salle climatisée du SIAO où a lieu une soirée de gala en hommage aux personnes âgées.

L’absent de marque à cet événement n’est autre que le professeur Joseph Ki-Zerbo que tu savais grand danseur de rock à la belle époque.


- Le Xe sommet de la Francophonie s’est tenu à Ouagadougou en novembre 2004, soit il y a deux ans, jour pour jour. Si cette manifestation des pays qui ont en partage le français a été un franc succès, elle n’en continue pas moins de faire des mécontents surtout au sein des prestataires de services.

Un d’entre eux faisait cette confidence : pour le payement d’une facture de deux millions et demi, il n’a reçu que sept cent mille une semaine après l’événement.

Depuis, plus rien. Lors d’une rencontre avec des responsables de la Commission nationale de la Francophonie, on leur aurait dit que les fonds disponibles étaient mobilisés pour faire face à l’épidémie de grippe aviaire.

Toutefois, aurait-on ajouté, le ministre des Finances et du Budget a débloqué sept cent cinquante millions (750 000 de F CFA). On leur aurait demandé alors d’effectuer différentes formalités auprès des Impôts pour leur paiement, des conditions nouvelles que certains prestataires, déjà entièrement payés, n’ont pas remplies, selon les plaignants.

A l’heure actuelle, il semble que le dossier dépende de la Direction du Budget, mais dans ce service, point d’interlocuteur, dit-on. Ainsi, les prestataires impayés ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs créanciers sont à leurs trousses et les fêtes de fin d’année approchent à grand pas.

Si après chaque manifestation, c’est la galère pour empoigner son gombo alors qu’il n’y a jamais de retard dans le décaissement des perdiems des organisateurs, viendra le jour où aucun prestataire ne livrera pas quoi que ce soit sans être passé d’abord à la caisse.

On parle de lutte contre la pauvreté, mais voilà qu’on ruine à petit feu de petits opérateurs économiques qui n’ont pas encore les reins solides.


- Du rififi à Ecobank Burkina ? Hier jeudi, l’ensemble du personnel a pris en otage le couloir menant à la Direction générale. Les manifestants entendaient remettre un message à Evelyne Tall (Directrice régionale de la filiale UEMOA) et à l’ensemble des membres du Conseil d’administration qui étaient en réunion.

Le document, qui n’a pas trouvé preneur, demandait une augmentation des salaires et qu’on revoie les indemnités.

Il dénonçait aussi la rémunération inéquitable des agents par rapport à la charge de travail, alors que depuis deux ans, Ecobank est l’une des filiales les plus performantes dans son domaine d’activités.

Sur suggestion de la Direction régionale, François Dapélogo (délégué du personnel par intérim) et ses camarades ont suspendu le mouvement pour introduire une demande d’audience et ensuite voir la conduite à tenir.

Ce fut un ouf de soulagement pour le PCA, André Bayala, Evelyne Tall (Directrice régionale de la filiale UEMOA), Aboubacar Issoufou (DG d’Ecobank) et d’autres, qui ont pu poursuivre leur Conseil d’administration.


- La Garde nationale (GN) bruit ces jours-ci d’une dissipation d’une dizaine de millions de francs CFA de la comptabilité.

Un non-événement pour ceux qui se rappellent encore qu’il y en avait eu pire à l’Office central de l’Administration et de la Comptabilité de l’armée les années passées.

Mais la question qui se pose est celle de savoir ce que le principal suspect a bien pu faire de cette dizaine de millions quand on sait qu’il est aujourd’hui fauché comme un rat d’église.

Lui, en tout cas, soutiendrait que le pactole a été volé pendant son absence des bureaux, mais difficile d’y croire.


- C’est ce samedi 9 décembre que débute, sur toute l’étendue du territoire national, le recensement général de la population et de l’habitat. Certainement que les agents recenseurs sont déjà passés marquer des numéros sur certaines concessions.

Il reste à apprêter les documents nécessaires pour les attendre, du 9 au 23 courant, pour le recensement proprement dit : CIB, passeport, acte de naissance ou jugement supplétif en tenant lieu, livret de famille.

Avant cette ultime phase, il y a eu le recrutement et la formation des agents et des contrôleurs. Des opérations qui n’ont pas été sans provoquer des mécontentements. Certains enseignants estimaient d’ailleurs qu’ils étaient mis à l’écart du "gombo".

Eh bien, à Koudougou par exemple, des mécontents ont décidé de se faire entendre. Pour cela, ils ont adressé une lettre ouverte au gouverneur de la région pour protester contre la manière dont leurs noms ont été rayés des listes.

Les trois signataires, qui sont Mogmenga Sidiki, Gondé Bourahima et Kagambèga Mohomadi, soutiennent qu’après leur recrutement par voie de test comme délégués communaux de Koudougou, ils ont subi une formation à l’issue de laquelle ils devaient procéder au recrutement et à la formation des recenseurs et des contrôleurs.

C’était du 20 novembre au 2 décembre 2006. Par la suite, les choses auraient pris une autre tournure avec la réunion du 3 décembre 2006 convoquée par le haut-commissaire. Ce serait suite à cette rencontre qu’ils verront leurs noms rayés de la liste et remplacés par d’autres.

Cette lettre ouverte qui n’est pas datée demande au gouverneur d’intervenir pour qu’ils réintègrent les listes. Comme quoi, il est difficile de faire l’unanimité autour des "gombos".


- L’Agence Faso Baara procédera, le jeudi 14 décembre 2006, à l’inauguration de son nouveau siège, à Ouaga 2000. Ce sera en marge de la 17e assemblée générale de l’Association africaine des agences d’exécution des travaux d’intérêt public (AFRICATIP) qui se tiendra à Ouagadougou les 14, 15 et 16 de ce mois.

Les 19 membres statutaires de l’AFRICATIP, venant de 15 pays africains, évalueront, à l’occasion, la contribution des agences au développement des pays qui en sont membres.

L’Agence Faso Baara a été créée le 12 juin 1991 par le gouvernement burkinabè, et ses activités sont menées sur tout le territoire national.

Elle est active dans la réalisation d’écoles et de centres de santé, d’hôpitaux, de marchés et de gares routières, de routes bitumées et de pistes en terre, de barrages et de forages, de bâtiments de toutes complexités.

En marge de l’Assemblée générale, une conférence sur le thème du développement des capacités de mise en œuvre des infrastructures dans l’espace UEMOA sera l’occasion pour les membres d’AFRICATIP, les représentants des gouvernements, des bailleurs de fonds, ainsi que des experts de l’UEMOA de confronter leurs pratiques et de mutualiser leurs efforts en vue de créer les conditions d’un développement intégré de la sous-région.

Les manifestations, placées sous le très haut-patronage du président du Faso, seront effectivement présidées par monsieur Seydou Bouda, ministre de l’Economie et du Développement.


• Sous le parrainage de Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale, l’Amicale des Femmes de la Radiotélévision du Burkina (AFRTB) vous convie à sa soirée de gala en faveur des défunts de la RTB, le 8 décembre 2006, à l’hôtel Silmandé à partir de 20 h.

La soirée sera coparrainée par Son Excellence Mme Juliette Bonkoungou, ambassadeur du Burkina au Canada, et le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Aline Koala.


- Fête de l’Indépendance oblige, le Groupe Boulgou réédite ses 72 heures culturelles, du 9 au 11 décembre 2006. Pour marquer l’événement, de grosses pointures de la musique burkinabè telles Tall Mountaga et Massiba Band. Nostalgiques du passé, c’est simplement votre rendez-vous.


- Le CERVOD’AFRIQUE est l’une de ces structures associatives qui s’est fait reconnaître dans l’arène des acteurs du développement comme un allié qui compte. Et une reconnaissance officielle est à l’horizon pour récompenser les mérites de l’organisation :

CERVOD’AFRIQUE doit être décorée le 11 décembre prochain. Cela est sans doute à mettre à l’actif de tous ses membres, qui ont su impulser une bonne dynamique à l’association à l’échelle nationale.

Malheureusement, CERVOD’AFRIQUE est aujourd’hui à la croisée des chemins, par la faute de certains de ses responsables qui ne se refusent rien tout en confisquant les salaires d’une partie du personnel.

Il est aujourd’hui établi, alors que CERVOD’AFRIQUE était en chantier sur trois projets d’envergure, que deux des quatre comptes en banque de l’organisation sont au rouge, les deux autres étant simplement vides. Dans cette situation, des mesures urgentes ont été prises à interne pour sauver la boîte de cette mort programmée.

Ainsi, le comité de gestion transitoire mis en place pour suppléer l’organe dirigeant a décidé de la suspension du secrétaire exécutif et compte ester en justice pour voir clair dans la gestion de l’association, car quelque 40 millions se seraient volatlisés. Et cela, en attendant les décisions plus formelles de l’assemblée générale extraordinaire prévue pour les 16 et 17 décembre 2006.

Pendant ce temps, il s’en trouve encore pour multiplier les manœuvres en vue d’être, malgré tout, le récipiendaire de la médaille de mérite de CERVOD’AFRIQUE le 11 décembre prochain.

Au moins, pour ce dernier coup, aucun honnête citoyen ne doit admettre une telle imposture ; pas les acteurs de la société civile, et surtout pas les garants de nos mérites nationaux qui vont finir par décrédibiliser complètement ces médailles qu’on distribue à tout venant.


- Le gouverneur de la Région du Centre-Sud informe les ressortissants des trois provinces (Bazèga, Nahouri, Zoundwéogo) que la célébration de la fête nationale sera marquée dans la région, par une cérémonie unique qu’elle présidera à Pô le 11 décembre 2006 à 9 heures.


- Le dima de Zoungran-Tinga, à savoir Sa Majesté le Naaba Saaga de Tenkodogo, célèbre sa fête coutumière à Tenkodogo. Activités socioculturelles et sportives sont au rendez-vous les 9 et 10 décembre 2006 au chef-lieu du Boulgou.


Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin

Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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